Psychique, entrez dans le monde de Mystic Hall, où seuls les détenteurs de la Marque connaissent votre secret. |
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| Hey Girl ! Time is over. [PV Holly] | |
| Auteur | Message |
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Leonard Keyes Sibyllin
| Sujet: Hey Girl ! Time is over. [PV Holly] Jeu 8 Déc - 19:37 | |
| “There you go messing with my mind, I am usually better when I lie There I go, stuck inside a shell, and you’re living on the other side a lover’s carousel If you only knew Oh, I lose control, when I hear your body move through the walls in the next room Oh I lose control, when I hear your body move and I’m dying to break through to the next room.”[Neon Trees – The next room]
Cela faisait à peu près trois heures qu’ Holly Shepherd avait fait un malaise au sommet de la tour d’acier. A peu près trois heures qu’elle devait se trouver à l’infirmerie. Trois longues heures durant lesquelles Leonard ne pouvait pas penser à autre chose qu’à elle. Les trois seules heures de sa vie où il avait hâte de terminer de bosser. Il avait bien continué à errer dans les couloirs, surveiller, bref, faire son job de sibyllin, l’esprit totalement ailleurs. Il écoutait ses collègues d’une oreille distraite, ne pouvant s’empêcher de se répéter la promesse qu’il avait faite à la jeune fille. « Je viendrai te voir tout à l’heure », ces mots se répétaient encore et encore ad nauseam, comme un leitmotiv, comme un serment. Leonard avait déjà oublié à quel point Holly avait été acide avec lui, il avait délibérément omis ce moment. La seule chose qui importait désormais, c’était d’aller la voir à l’infirmerie. Len déambulait dans les couloirs en fixant sa montre, espérant que les dernières minutes qui le séparaient de la liberté s’écoule plus rapidement. Sans succès, bien au contraire, les aiguilles de sa montre semblaient ralentir au fur et à mesure qu’elles s’approchaient de l’heure fatidique. De plus en plus près…allez…encore un peu…YAY ! Le jeune homme poussa un cri de victoire intérieur. Cependant, il avait été trop occupé à observer l’heure pour réaliser le piège qu’on lui avait tendu. Alors qu’il traversait une arcade, un liquide glacé s’abattu sur lui. Le sibyllin resta figé sur place quelque seconde, avant de tenter vainement de s’essuyer les yeux. Il était trempé des pieds à la tête, mais avait conservé son sourire insolent. Faîtes que ce ne soit que de l’eau.. Ce n’était pas la peine de pourchasser les coupables, ils avaient sûrement bien rit. Après tout, une petite blague ne peut pas faire de mal. Et puis le jeune homme était bien trop pressé d’honorer sa promesse pour s’occuper de délinquants mineurs.
Leonard fit donc un détour jusqu’à sa chambre pour une petite douche rapide. Le jeune homme profita de l’occasion pour troquer son uniforme pour une tenue plus décontractée. Un jean, un T-shirt vert foncé surmonté d’une chemise blanche qu’il laissa ouverte, une paire de converses vertes pour compléter le tout. Pour finir, il attacha sa longue crinière émeraude qu’il dompta à l’aide d’une casquette. Il se regarda un instant dans le miroir.Parfait, de toute façon ce n’est pas comme si j’allais à un rendez-vous.. Au moment de sortir de sa chambre il repensa au malaise d’Holly. D’autres souvenirs lui revinrent à l’esprit par la même occasion. A quel point il s’était montré cruel envers elle, toutes ces choses horribles qu’il lui avait montré… Comment elle avait eu peur, les larmes aux bords des yeux. Et puis il se souvenait de leur baiser, de l’étrange sentiment qui s’était emparé de lui à ce moment là. La tension. La confusion. La sérénité lorsqu’il l’avait emmené dans cet endroit si spécial…et la colère, l’amertume soudaine et inexpliquée de la jeune fille.Qu’est ce que j’ai fait de mal ?. Len secoua la tête .Penser à autre chose. Holly avait fait une hypoglycémie n’est-ce- pas ? Pourquoi ne pas lui apporter quelque chose à manger ? Excellente idée, cela devrait adoucir l’humeur tempétueuse de la jeune fille ! Et puis…ça ne serait pas une belle façon de se faire pardonner ? Le sibyllin fit donc un saut par la cafétéria pour faire l’acquisition d’un énorme muffin au chocolat. Ce truc doit bien faire un millier de calories…ca devrait faire l’affaire. Fier comme un paon d’avoir eu une idée aussi brillante, Len se dépêcha de se rendre à l’infirmerie. Holly l’attendait.
Ce fut sans ménagement que le jeune homme pénétra dans ce sanctuaire de la médecine. Il salua l’infirmière avec un sourire jusqu’aux oreilles.
« Bonsoir ! Je suis venu chercher Holly Shepherd ».
L’infirmière en question le salua à son tour et l’emmena jusqu’au lit de la mademoiselle. Pendant ce court intervalle de temps, l’infirmière lui parlait mais Len n’écoutait pas. Il n’écoutait déjà plus. Son attention s’était focalisée sur la jeune fille qui était allongée là, visiblement exaspérée et probablement en colère. Holly avait repris conscience, sûrement depuis un moment. Ce fut un véritable soulagement de la voir…animée. Mine de rien, elle avait fait une sacrée peur à Leonard là-haut. Alors, même si ces jolis yeux océans lui lançaient des regards meurtriers, il en était soulagé. Le sibyllin ne pouvait pas s’empêcher de sourire comme un imbécile. Il semblait sincèrement heureux de la revoir, c’était à la fois stupide et touchant. D’autres occurrences sonores sortirent de la bouche de l’infirmière sans que le jeune homme n’y prête aucune attention.
« Je vous remercie d’avoir pris soin d’elle »lui dit-il avec un sourire chaleureux avant de tousser et de prendre un air sérieux. « Si cela ne vous dérange pas, j’aimerai beaucoup…l’interroger sur ce qui s’est passé. » « Oui, bien sûr, faîtes donc ! «
L’infirmière les laissa seul. Leonard avait du mal à croire que ça avait marché. D’habitude il mentait moins mal que ça. Bref, le jeune homme avait enfin l’occasion de parler avec la jeune femme. Il était bien déterminé à se montrer sous son meilleur jour, et de désarmer tout hypothétique mouvement hostile de la part de Holly.Il tira les rideaux opaques qui entouraient le lit de la jeune malade et avant qu’elle n’ait pu prononcer un mot, il lui brandit le muffin au chocolat sous le nez.
« Tadaa ! C’est pour toi. »claironna-t-il. Ses lèvres dessinèrent un sourire candide « J’étais si inquiet pour toi…Je suis content de voir que tu vas mieux.. Son sourire s’effaça un peu. « Je t’avais promis…que je viendrai te voir. »
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Holly Shepherd Mentaliste
| Sujet: Re: Hey Girl ! Time is over. [PV Holly] Sam 10 Déc - 21:04 | |
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"Now dance, fucker, dance Man, he never had a chance And no one even knew It was really only you." [You're gonna go far, kid - The Offspring] Trois heures. Trois heures d'attente interminable. Assise dans le lit blanc de l'infirmerie, Holly Shepherd se mourrait d'ennui. Sa tête était posée contre l'oreiller, tandis qu'elle jetait sur un rythme régulier une balle rebondissante contre un des murs pâles près d'elle. La-dite balle ayant été trouvée dans un des tiroirs de la table de nuit et ayant pour but : 1. De passer le temps en attendant ce fichu Leonard. 2. De l'empêcher de défoncer quelque chose. 3. D'énerver le plus possible l'infirmière avec le bruit incessant. Oui, car la guerre contre la femme aigrie s'occupant de l'infirmerie était déclarée pour de bon. La brunette avait décidé de lui rendre la vie impossible, pour la simple et bonne raison qu'elle s'ennuyait et qu'elle ne pouvait pas supporter cette satané vieille dame. Franchement, elle n'aurait pas pu tomber sur le beau garçon qui travaillait ici parfois ? Elle avait été obligée de trouver cette mégère en se réveillant. Et Leonard qui n'arrivait pas... Alors qu'il lui avait promis de revenir ! Franchement, elle commençait à croire que sa bonne étoile l'avait abandonnée pour de bon. Sentant la colère monter en elle, la jeune fille relança la balle avec une rage particulière. Balle qui rebondit un peu plus puissamment que prévu. Et lui explosa la paupière à l'arrivée, avant d'aller rouler sous le lit.
« Aïe ! Vas-y, c'est quoi le problème avec aujourd'hui ?! C'est ma punition pour avoir séché, c'est ça ?! »
Par la suite, le petit rire sarcastique de l'infirmière arriva à ses oreilles sans la moindre difficulté, distinct comme si elle avait crié. Dans un soupir de désespérée, l'adolescente fusilla son adversaire du regard avant de se lever souplement et de foncer vers le miroir le plus proche. Attentivement, elle examina le contour de son oeil océan qui prenait petit à petit une teinte violacée étrange. Gé-nial. En plus, sachant qu'il y avait eu un témoin à cette scène pathétique, elle ne pourrait même pas mentir. Ne serait-ce qu'arranger la situation. Dire que quelqu'un l'avait frappée, ou quelque chose du genre... Passer pour la victime, pas pour l'idiote de service. Bouillonnante de rage, elle se tourna vers la vieille dame riant désormais à gorge déployée, pour l'assassiner d'une de ses remarques bien placée. Qui donna plus ou moins ça.
« C'est parce que vous êtes vieille et moche que vous riez du malheur des autres, vous essayez de vous consoler comme vous pouvez ? Ou alors c'est naturel chez vous ce côté débile peut-être ? Dans tous les cas, si vous pouviez la fermer, ça m'arrangerait. »
Toute lueur d'amusement disparu du visage de l'infirmière, qui se contenta de pointer le lit défait du doigt - invitation non déguisée à retourner se coucher sans discuter davantage -, avant de se replonger dans ses papiers d'un air pincé. Parfait ! La visage froncé, la jeune fille ramassa la balle abandonnée puis fila sous sa couverture. Elle en avait marre, marre, marre, tellement marre. Elle commençait à faire tourner lentement le petit objet rond entre ses doigts fins, jurant tout bas, lorsqu'une personne entra dans la pièce sans ménagement. Une personne aux cheveux verts. Comme électrifiée, Holly se redressa en un froissement de draps. Si elle n'avait pas eu peur de paraître encore plus stupide, elle aurait probablement crié un "enfin" monumental. D'un seul coup, la pièce lui semblait plus belle, un soupçon d'excitation lui frôla même le ventre... Jusqu'à ce qu'elle s'en rende compte et qu'elle se referme comme une huître.
« Bonsoir ! Je suis venu chercher Holly Shepherd. »
Bah, on aurait pu s'en douter. Mais bon. Restant muette, la jeune fille se rallongea sous la couverture avant de poser ses yeux sur le jeune homme tout juste arrivé. Lui aussi l'observait, ce qui ne la gêna pas plus que ça. Elle était bien trop concentrée sur un détail qui la chiffonnait. Quelque chose avait changé... D'une oreille distraite, Holly entendit l'infirmière se plaindre de son comportement "purement inacceptable" avec cette voix mielleuse détestable qu'elle réservait aux adultes, avant de trouver le changement. En fait, c'était tellement flagrant qu'elle se demanda presque comment elle avait fait pour ne pas comprendre plus tôt. Oui; il avait simplement abandonné sa tenue sombre pour quelque chose de différent. Un tee-shirt, une chemise. Un jean et des converses. Mis à part le vert omniprésent, il avait presque l'air normal comme ça. Bizarre. Enfin, ça ne lui allait pas trop mal. Grimaçant faiblement, la demoiselle s'évertua à ignorer les battements d'ailes de papillon chatouillant son ventre. Sans bouger d'un centimètre, elle écouta Leonard reprendre la parole, son éternel sourire coller aux lèvres.
« Je vous remercie d’avoir pris soin d’elle » Pff, pas la peine de te fatiguer à remercier cette vieille peau si tu veux mon avis. Enfin, si ça te fait plaisir, éclate-toi. « Si cela ne vous dérange pas, j’aimerai beaucoup…l’interroger sur ce qui s’est passé. » « Oui, bien sûr, faîtes donc ! »
Sur le coup, la première chose que pensa Holly fut que le fait que l'infirmière les laisse seuls aussi facilement était un miracle. Leonard avait vraiment mentit comme un pied... Comme s'il y avait besoin de l'interroger sur les évènements ! Il avait été présent, il savait bien ce qu'il s'était passé. Et puis après, quoi ? Elle s'était évanouie, ce n'était sûrement pas elle qui allait réussir à l'éclairer sur quelconque point ! Non, vraiment, si la jeune fille avait été à la place de l'infirmière, elle se serait doutée de quelque chose. Mais bon. Ça avait marché, elle n'allait pas se plaindre. D'un air méfiant, l'adolescente regarda le jeune homme s'approcher et fermer les rideaux. Elle hésitait à parler, ne sachant pas vraiment par où commencer dans sa liste d'insultes diverses et variées. « Abruti » ? « Lâcheur » ? « Sale traître , dégage avec tes cheveux d'algues » ? Hm, le choix s'avérait difficile. Finalement, elle n'eut pas le temps de prononcer le moindre mot; un muffin au chocolat lui coupa la parole.
« Tadaa ! C’est pour toi. » Efface ce sourire candide, efface-le... Comment veux-tu que je m'énerve si tu agis comme ça ? « J’étais si inquiet pour toi…Je suis content de voir que tu vas mieux.. » Voilà, laisse ton sourire retomber un peu. « Je t’avais promis…que je viendrai te voir. »
Pourquoi ? Pourquoi était-il si gentil, alors qu'elle n'était qu'une peste, la pire des pourritures ? Elle n'arrivait pas à le comprendre. Et elle répugnait l'idée d'aller chercher des réponses dans son esprit. Ses pensées étaient trop tordues, trop fatigantes. Non, elle ne voulait pas. Dans une tentative pitoyable d'échapper au regard profond de son interlocuteur, elle baissa les yeux vers le muffin toujours brandit sous son nez. Rapidement, elle tenta d'évaluer le nombre de calories contenues dans la pâtisserie luisante. Et sentit la bile lui monter aux lèvres en s'imaginant engloutir le gâteau. Elle avalait de moins en moins de choses ces derniers temps, elle commençait presque à croire qu'elle avait un problème. M'enfin. Il fallait qu'elle se concentre sur son but premier, qu'elle garde en tête les évènements précédents, pas qu'elle se disperse. Avant de penser à autre chose, il fallait qu'elle règle ce qu'elle avait à faire. D'un air dédaigneux, Holly prit donc le muffin. Avant de le lancer à la face de Leonard et de prendre la parole d'une voix qui laissa parfaitement transparaître sa colère.
« LEONARD KEYES ! Idiot ! On ne t'a jamais dis qu'il ne fallait pas faire attendre les filles ?! Sérieusement, ça fait des heures que je poireaute ! Avec une vieille mégère dégénérée en plus ! D'ailleurs, je peux savoir pourquoi tu lui as raconté que je séchais ? Et tu crois que c'est en te ramenant avec un MUFFIN que tout va s'arranger ? T'as fumé ou quoi ?! J'ai pas besoin de devenir plus grosse que je ne le suis déjà ! Non mais je vous jure ! Quel imbécile tu fais. »
Puis elle s'arrêta un instant pour reprendre son souffle. Dans le silence transcendant, elle réalisa peu à peu à quel point elle avait parlé fort. Perdue dans le calme de la pièce, elle pensa vaguement qu'elle devait être affreusement décoiffée et qu'elle avait toujours cette paupière qui avait probablement virée au mauve foncé. Elle songea aussi qu'elle n'avait plus de reproches décents à formuler. C'est pourquoi elle se réinstalla correctement, avant de plonger son regard dans les yeux émeraudes du garçon. Elle sentit un frisson parcourir son dos. Il faut que je reste calme. Doucement. Respirer à fond... Calmement, elle passa sa main dans ses cheveux, les emmêlant encore davantage. Elle avait probablement des nœuds plein sa chevelure brune d'ailleurs. Finalement, elle reprit la parole sur un ton plus posé, contrastant avec sa dernière intervention.
« Bref. C'est quoi le programme maintenant chéri ? »
Holly, ou l'art de passer d'un sujet à un autre sans transition.
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Leonard Keyes Sibyllin
| Sujet: Re: Hey Girl ! Time is over. [PV Holly] Dim 11 Déc - 21:58 | |
| L’excès de joie de Leonard pouvait se lire dans son sourire. En même temps c’était un peu son genre, d’avoir l’air sincèrement heureux pour des broutilles. Oh un papillon ! Oh un oiseau ! Génial, il pleut !!! Mais c’est AWESOME !...C’est fatiguant. Surtout pour les autres. Seulement, cette fois-ci son sourire candide sonnait plus vrai. Désarmant de sincérité et de candeur. En effet, rien ne pouvait le soulager davantage que de voir la jeune fille sur ses deux pieds, indemne et toujours fidèle à elle-même. Len pouvait à peine cacher sa joie, ni son sourire jusqu’aux oreilles, comme un parfait idiot. C’était sans doute à cause de la présence de la jeune femme qu’il avait menti aussi mal. D’habitude, tout le monde n’y voit que du feu. Mais là…elle le rendait encore plus distrait que d’habitude. Il n’avait d’yeux que pour elle et rien ni personne d’autre. Ce fut avec un enthousiasme non dissimulé que le jeune homme avait brandi le muffin au chocolat sous le nez d’Holly, avant qu’ils n’aient pu échanger un seul mot. Il en était certain, cette petite attention convaincrait la jeune fille de ses bonnes intentions car le sibyllin était bien déterminé à effacer toute trace de sa violence et de sa cruauté envers elle. Pour se faire, il disposait d’armes mortelles : la gentillesse et la persévérance. Et dans ce muffin, Leonard y avait mit toute ses bonnes intentions, toute sa douceur et sa bienveillance. Contre-toute attente, la jeune fille saisit le muffin avec mépris pour lui lancer au visage. Surpris par tant de violence, Len n’essaya même pas d’esquiver et le muffin entra en collision avec sa joue, laissant une trace de son passage que Leonard essuya aussitôt, en même temps qu’une série d’insultes de la part d’Holly. Le muffin gisait sur le sol, probablement mort avec les espoirs de Leonard. Repose en paix
« LEONARD KEYES ! Idiot ! On ne t'a jamais dis qu'il ne fallait pas faire attendre les filles ?! Sérieusement, ça fait des heures que je poireaute ! Avec une vieille mégère dégénérée en plus ! D'ailleurs, je peux savoir pourquoi tu lui as raconté que je séchais ? Et tu crois que c'est en te ramenant avec un MUFFIN que tout va s'arranger ? T'as fumé ou quoi ?! J'ai pas besoin de devenir plus grosse que je ne le suis déjà ! Non mais je vous jure ! Quel imbécile tu fais. »
Leonard résista à la tempête, priant que les décibels émit par Holly n’alertent pas l’infirmière. Durant les réprimandes de la jeune filles – qui étaient parfaitement justifiées – Leonard baissa la tête et prit un air contrit. Ca ne servait à rien d’essayer de l’arrêter, elle finirait par s’essouffler toute seule. Est-ce qu’Holly avait vraiment des troubles alimentaires ? Aux yeux de Leonard, la jeune fille semblait en parfaite santé, physiquement resplendissante. Il devrait lui demander…plus tard. L’infirmerie n’était vraiment pas propice à ce genre de conversation, surtout en la charmante et tempétueuse compagnie de miss Shepherd. Il profiterait d’un moment plus intime, quand la jeune fille serait moins sur ses gardes. Un silence s’installa, contrastant avec le vacarme de tout à l’heure. Leonard ne disait rien, il ne pouvait pas se justifier. S’il le faisait cela ne ferait que mettre la jeune fille davantage en colère. Et non, il ne voulait pas d’un scandale dans l’infirmerie et encore moins qu’un de ses secrets soit révélé. Il attendait qu’Holly se calme, les yeux légèrement baissé en signe d’excuse, histoire de ne pas attiser davantage la colère de la diablesse. Elle se tripota les cheveux, visiblement mal à l’aise dans ce silence. Puis elle reprit la parole d’un ton plus léger.
« Bref. C'est quoi le programme maintenant chéri ? »
Les yeux de Leonard s’écarquillèrent sous l’effet de la surprise. Elle avait dit quoi là ? Ca c’est du Holly tout craché. Elle joue les aimants, me repousse et m’attire. Pourquoi joue-t-elle à ce petit jeu ? Toutefois le mot « chéri » avait fait de l’effet au jeune homme, bien malgré lui. Certes ce n’était pas la première fois que quelqu’un l’appelait comme ça –même pour rigoler ou se moquer de lui – mais dans la bouche d’Holly, ce mot prenait un autre sens. Ce fut à son tour d’être un peu mal à l’aise. Sous l’effet de l’embarras, Leonard se gratta machinalement la nuque, les yeux en l’air, évitant tout contact visuel direct avec Holly. Pourquoi est-ce qu’elle lui faisait cet effet là ? En plus, elle l’avait sûrement dit dans ce but précis : l’embarrasser. Et elle y arrivait si bien. Sans le moindre effort.
« Eh bien…hem…Je devrais probablement te ramener à ton dortoir, à moins que tu n’aies faim dans ce cas je passerai par la caf… » La phrase s’arrêta là.
Les yeux de Leonard étaient redescendus lentement vers Holly, comme irrésistiblement attirés et avaient remarqué un changement. Une teinte violacée autour de l’œil océan de la jeune femme. Cette couleur familière, si légère et pourtant…Cela ramena plein de souvenirs à la surface. Aussitôt les sourcils du jeune homme se froncèrent, sa respiration et son battement cardiaque augmentèrent sensiblement alors que son regard intense fixait la meurtrissure qu’il connaissait si bien. Il avança rapidement vers Holly et approcha sa main vers l’hématome, sans le toucher.
« Qui t’as fait ça ? ». Ce fut une voix grave, amère, si différente de Leonard qui avait prononcé ses mots.
Car il n’y avait pas de doute dans la tête de Len. Quelqu’un lui avait forcément fait ça. Ca ne pouvait pas être autrement. Cette simple couleur sur la peau d’Holly le ramenait des années dans le passé. Et il n’aimait pas ce qu’il voyait. Seulement quelque chose de significatif avait changé. Si cela avait été quelqu’un n’importe qui d’autre, Len n’aurait pas pu supporter de voir ça. Il l’aurait ignoré, aurait évité le regard de cet œil, de cet œil coupable et menaçant qui retournait le couteau dans la plaie. Il aurait eu peur. Mais aujourd’hui, il avait envie de se battre, il voulait sa vengeance.
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Holly Shepherd Mentaliste
| Sujet: Re: Hey Girl ! Time is over. [PV Holly] Lun 12 Déc - 19:09 | |
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"What have I done ? What if it's too late now ? Did I do all I could, did I ? Did I make it all good, did I ?" [How would it be - Lene Marlin] Et ses yeux émeraudes s'écarquillèrent, Holly.
Après avoir lancée son interrogation, la jeune fille avait étendu ses jambes devant elle, attendant la réaction de son interlocuteur. Bien sûr, elle avait choisi avec soin chacun de ses mots, espérant voir ne serait-ce qu'une lueur troublée dans les yeux du garçon... Et elle avait été servie. Un air embarrassé n'avait pas tardé à prendre possession des traits de Leonard, puis il avait levé son regard gêné vers le plafond tout en se frottant mécaniquement la nuque. Ainsi, il avait l'air d'un robot ne sachant comment réagir devant un problème trop compliqué pour son système. Sa mordant l'intérieur de la joue, Holly résista de justesse à la tentation d'éclater de rire, laissant juste un petit sourire narquois se dessiner le long de ses lèvres. Sincèrement, elle trouvait ce sibyllin plus divertissant que n'importe quel garçon de son groupe. Il avait toujours des réactions disproportionnées, et puis il avait ce sourire. Ce sourire qui paraissait de plus en plus réel au fur et à mesure que les minutes s'écoulaient, inimitable. L'adolescente aurait pu le regarder sans arrêt pendant des jours, tellement elle le trouvait étrange. Incompréhensible. Enfin, peu importait de toute façon. Il n'était qu'un sujet d'étude, un moyen de passer le temps, ce garçon. Non ? La jeune fille n'eut pas le temps de se pencher davantage sur la question, déjà les mots de Leonard venaient envahir la pièce.
« Eh bien…hem…Je devrais probablement te ramener à ton dortoir, à moins que tu n’aies faim dans ce cas je passerai par la caf… »
Pas de suite. La phrase avait été mangée, la laissant incomplète. Surprise, Holly tourna ses yeux étonnée vers le jeune homme, désirant comprendre ce qu'il se passait. Et le surprit en train de la fixer. Alors que jusqu'ici il évitait le plus possible son regard. Bizarre. Un instant, la demoiselle eut envie de lui balancer un « quoi » du type « qu'est-ce que tu me regardes d'un seul coup ? », mais elle s'en empêcha en comprenant ce que Leonard observait. Enfin, ce qu'elle crut comprendre qu'il était en train de regarder. C'était bien son œil qu'il dévisageait ainsi, n'est-ce pas ? Oui, probablement, elle ne voyait pas ce que ça pouvait être d'autre. Cette conclusion faite, elle commença donc ensuite à se demander pourquoi, il la scrutait de la sorte. Bon, elle savait bien qu'elle ne devait pas avoir fière allure, mais quand même, ce n'était pas la peine d'insister autant ! Ce n'était qu'un bleu. D'ici quelques semaines, il n'y aurait plus qu'une vague marque jaune à peine visible, et plus personne n'y penserait. Alors quoi ? Sans avoir le temps de réagir, Holly vit soudain Leonard s'approcher d'elle et tendre sa main vers l’hématome. Si près, si près. La jeune fille pouvait voir la chevelure verte du garçon à quelques centimètres de son nez (elle avait une odeur très douce. Comme les shampoings pour bébé. De plus en plus étrange.). Pourtant, il ne la toucha pas.
Tu aurais tellement voulu qu'il s'avance davantage, Holly.
« Qui t’as fait ça ? »
Le ton était sérieux, âpre. Tellement différent de celui que Leonard employait habituellement. Il n'y avait plus aucune trace de sa bonne humeur habituelle, c'en était quasiment... Effrayant. Disons qu'avec une autre personne près d'elle, Holly aurait eu peur. Finalement, elle se contenta de scruter le jeune homme en face d'elle, tentant d'analyser ses prunelles vertes. Il y avait là-dedans une sorte de détermination que la demoiselle ne s'expliquait pas. Enfin, elle se doutait bien que cela avait un rapport avec cette femme. Cette femme qu'elle avait vu dans l'esprit de Leonard, alors qu'ils étaient tout en haut de la Tour d'Acier. Mais elle ne souhaitait pas en savoir plus, par peur d'en savoir trop sûrement. A la place, elle se mit à songer à ce qu'elle pourrait bien dire en guise de réponse. Pendant un court moment elle pensa à inventer une histoire rocambolesque, où l'infirmière aurait été son bourreau pendant les trois heures qui avaient précédé (elle était plus ou moins sûre que son interlocuteur l'aurait cru. Quoique, elle ne savait pas jusqu'où allait la crédulité de Leonard.)... Et puis elle abandonna. Le jeune homme avait l'air de prendre le sujet très à cœur, et même si elle le trouvait drôle avec ses réactions, Holly n'était pas prête à le voir s'effondrer devant ses yeux. Enfin, « s'effondrer » était-il le bon mot ? Elle n'en savait trop rien. Tout ce qu'elle savait, c'était qu'elle avait intérêt à répondre quelque chose rapidement, histoire que le garçon ne prenne pas son silence pour un moment de faiblesse de sa part. Ce serait trop stupide qu'on prenne la vérité pour un mensonge (pour une fois qu'elle se décidait à être parfaitement sincère, voilà qui serait amusant.). C'est pourquoi, prenant la main de Leonard et l'écartant de son œil, elle se mit à parler.
« Heho. Tranquille. Je me suis juste pris une balle rebondissante dans la face. Si tu ne me crois pas, tu peux chercher, elle doit être quelque part par là. » lâchant la main du garçon, elle désigna dans un geste vague les couvertures sur lesquelles elle était assise. Ta main te semble bien froide à présent. C'est l'hiver. C'est pour ça. Bien sûr.« Maintenant, si ça peut te convaincre davantage, sache que j'avais balancé cette balle en pensant à toi et à ton retard considérable. C'est étrange, ça lui a donné une force particulière, hm. »
Croisant ses mains devant elle, l'adolescente s'étira, levant par la suite ses bras vers le ciel. Sans s'en rendre compte, elle repensa au « programme » qu'elle avait demandé à Leonard et sa réponse. Il voulait bêtement la ramener dans son dortoir. Pff. Ce n'était pas bien drôle. En plus, elle était sûre à quatre-vingt dix pour cent que ce satané Jude viendrait lui faire faire des cauchemars. C'était comme ça tous les soirs, à croire que ce crétin ne trouvait rien de mieux à faire. Puis elle se remémora sa dernière phrase. Et se rendit compte d'une chose qui la fit rire aux éclats.
« Ah, tiens ! Je viens de m'en rendre compte, en fait. C'est de ta faute si je me suis blessée ! Vu que je pensais à toi ! Décidément, même absent, tu me blesses... Oh, et pour ta gouverne, je plaisante. Je crois. Bref, ne me sors pas une tête de déterré, ça ne te va pas du tout en plus. Je dis ça au cas où. »
Ses phrases étaient souvent sans queue-ni-tête. Même elle s'embrouillait dans ses tirades. Mais peu importait, elle trouvait toujours un moyen de donner l'air que « tout était logique et sans aucun défaut ». Rieuse, la jeune demoiselle tendit alors les bras vers l'avant. Et annonça la première chose lui passant par la tête, ne songeant qu'à une chose : s'amuser. Se moquer de Leonard. Voir la moindre de ses réactions, comme si elles étaient des pièces précieuses à collectionner.
« Dis ! Je suis fatiguée. Tu me portes ? Je fais semblant de m'évanouir si tu veux. »
Et pour la deuxième fois de la soirée, un petit rire lui échappa. Elle avait presque l'impression d'être une enfant. Dans un coin de sa tête, la partie la plus pourrie de sa personne, elle se disait vaguement qu'elle était la fille la plus pathétique au monde. Mais bon. Sur le coup, elle s'en fichait pas mal. De toute façon, à part le garçon, il n'y avait personne pour la voir.
Et avec lui, tout semble tellement simple.
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Leonard Keyes Sibyllin
| Sujet: Re: Hey Girl ! Time is over. [PV Holly] Lun 12 Déc - 23:02 | |
| « I think that possibly Maybe I'm falling for you No one understands me quite like you do Through all of the shadowy corners of me “ Landon Pigg- Falling in love at a coffee shop.Mon lys amer. Ma douce abîme.Mignonne mais une peste notoire, écrasant les sentiments des autres comme on écrase un vulgaire cafard, sans aucun remords. C’était la réputation qu’avait Holly Shepherd. Alors pourquoi diable Leonard s’intéressait-il à elle ? Il aurait juste dû la considérer avec prudence, étant donné leur pacte. Elle pouvait lui demander n’importe quoi, et elle n’hésiterait certainement pas à abuser de son pouvoir. Holly Shepherd un monstre ? Pourquoi ne pouvait-il pas ôter ce sourire candide de son visage, ni ternir l’éclat de ses yeux quand il la regardait ? Il aurait du se tenir à l’écart. Et pourtant…si il avait pensé à elle toute la journée, ce n’était pas à cause de insultes ni des méchancetés acides qu’elle avait pu lui lancer. Non. Qu’est ce qu’il demeurait alors ? Le baiser, les sourires, les regards fugaces et les moments fragiles qui persuadaient Len qu’il y avait autre chose. Qu’elle n’était pas un monstre. Et puis, avec ce pacte, il était condamné à exécuter le moindre de ses désirs. Autant en profiter pour en apprendre un peu plus sur elle, et faire remonter le meilleur de miss Shepherd à la surface. Tout un programme… Il lui avait fallu un certain temps pour la remarquer. Cette meurtrissure violacée, cet œil menaçant. Cela le ramenait tout droit dans le passé, ou les hématomes couvraient son propre corps ainsi que celui de sa mère qui ne prenait pas la peine de se défendre. La teinte violacée sur la peau sans défaut d’Holly lui faisait l’effet d’un affront, d’une insulte. L’idée que quelqu’un, n’importe qui ait pu la frapper mettait Len hors de lui. Sauf que comme chez lui, tout était intériorisé, sa rage bouillonnait lentement, glaciale, froide et perçante. Pour Len, c’était comme si SON ombre, tel un spectre revenait le hanter, marquant la peau des personnes à qui il accordait une importance toute particulière. Les choses avaient changés. Leonard ne voulait plus être victime. Il s’était suffisamment approché d’Holly pour la toucher et pourtant sa main resta en suspend. Il n’osait pas toucher sa peau, si pâle, si parfaite, si douce. Qui avait osé lui faire ça ? Les mêmes questions se répétaient dans sa tête jusqu’à ce qu’Holly les interrompe en écartant sa main. Pour être plus précis, elle avait pris sa main, elle ne l’avait pas repoussé avec mépris. Un changement ? La jeune fille répondit sur le même ton insolent que d’habitude. Une balle ? Leonard écarta vaguement les yeux sur le lit qu’elle désignait. L’expression du jeune homme changea du tout au tout quand elle mentionna qu’elle s’était blessée par sa faute. L’air grave disparut du visage de Leonard pour laisser place à une légère surprise. Hein ? C’est de ma faute ?. D’une certaine façon on pouvait dire qu’il était soulagé. « Ah, tiens ! Je viens de m'en rendre compte, en fait. C'est de ta faute si je me suis blessée ! Vu que je pensais à toi ! Décidément, même absent, tu me blesses... Oh, et pour ta gouverne, je plaisante. Je crois. Bref, ne me sors pas une tête de déterré, ça ne te va pas du tout en plus. Je dis ça au cas où. »Effectivement, Leonard s’apprêtait à laisser tomber son air jovial à cause des mots « même absent, tu me blesses ». Holly avait vraiment du talent pour se genre de chose. Double culpabilité. Plaisantait-elle vraiment ? Leonard avait du mal à le croire mais il obéit tout de même à ses ordres. « Oh ! Et bien… tu n’as qu’à me donner un coup de poing dans l’œil ! On sera quitte comme ça.proposa-t-il en arborant de nouveau son sourire innocent. Et le pire c’est qu’il était sincère. L’image d’Holly en train de le frapper pourrait être marrante. Ca serait logique, vu qu’elle me déteste. . Sincèrement il ne comprendrait pas comment elle pourrait refuser une telle offre. Et surtout pourquoi elle n’y avait pas pensé à sa place. Après tout c’était elle qui avait le contrôle sur lui. Et Len, cet idiot, arrivait encore à lui donner des idées…Vous parlez d’un masochiste. Pourtant cette idée ne sembla pas plaire à Holly, elle avait déjà autre chose en tête. « Dis ! Je suis fatiguée. Tu me portes ? Je fais semblant de m'évanouir si tu veux. »La jeune demoiselle éclata de rire. Toutefois ce n’était pas un de ces ricanements méprisants mais bien un rire amusé, cristallin. Leonard haussa légèrement les sourcils, agréablement surpris. Ce n’était pas vraiment le genre de chose auquel il s’était attendu, mais puisqu’il en était ainsi…Le jeune homme ne put réprimer un sourire amusé. C’était risqué. N’importe qui pourrait les voir, à moins qu’il ne fasse passer Holly pour un sac de patates. Mais avouez que la situation perdrait son côté glamour. Quel genre de jeu jouait-elle ? Elle voulait peut-être qu’il la traite comme une princesse ? Ca serait tout à fait son genre. Une princesse capricieuse. « Vos désirs sont des ordres, princesse ! » dit-il d’un ton faussement solennel en ajustant sa casquette. Aussitôt, il fit basculer la jeune fille pour la soulever. Il la serra contre lui,sSon bras gauche enroulé autour de la taille fine d’Holly, son bras droit sous ses cuisses. Si Holly le désirait, elle pouvait laisser sa tête se balancer dans le vide. Leonard se fichait sincèrement qu’elle prétende être évanouie ou non, c’était selon le bon plaisir de la demoiselle. Je me contenterai d’agir comme son chevalier servant. C’était exactement comme lorsqu’il avait du la descendre de la tour d’acier et venir jusqu’ici. L’ironie du sort voulait qu’elle y entre dans les bras de Len et qu’elle en sorte de la même façon. Comme c’est drôle. La seule différence- non négligeable – c’est qu’Holly était parfaitement consciente et également consentante. Etrangement, le contact physique avec Len ne la dégoutait pas . A moins qu’elle ne se sacrifie juste pour l’embêter. Ce qui n’était pas vraiment son genre. Leonard commença à marcher, son précieux colis entre les bras. « Si ça continue tu vas finir par t’y habituer… Je veux dire, à te faire porter comme ça d’un bout à l’autre de Mystic Hall. ».Je ressemble plus à un fidèle destrier qu’à un chevalier servant, en fin de compte ! « C’est confortable ? « Pendant qu’il marchait, Leonard évitait de regarder Holly. Dans un premier temps parce qu’il avait besoin de regarder où il allait. Deuxièmement, parce que le fait qu’elle se laisse porter comme ça, le troublait suffisamment. Il sentait la chaleur d’Holly contre son ventre, sa poitrine. Il avait envie de la serrer davantage contre lui. C’était presque une torture en fin de compte. Ils étaient proches sans l’être, se touchaient sans vraiment se toucher. Il était assez près pour sentir l’odeur de ses cheveux, et observer la pâleur de son cou, exposé, sans défense. Tant de choses qu’il aurait voulu effleurer, mais à la place il se contentait de la porter et surtout d’éviter de la garder. Alors à la place il se concentrait sur ses pas., gauche-droite, gauche-droite...NON NE LA REGARDE PAS !, gauche-droite, gauche, en espérant qu’Holly n’ait pas entendu ses pensées précédentes. Finalement, ils arrivèrent à s’échapper de l’infirmerie sans être vus. La chance sourit aux audacieux. |
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Holly Shepherd Mentaliste
| Sujet: Re: Hey Girl ! Time is over. [PV Holly] Mer 14 Déc - 19:06 | |
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"I don't care if it hurts I want to have control I want a perfect body I want a perfect soul I want you to notice When I'm not around You're so fucking special I wish I was special." [Creep - Radiohead] « Quand j'étais petite, j'aimais plein de choses. Les chewing-gum à la fraise, les fois où papa me portait sur ses épaules pour me montrer le monde d'en haut, les gâteaux au chocolat de maman, l'odeur de la terre humide les jours de pluie, la neige craquant sous mes pieds en hiver... Oui, vraiment plein de choses. Et puis Kaliyah est arrivée. J'ai appris que mon père était un connard, ma mère n'a plus jamais fait de gâteaux, l'odeur de la pluie a commencé à me répugner, la neige m'a insupportée. Seuls les chewing-gums à la fraise ont gardé leur goût d'autrefois. Je ne sais pas pourquoi. Peut-être y-a-t-il une part de moi qui refuse de tout oublier ; une part qui ne veut pas que je devienne pour de bon la pire personne sur Terre. Qui sait. »
Enfant, Holly était plus ou moins comme toutes les petites filles du monde. Elle avait un papa et une maman qu'elle aimait énormément, et quand on lui demandait quel métier elle aimerait faire plus tard, elle répondait « princesse ». Sa chambre était pleine à craquer de poupées, de fils de scoubidou colorés et de paquets de chewing-gums à la fraise. Elle ne pensait à rien, insouciante. Sauf que, comme toutes les petites filles du monde, elle a bien été obligée de se confronter à la réalité un jour. Peut-être cela s'est-il produit un peu plus tôt que la normale pour elle. Toujours est-il que d'un seul coup, tout lui a paru extrêmement sombre. Même à présent, elle le sait : la vie n'est qu'un camaïeu de noir, auquel on ajoute de temps en temps une rare touche de couleur. Il n'empêche que ça fait mal, de voir que le monde est moins bariolé que ce que l'on pensait. Alors, en entendant Leonard l'appeler telle une altesse, la jeune fille n'avait pas pu retenir son sourire. Un point de peinture bleutée dans tout ce noir. Cette impression de redevenir une enfant était étrange, sucrée. Ravie, elle avait laissé le jeune homme la prendre dans ses bras, sentant sa main gauche serrer sa taille tandis que sa main droite soutenait ses jambes. Et puis d'un seul coup, les couvertures sur lesquelles elle était assise ne furent plus là. Un froissement de draps. Légèreté. Holly ferma les yeux.
Silencieuse, elle se laissa porter sur quelques mètres. Les paupières closes, elle se sentait bien. Pourtant, quelque chose l'empêchait d'être complètement à l'aise. Comme si elle avait oublié un élément important, comme s'il y avait un rouage déréglé dans la mécanique des événements. En d'autres mots : quelque chose clochait. Se passant en boucle les minutes précédentes dans son esprit, l'adolescente n'arrivait pas à mettre le doigt dessus. Tout avait été normal... Elle avait crié après ce fichu garçon, parce que c'était la chose la plus logique à faire. Et puis après ? Et puis après, rien. Rien de bizarre. C'était à n'y rien comprendre. Peut-être qu'elle se torturait les méninges pour rien. Leonard et sa façon de penser tordue devaient déteindre sur elle. Ce jeune homme était peut-être drôle, mais il était aussi complètement atteint ; ce n'était même pas la peine d'essayer de le cacher. Oui, ça devait être ça. Mais...
« Si ça continue tu vas finir par t’y habituer… Je veux dire, à te faire porter comme ça d’un bout à l’autre de Mystic Hall. C’est confortable ? »
La voix du garçon l'empêcha de poursuivre davantage sa réflexion. Un instant, elle se concentra sur la question posée. Puis elle se rendit compte qu'elle était purement et simplement incapable de répondre. A cause de ce fichu détail qu'elle n'arrivait pas à identifier ! Un peu agacée, Holly ouvrit les yeux pour les lever vers son porteur. Il avançait régulièrement, le regard rivé sur un point lointain et invisible. Il ne manquerait plus qu'il se casse la gueule, celui-là... S'apprêtant à faire remarquer au Sibyllin que la moindre des choses quand on parlait, c'était d'observer son interlocuteur, la jeune fille ouvrit la bouche. Pour la refermer aussitôt d'un coup sec.
« NON NE LA REGARDE PAS ! »
Des mots criés si fort qu'Holly eut un instant l'impression qu'ils avaient été prononcés. Incompréhension totale. Jusqu'à ce qu'elle comprenne. Qu'elle comprenne qu'ils avaient été pensés. Subitement, la demoiselle sentit son corps se figer et ses yeux s'agrandirent. Est-ce que c'était elle ? Est-ce que c'était elle, que Leonard ne devait, ou ne voulait pas regarder ? Probablement, vu qu'elle était la seule personne des environs, mais... C'était curieux. Elle savait qu'elle n'était pas la plus jolie fille du monde, mais de là à vouloir l'éviter du regard, il y avait un monde. Elle n'était pas totalement défigurée par la vie quand même ! Ou alors c'était autre chose. Autre chose qu'elle n'arrivait pas à comprendre. C'était à en hurler, tellement elle aurait voulu avoir une illumination, ou ne serait-ce qu'une voix lui murmurant à son oreille les réponses à ses questions ! Et puis finalement, sans crier gare, une nouvelle hypothèse se forgea dans son esprit. Nul besoin d'une quelconque aide divine, elle trouva d'elle-même son idée, en même temps qu'elle sut ce qui ne tournait pas rond dans sa vie présente. En réalité, elle avait juste oublié son précepte de base. La vie n'est pas un conte de fée. Elle n'était pas une princesse. Et si Leonard faisait ce qu'elle lui demandait, c'était juste à cause de ce contrat qu'ils avaient passé. Il devait obéir à ses ordres. Tout du moins, pendant un certain temps. Alors voilà, il s’exécutait, et c'était tout. Quelque part au fond de sa tête, Holly comprit alors que c'était fini. Elle n'était plus une petite fille, elle avait été bête de penser le contraire. Le monde était moche, que dire de plus. La mine à nouveau sombre, la jeune fille prit enfin la parole. Ton terne, regard noir, cœur d'encre.
« Non. C'est nul, ça fait mal au dos. En plus j'ai froid. »
Puis sans attendre, elle se dégagea, sautant à terre. C'était idiot. Elle avait encore plus froid à présent. En plus de cette tristesse qui lui serrait le cœur. Bien sûr, elle ne pleurerait pas. Déjà parce qu'elle ne pleurait jamais, ensuite parce qu'il n'y avait aucune raison. Il fallait qu'elle se ressaisisse, tout ceci n'avait aucune importance. Elle se contentait de s'amuser, elle ne voyait pas pourquoi un stupide jeu serait capable de la rendre malade. Dans un juron à peine dissimulé, la jeune fille fila s'asseoir au sol, le dos appuyé contre un mur.
Ils avaient à peine fait cent mètres que déjà elle abandonnait. C'était tout elle, ça. Elle changeait d'humeur comme de chemise.
Avec une moue maussade, Holly enfonça ses mains dans ses poches. Elle en ressortit un paquet de chewing-gums. Un moment elle resta insensible, se contentant d'observer le papier plein à craquer de sucreries... Puis elle eut un petit reniflement hautain, en fit glisser un dans sa bouche, avant de tendre le paquet vers Leonard et de parler sur un ton plus froid que d'habitude.
« Pas envie d'aller me coucher, donc je te préviens, je bougerai pas d'ici. Débrouille-toi. Sinon, tu veux un chewing-gum ? »
Elle ne savait plus quoi penser. Elle ne savait pas pourquoi elle se sentait aussi troublée. Elle ne comprenait pas pourquoi ses mots lui semblaient aussi pâteux et vides de sens. Elle n'aurait pas dû être aussi indécise, aussi étrange. Ce comportement ne lui ressemblait pas. Elle aurait dû se montrer forte, dissimuler ses émotions avec brio comme elle le faisait en temps normal. Alors pourquoi ? Pourquoi n'y arrivait-elle pas en présence de ce stupide garçon ? Garçon qui la méprisait probablement d'ailleurs. Ah, c'était à en devenir fou. Doucement, Holly essaya de se concentrer sur l'arôme de son chewing-gum, sa main toujours levée vers Leonard. Sucré et fade, acide et amer. Tout à la fois. L'inimitable fragrance d'un chewing-gum à la fraise...
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Leonard Keyes Sibyllin
| Sujet: Re: Hey Girl ! Time is over. [PV Holly] Jeu 15 Déc - 19:19 | |
| You were always hard to hold so letting go ain’t easy I’m hanging out but growing cold while my mind is leaving Talk, talk is cheap Give me a word you can keep. Lifehouse – Halfway Gone
Il la tenait dans ses bras, s’évertuant à ne pas la regarder, à ne pas réfléchir et à se concentrer sur ses pas et uniquement ses pas. Déjà 5 mètres. On y est presque. Et surtout faire attention à ne pas succomber. Pour une raison que le sibyllin ne pouvait pas expliquer, ses sentiments envers la jeune demoiselle étaient… confus, troublés et mitigés. Difficile donc de faire le tri. Pour l’instant Len devait jouer finement et éviter de créer ou d’inventer des sentiments quelconques. Cependant, avec elle, il ne parvenait pas à garder l’esprit clair. Il y avait quelque chose d’attirant à propos d’elle. Ce n’était pas seulement l’odeur de ses cheveux, ni l’aquarelle dans ses yeux ni ses courbes ou quoi que ce soit d’autre. C’était le magnétisme. Comme si son destin avait été scellé le jour où elle lui avait demandé de l’embrasser. Une demande innocente et incongrue. Mais depuis il ne pouvait éliminer cette image de son esprit. Et cela n’avait rien à voir avec le fait qu’elle pouvait anéantir son existence en un simple claquement de doigt.
« Non. C'est nul, ça fait mal au dos. En plus j'ai froid. »
Tels furent des mots, lancés comme des fléchettes à l’encontre du sibyllin. Elle se libéra de son étreinte sans difficulté et retomba sur ses pieds. Le ton qu’elle avait employé à la fois piquant et glacial tira la sonnette d’alarme chez Leonard. Merde. Qu’est ce que j’ai fais ? En un instant, l’atmosphère était passée de passablement amicale à glaciale. Quelque chose avait changé chez Holly mais quoi ? Une fois de plus c’était tout à fait son genre de souffler le chaud et le froid. Attirer et repousser, comme un aimant qui change constamment de polarité. Toutefois Leonard doutait que ses changements se produisent sans raison. Quelque chose, n’importe quoi l’avait changé. Le jeune homme resta silencieux, perdu dans ses pensées, retraçant ses gestes et ses se rappelant des mots qu’il avait employé. Holly alla s’asseoir par terre, contre un mur, comme un enfant contrarié et capricieux. Décidemment il avait du mal à la comprendre. Cette fille restait une énigme, un mystère. Ou bien simplement une princesse capricieuse ? Il avait du mal à le croire. Len l’observait sans vraiment comprendre la situation.
« Pas envie d'aller me coucher, donc je te préviens, je bougerai pas d'ici. Débrouille-toi. Sinon, tu veux un chewing-gum ? » déclara-t-elle sur un ton méprisant.
Il ne fallait pas être doté de pouvoirs surnaturels pour comprendre qu’Holly avait quelque chose contre lui. L’atmosphère était glaciale tendue, la distance entre eux deux s’était considérablement agrandi, sans aucune raison. Pourquoi était-elle de si mauvaise humeur ? N’importe qui se serait découragé. N’importe qui serait parti en claquant la porte en lui disant « débrouille-toi toi-même » Pourtant Leonard ne se comportais pas comme n’importe qui. Et s’il ne pouvait comprendre les raisons du changement qui s’étaient opérés entre lui et Holly, il tenterait une autre approche. Car baisser les bras n’était définitivement pas une option. Holly était SA mission. Et il faudrait plus que des insultes , de la mauvaise humeur et de la mauvaise foi pour venir à bout de Leonard Keyes. Eh oui Holly, il va falloir sortir l’artillerie lourde, parce que je n’abandonnerai pas si facilement. Etant donné qu’il n’était pas capable de lire les pensées de la jeune femme, il utiliserait d’autres méthodes.
« Okay ! »dit-il d’un ton joyeux et presque conciliant. « Dans ce cas, je ne bouge pas d’ici non plus. Je ne quitterai pas cette pièce sans toi.» Il prit un chewing-gum qu’Holly lui proposait. « Merci ! » Il souriait comme un parfait imbécile.
Ensuite il alla s’installa sur un des lits à proximité. Il s’y allongea, les bras croisés derrière la tête et sa casquette légèrement penchée sur son visage. Il avait tout son temps. Il mâcha le chewing-gum. Il avait le goût bien connu de fraise artificielle. Malheureusement cette saveur avait une légère tendance à disparaître trop vite pour laisser un goût désagréable. Tant pis. Le sibyllin –qui semblait parfaitement détendu et pas le moins du monde contrarié par la réaction d’Holly – commença à faire des bulles roses. Il adorait faire ça quand il était gosse. Faire des bulles avec un chewing-gum. Il aimait aussi celle avec du savon. Et s’il combinait les deux ? Alors mâcha de nouveau et souffla la pâte élastique entre ses lèvres. Il forma une bulle parfaite, bien ronde. Seulement elle n’éclata pas. Le rose vif d’habitude opaque devint presque translucide, avec des reflets lumineux. Au lieu d’éclater, la bulle s’envola avec légèreté. Elle plana un instant dans l’infirmerie, avant de crever au plafond dans un bruit. Il s’agissait bien entendu d’une illusion. Mais au moins cela faisait passer le temps, Holly ne semblant pas vraiment décidée à faire la conversation. Il répéta l’opération, mais avec des couleurs différentes, bleu, vert, jaune,...jusqu’à ce qu’il se lasse.
Il se tourna alors vers Holly, qui n’avait pas quitté son poste et qui ne semblait pas de meilleure humeur que tout à l’heure. Il se tourna vers elle et l’observa en silence. Elle ne le regardait pas. Il se rappela d’une phrase. Les gens qui agissent méchamment sont souvent tristes ou blessés. Peut-être n’était-ce pas le cas d’Holly. Peut-être était-elle sur la défensive pour une autre raison. Peut-être qu’elle avait juste joué la comédie et qu’en fait elle le trouvait horripilant. Peu importe. On peut élaborer des tonnes d’hypothèses sans s’approcher de la vérité. Et Holly était le genre de fille difficile à comprendre. Difficile à capturer.
[b] « Au fait, tu disais que tu ne voulais pas aller te coucher ? Tu voudrais aller ailleurs ? Enfin, je pourrais rester ici toute la nuit, c’est pas ça mais…Tu semblais tellement en colère que je ne sois pas venu te « libérer » plus tôt, et maintenant tu refuses de partir ? »
Tu avais l’air tellement en colère de ne pas me voir arriver, et maintenant que je suis là tu m’ignores ? Je croyais que la colère c’était une façon de montrer de l’intérêt pour quelqu’un… Je devais avoir tort . Probablement.
« Je peux t’emmener ailleurs…et te laisser tranquille si tu le veux. C’est ton choix.Même si j’aimerai rester, j'aimerai que tu veuilles que je restes.
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Holly Shepherd Mentaliste
| Sujet: Re: Hey Girl ! Time is over. [PV Holly] Sam 17 Déc - 10:50 | |
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"I could’ve been a Princess, You’d be a king Could’ve had a castle, and wore a ring But no, you let me go ! And stole my star." [Princesse of China – Coldplay] Leonard. Leonard avec ses grands yeux verts, Leonard avec son sourire qui dit « tout va bien », Leonard avec ses manières de petit garçon. En soi, un drôle de garçon. Et pourtant, Holly ne pouvait s'empêcher de l'admirer. Ne serait-ce que pour son sang-froid exemplaire... Parce que si elle avait été à la place du jeune homme, en face d'une fille comme elle, elle aurait probablement déjà pété un câble. Elle lui aurait hurlé un millier d'injures, à cette insolente demoiselle, puis serait partie en claquant la porte dans un cri rageur. Oui, sans aucun doute. Alors que Leonard, lui, se contentait de garder son éternel sourire tranquille aux lèvres, sans même élever la voix ou manifester le moindre geste impatient. Vraiment impressionnant. Exceptionnel même. Parce qu'Holly savait. Oui, elle savait qu'elle était impossible. Elle savait qu'elle passait sans aucun doute pour une petite fille affreusement capricieuse, et terriblement lunatique ; sautant de la bonne humeur à la colère en une fraction de secondes. Elle savait qu'il y avait probablement quelque chose qui clochait chez elle, que ce soit son régime herculéen ou sa façon de rabaisser les autre par pure envie de divertissement. Elle savait tout ça. Mais après tout, se disait-elle, que pouvait-elle y faire ? Elle ne se voyait pas changer. Devenir quelqu'un d'autre, perdre ce caractère qui l'avait aidé à grimper vers les sommets de la popularité, et à se faire des semblants d'amis par la même occasion ? C'était inconcevable. Elle ne pouvait tout simplement pas. Elle ne voulait plus être seule, ne voulait pas redevenir cette fillette observant les autres s'amuser par la fenêtre sale d'un triste salon. Jamais. Même si elle savait que tous ses prétendus amis la détestaient en silence, elle préférait encore être avec eux que d'être perdue dans un coin à mépriser le monde, perdue dans une horrible solitude. C'était ainsi. En dix-sept ans d'existence, elle avait fini par comprendre qu'il était impossible d'être parfaitement inébranlable sans le moindre appui. Imaginez une guerre. Et sur le champ de bataille, un petit garçon se dressant seul face à une armée. Honnêtement, il est inutile de dire que l'armée est un milliard de fois plus proche de la victoire que le petit garçon. La loi du plus fort dit-on. Vous comprenez ? Oui, ce n'est pas très difficile à assimiler. En tout cas, moi, je n'ai eu aucun problème à m'enfoncer cette idée au plus profond de mon esprit. Maintenant elle ne peut même plus se détacher de moi, c'est vous dire. Il est aisé de faire de beaux discours, narrant les aventures d'un incroyable enfant capable d'abattre à lui tout seul un bataillon entier de soldats armés jusqu'aux dents. Il est facile de dire que non, ce ne sont pas toujours les plus forts qui l'emportent. Mais sincèrement, sans se voiler la face, est-ce que vous y croyez ? Est-ce que vous pensez vraiment que ce sont des choses possibles, dans le monde réel ? Dans le cas d'Holly, face à cette interrogation, la réponse aurait fusé. « N'importe quoi, arrêtez avec vos conneries. »
Alors voilà. Assise contre le mur pâle de la pièce, la jeune fille ronchonnait et se savait agaçante, certes, mais elle l'assumait. Et puis, elle avait de bonnes raisons. Enfin, des semblants de bonnes raisons. Des idées imprécises, vagues. Bon, d'accord, une idée branlante. En tous les cas, Leonard en était la cause. Il en avait fallu si peu ! Quelques mots pensés un peu trop fort. Et toute la bonne humeur de l'adolescente s'était envolée. Dans sa tête, elle ne songeait qu'à une chose. Il ne m'aime pas. C'était idiot, même pire que ça. Vraiment, ça n'aurait même pas dû l'effleurer ou la toucher le moins du monde ! Alors pourquoi réagissait-elle de la sorte ? Elle-même ne se comprenait pas. Tout ce qu'elle savait c'était que l'idée qu'il - lui, Leonard, et pas un autre - la déteste lui était insupportable. Ça lui tordait le cœur à en devenir folle. C'est pourquoi, quand elle entendit son ton joyeux envahir la salle, elle ne put s'empêcher d'éprouver un vague sentiment de réconfort.
« Okay ! Dans ce cas, je ne bouge pas d’ici non plus. Je ne quitterai pas cette pièce sans toi. Merci ! »
Un mouvement près de sa main, lui indiqua que le garçon venait de prendre un de ses chewing-gums. Machinalement, elle rangea le paquet dans sa poche, sans lever les yeux. Au contraire, elle se concentra pour ne pas lâcher ne serait-ce qu'une seconde le sol clair de l'infirmerie. Essayant de se passionner pour les légères crevasses parsemant le carrelage, elle passa ses doigts fins dessus. « Je ne quitterai pas cette pièce sans toi. ». Elle en avait des frissons. Terrifiant. Elle aurait peut-être dû s’inquiéter.... A force, elle allait finir par devenir dépendante. Dépendante de sa dose de sourire. Toujours en train de bouder royalement, Holly crut entendre un bruit de bulles s'éclatant au plafond. Elle faillit relever la tête intriguée... Avant de se dire que c'était impossible qu'il y ait des bulles ici et de garder les yeux baissés. Après cela, le silence dura longtemps, longtemps, s'éternisant en des minutes de plus en plus longues, jusqu'à devenir interminables. Et étrangement, la jeune fille commençait à douter. La honte la rattrapait presque, alors qu'elle se demandait si elle n'avait pas fait une erreur. Et si elle avait jugé Leonard trop vite ? Et s'il n'avait pas voulu la regarder pour... Une autre raison ? Enfin, c'était possible, non ? Même si elle ne l'avouerai jamais à voix haute, elle commençait à penser qu'elle avait agi trop vite. C'était un peu... Agaçant ? Mais en même temps c'était de sa faute. Ouh ! Et puis, enfin, Leonard reprit la parole. Peut-être aurait-elle dû parler avant ? Aucune idée. En tous les cas, c'était trop tard.
« Au fait, tu disais que tu ne voulais pas aller te coucher ? Tu voudrais aller ailleurs ? Enfin, je pourrais rester ici toute la nuit, c’est pas ça mais…Tu semblais tellement en colère que je ne sois pas venu te « libérer » plus tôt, et maintenant tu refuses de partir ? »
Ah, il n'avait pas tout à fait tort. Un instant, Holly songea à lire dans les pensées de Leonard, pour voir s'il était ne serait-ce qu'un peu en colère contre elle et son fichu caractère. Et puis elle se retint. Elle s'était jurée qu'elle ne le ferait pas à moins d'y être obligée. Et là, elle n'était pas obligée. Ce n'était pas un cas d'extrême urgence. Si ?
« Je peux t’emmener ailleurs…et te laisser tranquille si tu le veux. C’est ton choix. »
Sur le coup, la jeune fille eut l'impression que son cœur avait cessé de battre. C'était idiot. Elle avait d'ailleurs toujours cru que cette façon de dire n'était qu'une phrase stupide employée par les écrivains pour « faire joli ». Pourtant, c'était réellement ce qu'elle venait de ressentir. Un demi-battement, à peine. Mais elle en était sûre ; c'était comme si on lui avait imposé un électrochoc. Là, il fallait qu'elle parle. Qu'elle réponde quelque chose. Mais elle ne savait pas quoi. Son esprit était vide, si vide... Impossible de trouver une seule phrase correcte ! Elle qui avait pourtant un sens de la répartie étonnamment développé, voilà qu'elle se retrouvait avec la gorge sèche et la langue coupée. C'était à n'y rien comprendre. Finalement, la seule chose qu'elle trouva à faire, fut de se lever. Lentement, elle s'appuya contre le mur pour revenir sur ses deux jambes. Elle se sentait branlante. Elle était le petit enfant-soldat face à l'armée. Pourtant, il s'agissait d'un un contre un... Sauf qu'elle était sûre d'une chose. Si elle relevait la tête et posait son regard sur Leonard, elle perdrait à tous les coups. Frappée en plein ventre. En plein cœur ? Non ! Mais elle ne pouvait pas garder les yeux baissés indéfiniment. Alors elle laissa tomber la vue rassurante du sol.
BANG.
Touchée. Coulée. Même si vu de l’extérieur, elle tentait de rester le plus impassible possible, sa tête était prête à exploser. Doucement, elle s'avança jusqu'au lit où était allongé Leonard, et le regarda un instant de haut. Avant de prendre la parole, le plus calmement du monde. Un masque de glace pour dissimuler sa panique, prête à lui brûler les joues.
« Non merci. Je ne veux pas bouger. Et je m'ennuierai trop si j'étais seule, donc tu peux rester. Enfin, ne va pas croire non plus que je t'aime bien... Ce serait embêtant. »
Puis elle s'assit sur les couvertures. Elle se savait branlante, au bord de la défaite. L'enfant seul ne peut pas gagner... Mais pourquoi est-ce que je considère un bête garçon - aux cheveux verts qui plus est - comme une véritable armée ? C'est idiot. Je capte pas. Je suis crevée. Mais je viens de dire que j'avais pas envie de dormir. C'est n'importe quoi ma vie, là. Ouais, je sais même pas comment je vais bien pouvoir me débrouiller maintenant. Ah, ça me saoule. Sauf si...
« Pousse-toi. »
Sans trop de ménagement, elle décala Leonard, essayant de le faire glisser à l’extrême droite du lit pour pouvoir s'installer de l'autre côté. Elle n'arriva qu'à le bouger d'un ou deux centimètres. Bah, tant pis, elle s'allongea quand même. Elle avait l'impression de pouvoir tomber au sol à n'importe quel moment, à peine en équilibre sur son bout de matelas. Tant bien que mal, elle se tourna vers le garçon, posa sa tête sur l'oreiller puis reprit la parole. Un demi-murmure.
« Je veux pas dormir. Raconte-moi plein de trucs. N'importe quoi. C'est un ordre. »
Une petite fille capricieuse. Une Princesse exigeant qu'on lui obéisse. Holly...
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Leonard Keyes Sibyllin
| Sujet: Re: Hey Girl ! Time is over. [PV Holly] Sam 17 Déc - 16:03 | |
| There’s a little girl that I madly in love with She’s only seventeen and she’s testing my patience She knows what I want and I know what she needs But we both know that we should not proceed These are the fairy tales that don’t have happy endings These are the fairy tales that never ever ever end.Hypernova – Fairytales Leonard détestait les cris, la violence et les disputes. Il lui avait seulement fallu quelques années d’existence pour ne plus pouvoir les supporter. C’est pourquoi il ne criait jamais, pourquoi il restait calme et souriant. C’était sa façon de se défendre. Car même si une partie de lui-même réclamait vengeance, réclamait la violence, il préférait l’étouffer. Il ne voulait pas devenir comme LUI. Len ne voulait pas LE laisser gagner en l’affectant de cette façon, même si son ombre planait toujours au dessus de lui comme un vautour attendant son heure. Ce qui le fascinait à propos d’Holly, c’était sa façon de s’exprimer, de s’énerver voire de crier sans que cela lui paraisse vraiment menaçant. Holly était manipulatrice, certes, mais différemment. Len ne pouvait s’empêcher de se demander ce qu’elle cherchait exactement. Serait-ce le contrôle sur les gens ? Pas seulement, car elle-même se laissait contrôler. Est-ce que sa méchanceté était un mécanisme de défense ? Frapper avant d’être frappée ? Il ne pouvait pas le savoir. Mais une chose était sûre, la méchanceté d’Holly avait une raison profonde d’exister, et il y avait en elle, une sorte de tristesse reniée qui lui rappelait pas mal de choses. Et contre sa méchanceté, il avait sa persévérance et sa gentillesse, pour lui prouver qu’elle n’avait pas besoin d’être sur la défensive avec lui. Et pourtant, son amertume revenait toujours….encore et encore. Holly était comme ça, douce-amère, forte et faible. Difficile à cerner. En un éclair son comportement changeait, elle devenait quelqu’un d’autre. Mais qui était la vraie Holly ? Peut-être toutes ces personnes à la fois. Leonard aurait pouvoir lire dans ses pensées et comprendre comment elle fonctionnait. C’était impossible. Mais avec de la patience, il finirait par la découvrir. Il en était persuadé. En attendant il devrait patienter, jouer à leur petit jeu pour sauver sa peau. Même si en fait, il aimait tout simplement être avec Holly, il n’était plus uniquement question de leur petit pacte. Il y avait quelque chose de plus entre les deux jeunes gens. Même si Len avait du mal à interpréter les signaux envoyés par Holly. L’aimait-elle ou le détestait-elle ? Il ne pouvait pas en être certain. Parfois il lui semblait qu’elle appréciait sa compagnie sans vouloir l’avouer, et parfois il lui semblait qu’elle souhaiterait l’assassiner sans aucun scrupule. Mais quoi qu’il arrive, Leonard n’allait pas la laisser s’en tirer comme ça. Le moment où sa gentillesse naturelle n’aurait plus d’effet, il saurait qu’il devrait se retirer. Tout arrêter. Parce que c’était sa seule vraie qualité. Pour en avoir le cœur net, Len lui posa la question. Que voulait-elle vraiment ? Il mentionna également le fait qu’elle avait le choix, le choix de lui demander de partir. Sa réponse serait révélatrice. Sans prononcer un mot, Holly se leva. Leonard ne put s’empêcher de remarquer son visage inexpressif. Avait-il était trop loin ? Lui avait-il fait du mal sans le savoir ? Il regretta aussitôt son audace. Holly semblait encore affaiblie, elle devait se tenir au mur pour se relever. Ensuite, elle se rapprocha du lit où Len était allongé. Aussitôt le jeune homme pensa qu’elle allait le frapper.Il était sans doute allé trop loin et aurait droit à une bonne claque. Quel crime de lèse-majesté que de simplement pointer l’absurdité d’un comportement. Il l’aurait probablement mérité. La jeune fille le regarda d’un air hautain et dit : « Non merci. Je ne veux pas bouger. Et je m'ennuierai trop si j'étais seule, donc tu peux rester. Enfin, ne va pas croire non plus que je t'aime bien... Ce serait embêtant. » Marrant. Ce n’était pas du tout à quoi il s’attendait. Holly éprouverait-elle des regrets ? Il y a dix minutes, elle l’envoyait sur les roses et maintenant elle lui demandait de rester ? Leonard ne put s’empêcher de sourire. Elle voulait donc qu’il reste, c’était plutôt une bonne nouvelle, même si elle insistait qu’elle ne l’aimait pas tellement. Il se contenterait de ça pour le moment. Il se contenterait d’être son jouet pour lequel elle n’avait, de toute évidence, aucun sentiment. Même si elle avait tendance à envoyer des signaux contradictoire à cet égard, comme le fait qu’elle vienne s’allonger juste à côté de lui, sur un lit à une place. Len recula de quelques centimètres pour lui laisser un peu de place, mais il ne pouvait pas faire de miracles, ils étaient inévitablement collés l’un à l’autre et Holly pouvait tomber du lit à tout moment. Il pensa à l’attirer lentement contre lui puis renonça. Il ne voulait qu’elle croie qu’il l’aimait bien non plus. En plus, ça serait la meilleure façon de récolter une claque ainsi que la fureur de la jeune fille. Mauvaise idée. Elle se tourna vers lui. Ils étaient tous les deux face-à-face, allongé sur un lit. Comme c’est étrange…Ils étaient si proches et si loin. Voir Holly comme ça, allongé à côté de lui, ses cheveux étendus sur l’oreiller, ses yeux céruléen en train de le regarder… Qu’est-ce qu’elle est belle…Cela lui faisait un drôle d’effet. Comme si son cœur était un yo-yo. Il eut envie de lui caresser les cheveux, de tendre le bras pour la toucher et l’attirer vers lui et l’embrasser, encore et encore… Mais de nouveau il chassa ses pensées Il pria pour qu’Holly ne les ait pas perçues. Il les avait pensées si fort. Heureusement qu’Holly avait quelque chose à lui demander. Sinon à force de la regarder, dieu seul sait s’il le jeune homme aurait pu garder son sang-froid. « Je veux pas dormir. Raconte-moi plein de trucs. N'importe quoi. C'est un ordre. »Voilà. Un autre ordre. Elle lui donnait de la matière à réfléchir, pour oublier ces pensées embarrassantes et pour enfin arrêter d’être subjugué par ses yeux et par ses lèvres. Le sibyllin réalisa qu’ils n’étaient pas vraiment seuls dans cette infirmerie et les cacha à l’aide d’une illusion. Au lieu de remarquer Holly et Leonard, les passants n’y verraient qu’un lit vide et ordinaire. Leonard réfléchit un instant. Un truc à raconter… Mais pourquoi ne veut-elle pas dormir ? Finalement, il trouva un truc intéressant à dire. Les yeux du jeune homme s’allumèrent et il commença à raconter, d’une voix douce qui se transformait en murmure : « Quand j’étais enfant, ma grand-mère me racontait des histoires avant d’aller me coucher. Un jour, je lui ai demandé de me raconter une histoire vraie, quelque chose qui lui était réellement arrivé. Alors, elle m’a raconté…La ville à voile. »Il était impossible pour Len de prononcer ce mot sans sourire, et sans cet éclat d’émerveillement dans les yeux. Il avait le regard dans le vide. « Avant d’arriver en Irlande, elle habitait dans un autre pays dont j’ai oublié le nom. Et elle vivait dans cette ville, près de la mer. Elle avait oublié le nom de cette ville, alors elle l’appelait : la ville à voile… Il y avait la mer, tout près, elle agitait souvent ses nuances de bleu, de vert, de gris et de violet même. Et juste à côté la digue couverte de pavés où les gens allaient se promener. Les façades des maisons étaient si étranges qu’on les aurait dites sorties tout droit de la mer, comme si elles avaient été englouties. Et très haut dans le ciel, par –dessus le toit des maisons on pouvait distinguer des nuages blancs et lisses, comme des voiles au dessus des maisons. La ville à voile...Et la nuit, quand la ville était illuminée par de petites lumières et que les bateaux rentraient au port en faisant sonner leur sirènes, on se serait cru au milieu de la mer. Comme si les vagues étaient venues emporter les maisons, comme des bateaux… » Progressivement, Leonard revint à la réalité et au présent. Son regard alors lointain se porta sur Holly, désormais serein. Le jeune homme prit une grande inspiration. Il pouvait presque la sentir à nouveau la ville à voile, comme s’il y avait déjà été. Car c’était le cas. Il se l’était construite tout seul, la ville à voile. Et quand tout espoir semblait perdu, il y retournait, se rendait au sommet de la plus grande maison de la ville et la nuit, il attendait que la mer monte pour mettre les voiles, à toute vitesse…Il aurait aimé la monter à Holly, mais il avait peur. Peur qu’elle la détruise, avec ses mots insensés. Leonard ferma les yeux un instant et imagina le roulis des vagues. Il l’imaginait souvent, pour l’aider à s’endormir. Le jeune homme ouvrit les yeux et fixa la jeune demoiselle. Sa voix était calme, sereine : « Holly…pourquoi est-ce que tu as peur d’aller dormir ? En effet, elle n’avait jamais dit qu’elle avait peur. Mais que disent les enfants qui ont peur des monstres cachés sous le lit. « Je ne veux pas aller dormir ». |
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Holly Shepherd Mentaliste
| Sujet: Re: Hey Girl ! Time is over. [PV Holly] Dim 18 Déc - 17:48 | |
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"Si tu t'imagines, si tu t'imagines, fillette fillette Si tu t'imagines, qu'ça va qu'ça va qu'ça Va durer toujours La saison des a, la saison des a Saison des amours Ce que tu te goures fillette fillette Ce que tu te goures." [Si tu t'imagines – Raymond Queneau]
Allongée dans ce lit si étroit, Holly sentait son cœur battre à cent mille à l'heure. A quelques centimètres à peine de son visage, elle pouvait voir les yeux émeraudes de Leonard en train de l'observer, et ça la rendait étonnamment fébrile. Elle aurait voulu être une de ces filles, capables de s'approcher d'un garçon aussi facilement que si elles disaient bonjour à une amie. Elle aurait voulu caresser ces drôles de cheveux verts, et que ce geste paraisse naturel. Mais elle ne pouvait pas. Il fallait qu'elle conserve ces quelques centimètres de distance, qu'elle reste en retrait, parce que ce n'était pas dans son caractère d'être douce, calme, et entreprenante avec les garçons. Même si là elle avait plus affaire à un jeune homme qu'à un banal adolescent de son âge. En tous les cas, elle se sentait étrange, différente de d'habitude. A la fois agacée, heureuse et effrayée ; un amalgame d'émotions se bousculant dans son esprit en un mélange incompréhensible. Elle était capable de lire dans les pensées des autres, mais pas de comprendre les siennes, n'était-ce pas ironique ? Si, complètement. Un instant, d'ailleurs, elle crut entendre les réflexions de Leonard. Des mots, des phrases, pensés trop forts, qu'elle laissa volontairement lui échapper sans essayer d'en comprendre le sens. Elle ne voulait pas savoir ce qu'il pensait d'elle. Ne voulait pas plonger à nouveau dans cette sombre colère qui l'avait prise quelques minutes plus tôt. Ne voulait pas ressentir à nouveau cette honte cuisante au fond de sa gorge, et ces aiguilles piquants invraisemblablement son cœur. Elle voulait rester la plus stoïque et la plus normale possible. Alors elle se concentrait, sur ce point qui la fascinait, ce regard vert face à elle. Un regard qui s'illumina d'un seul coup, juste avant que le jeune homme exécute l'ordre qui lui avait été attribué, dans un murmure. Un sourire aux lèvres.
« Quand j’étais enfant, ma grand-mère me racontait des histoires avant d’aller me coucher. Un jour, je lui ai demandé de me raconter une histoire vraie, quelque chose qui lui était réellement arrivé. Alors, elle m’a raconté…La ville à voile. Avant d’arriver en Irlande, elle habitait dans un autre pays dont j’ai oublié le nom. Et elle vivait dans cette ville, près de la mer. Elle avait oublié le nom de cette ville, alors elle l’appelait : la ville à voile… Il y avait la mer, tout près, elle agitait souvent ses nuances de bleu, de vert, de gris et de violet même. Et juste à côté la digue couverte de pavés où les gens allaient se promener. Les façades des maisons étaient si étranges qu’on les aurait dites sorties tout droit de la mer, comme si elles avaient été englouties. Et très haut dans le ciel, par –dessus le toit des maisons on pouvait distinguer des nuages blancs et lisses, comme des voiles au dessus des maisons. La ville à voile...Et la nuit, quand la ville était illuminée par de petites lumières et que les bateaux rentraient au port en faisant sonner leur sirènes, on se serait cru au milieu de la mer. Comme si les vagues étaient venues emporter les maisons, comme des bateaux… »
Si Holly avait été quelqu'un d'autre, elle aurait probablement lâché quelque chose comme « c'est joli... ». Mais même si c'était ce qu'elle pensait, elle ne pouvait, à nouveau, pas faire ça. Ce n'était pas elle ! Elle n'était pas une cruchotte romantico-nostalgique capable de dire des commentaires doux et sucrés, même après une tirade particulièrement belle. Elle ne savait pas faire ça. Non ! Elle ne savait pas. Alors même si elle mourrait d'envie de dire qu'elle trouvait cette histoire adorable, elle se tut. Elle garda ses paroles enfermées dans sa bouche, coincées derrière ses dents blanches, bloquées par une barrière qu'elle s'imposait elle-même. Il le fallait. Elle se devait de rester telle qu'elle avait voulu être... Inébranlable. C'est bien ce que j'ai voulu être. Mais maintenant ? Est-ce que je veux toujours être ainsi ? Je… Forcément ! Qu'est-ce que je raconte, là ? N'importe quoi. Et voilà, elle recommençait à se perdre dans des réflexions étranges de changement et d'adoucissement d'elle-même. Alors que jusqu'ici elle avait toujours vécu dans une sérénité parfaite, voilà qu'elle se remettait brutalement en cause. C'était à n'y rien comprendre. Il fallait qu'elle oublie ces drôles de pensées ; elle était parfaite telle qu'elle était. Oui. Elle était parfaite. Parfaite. Pendant quelques temps, comme pour se réconforter, Holly se répéta ces mots dans sa tête. Et puis d'un seul, brisant le silence, Leonard reprit la parole.
« Holly…pourquoi est-ce que tu as peur d’aller dormir ? »
Une minute passa. Infime, fragile. Une minute de surprise. Holly ne s'était pas attendue à cette question. Elle pensait que Leonard enchaînerait sur un autre récit, ou alors qu'il lui demanderait ce qu'elle voulait à présent. Pas qu'il lui balancerait une telle interrogation ! Et puis, déjà, il ne lui semblait pas avoir parlé d'une quelconque peur d'aller dormir ! Bon, c'était vrai, mais comment avait-il fait ? Ensuite, elle n'était pas sûre à 100% d'avoir les mots pour donner une réponse à cette question. Comme dit précédemment, elle ne voulait pas passer pour une pauvre petite chose effrayée. Non, c'était vraiment la dernière des choses qu'elle voulait ; elle avait toujours trouvé ce genre de fille totalement pathétique. Alors comment pouvait-elle bien faire ? Elle n'allait pas laisser le silence s'éterniser indéfiniment, jusqu'à ce qu'ils arrivent par on ne savait quel miracle à changer de sujet, si ? Non, ça non plus ça n'allait pas être possible. Je m'emmêle. J'en ai marre. Shit. Alors, la tête prête à exploser, elle trouva la solution. Enfin, une solution. Celle qui lui paraissait la plus facile à mettre à exécution, soit : « je te balance un truc et tu démerdes avec, mec ! Hahaha ! ». Hm. Bon, en même temps, il ne fallait pas trop lui en demander. La pauvre, elle était déjà en surdose de réflexion, que voulez-vous... En tout cas, ce fut avec une voix posée qu'elle réussit à répondre. Forcément, elle se sentait plus légère : elle avait balancé tous ses problèmes à la corbeille sans même en avoir résolu un seul. Elle est comme ça Holly. Quand elle se perd dans la forêt de sa tête, au lieu de s'arrêter pour regarder la carte, elle brûle les arbres. Ça va plus vite dit-elle. Et elle n'est pas patiente.
« Sérieux. C'est quoi cette question d'un seul coup ? Enfin bref, si tu veux. J'imagine que si je ne veux pas aller dormir, c'est à cause des cauchemars... C'est flippant à force. Un jour j'irai voir Jude et je lui dirai d'arrêter ce petit jeu à la con, ça me fait pas rire. Enfin, j'y irai quand j'aurai plus de muscles. »
L'espace d'un instant elle imagina sa tête sur un corps de bodybuilder, et cette pensée lui fit échapper un petit rire. Minuscule, à peine perceptible. Enfin, de toute façon, c'était ridicule. Même si elle arrivait à se récupérer les muscles de Bruce Lee, elle doutait d'arriver à faire le poids contre Jude et ses rêves tous plus effrayants les uns que les autres. Elle était bien trop peureuse pour ça. Bref, elle s'en fichait, là il n'était pas question de ce pauvre petit fumeur égocentrique mais d'elle et de son serviteur du jour. Si on pouvait nommer Leonard de la sorte. En réalité, elle ne savait plus ce qu'elle ressentait pour lui. Elle en avait assez de toujours chercher à mettre des mots sur ses émotions. Désormais, elle se contenterait de constater. Là, par exemple, elle pouvait noter qu'elle se sentait bien. Et qu'elle avait envie de se pelotonner juste à côté de ce garçon qui la rassurait tant. Peut importait, après tout. Ce n'était qu'une soirée, une seule soirée... Ce n'était pas ce qui allait la faire devenir une cruche de première. Et puis, même les personnes les plus normales et les plus fortes de la Terre avaient le droit à un moment d'abandon, non ? Là, elle en avait marre de réfléchir, alors elle allait faire ce qu'elle voulait. Et puis c'était tout. Point de rupture. On va me prendre pour une folle, à toujours changer de comportement. Je le fais, je le fais pas ? Pourquoi je le ferai ? Je sais pas. Juste terriblement envie. Putain. Il a une mauvaise influence sur moi, ce gars. Bah. Sans un mot, comme si elle n'avait pas réfléchi cent ans à son geste, l'adolescente se recroquevilla un peu. Juste un peu, juste assez, pour que le haut de sa tête touche ce jeune homme qui la faisait devenir quelqu'un d'autre. Quelqu'un qu'elle ne comprenait pas ; qu'elle n'avait plus envie de comprendre. Quelques secondes passèrent, durant lesquelles elle se répéta que la situation était la plus naturelle du monde. Puis, une fois qu'elle fut parfaitement imprégnée de cette idée, elle parla à nouveau.
« Toi aussi, tu fais des cauchemars. Je les vois dans ta tête. »
Ce n'était pas vraiment une interrogation, ni une affirmation. Plutôt une invitation. Un moyen de lui dire qu'il pouvait lui raconter ce qui n'allait pas s'il le voulait. Ou bien une autorisation. L'autorisation de lui demander ce qu'il avait envie de savoir. Elle s'en fichait. Elle voulait juste rester là, sans trop réfléchir. Et écouter ce cœur qui n'était pas le sien battre près de son oreille. Si tu t'imagines, si tu t'imagines, fillette, fillette...
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Leonard Keyes Sibyllin
| Sujet: Re: Hey Girl ! Time is over. [PV Holly] Mar 20 Déc - 19:13 | |
| Wishing you could keep me closer I’m a lazy dancer When you move I move with you Metric – Collect Call
La ville à voile…C’était devenue le refuge, le havre de Leonard. Quand les coups pleuvaient, quand il se sentait seul et désemparé, la ville à voile était là, elle l’attendait. Elle avait l’odeur de l’iode et des algues, mais un autre parfum bien spécifique flottait dans l’air. Cette odeur de vieille rose qui lui rappelait sa douce grand-mère. Elle était partie mais pas la ville à voile. Elle resterait là, à jamais, immortelle. Personne ne pourrait lui enlever, personne. A vrai dire, c’était une drôle d’histoire à raconter. Len aurait pu se contenter de raconter la légende du leprechaun ou n’importe quel autre conte de son enfance pour satisfaire ses désirs. Mais non, il avait choisi la ville à voile. Peut-être n’aurait-il pas dû, mais en tout cas, la jeune fille resta silencieuse pendant un moment. Cette histoire apaisait toujours Leonard, elle faisait remonter des souvenirs agréables, comme lorsque la mer montait pour emporter les maisons. Rien d’autre que l’eau salée qui venait lécher les façades des maisons pour les emporter…Et se sentir dériver. Ce lit ordinaire dans cette infirmerie aurait pu devenir une sorte de barque qui les emmènerait vers des mondes merveilleux. Mais si Holly ne voulait pas dormir, ne voulait pas se laisser entraîner…C’était inutile. Le jeune homme respirait profondément. Son esprit était calme, serein comme la surface de l’eau. Il voyait Holly, allongée juste à côté de lui. Il se sentait bien. Il aurait très bien pu s’endormir là, maintenant. Mais avant, il voulait savoir si la jeune fille avait peur. Et surtout de quoi. Embêtée ou bien surprise par cette question, la jeune fille prit quelques minutes pour répondre. Elle était visiblement en proie à un dilemme intérieur. Parler ou ne rien dire ? Toujours la même question. Elle répondit très vite, comme pour se débarrasser de ce calvaire.
Sérieux. C'est quoi cette question d'un seul coup ? Enfin bref, si tu veux. J'imagine que si je ne veux pas aller dormir, c'est à cause des cauchemars... C'est flippant à force. Un jour j'irai voir Jude et je lui dirai d'arrêter ce petit jeu à la con, ça me fait pas rire. Enfin, j'y irai quand j'aurai plus de muscles. »
Les cauchemars…c’était déjà une chose quand ils étaient naturels mais alors provoqués ! En plus par Jude…Jude..qui se faisait appeler John. John. Quel nom répugnant. John, c’est si proche de Johnny. Comme Jude l’était. Leonard s’agita un peu. John lui donnait des raisons supplémentaires de le détester, comme c’était facile. Envahir l’esprit d’Holly, comme ça la nuit ! Len sentit une espère de colère monter sournoisement en lui, comme un serpent qu’il s’empressa d’écraser.
« John… », ce sifflement haineux lui échappa. Décidemment il ne pouvait pas prononcer ce nom normalement.
Le sibyllin prit le temps de réfléchir et soupira. Il ne pouvait pas aider Holly. Si jamais il tentait de s’expliquer avec Jude – appelons le ainsi, c’est moins hideux- il s’empresserait de transformer les nuits de la jeune femme en cauchemar. Encore plus. C’était tout à fait son genre. Et Leonard ne pouvait rien faire pour l’en empêcher, il était impuissant. Jude n’était pas du genre à se laisser impressionner encore moins par un sibyllin. Le jeune homme prit quand même quelques minutes pour réfléchir à des solutions alternatives, mais rien ne venait. A moins qu’il ne délaisse Holly pour faire de Leonard sa cible, mais il en doutait. Ce mec était un pervers sous toutes ses formes. Len soupira encore plus, sa main frottant vigoureusement son front comme s’il ça allait changer quelque chose.
« Raah ! Je vois vraiment pas ce que je peux faire pour t’aider…Quoique je fasse, il s’amusera à te torturer encore plus !Leonard passa quelque secondes à fixer le plafond, en quête d’une intervention divine mais rien ne vint..Génial. Génial…Je sers vraiment à rien. .. Excepté te transformer en Sylvester Stallone. Mais je doute que ça fonctionne.
Leonard souriait mais c’était ironique. Il pourrait toujours se faire passer pour Holly et le tabasser. Mais bon ce n’était pas vraiment le genre de méthode qu’il employait. Il détestait Jude, mais pas à ce point là. Pas encore. Pour l’instant la seule chose qu’il pouvait faire c’était arborer sa tête légèrement pitoyable pour faire rire Holly. Maigre consolation. Pendant ce temps, la jeune fille restait silencieuse. Etrange. Lentement, elle se recroquevilla sur elle-même de sorte que sa tête se retrouve contre la poitrine du jeune homme. Leonard se sentit tout bizarre d’un seul coup. Il sentit une sorte de chaleur venir de son estomac pour se répandre par vague dans tout son corps. La tentation de toucher Holly devenait de plus en plus forte, il avait déjà du mal à se concentrer : le calme et la sérénité l’avaient bel et bien abandonné pour laisser place à d’autres sentiments. Le jeune homme resta figé pendant quelques secondes, luttant contre l’envie d’étreindre la jeune fille et la morale. La voix d’Holly se fit entendre.
« Toi aussi, tu fais des cauchemars. Je les vois dans ta tête. »
Cette phrase à elle seul suffit à faire revenir Len à la réalité. Holly savait bien entendu. Elle savait pour les cauchemars. Elle avait tout vu dans sa tête. C’était ça l’avantage avec Holly, elle savait déjà, ce n’était pas la peine de mentir ou de faire l’innocent à ce sujet. Le jeune homme redevint un peu plus sérieux. Ses cauchemars étaient toujours les mêmes. Mais heureusement, ils ne revenaient pas chaque nuit, les antidépresseurs menant souvent à un sommeil sans rêve ou pas de sommeil du tout. Toujours le même rêve, le même homme, la même situation. Leonard enfant, se faisant battre. Sa mère tentait de s’interposer mais elle était violemment repoussée et s’affaissait contre un mur, sans vie. Et lui, était paralysé de terreur, même lorsque les mains de l’homme venaient se poser sur son propre cou et serrait et serrait encore…Si ses cauchemars étaient aussi effrayant, c’était parce qu’ils étaient des souvenirs altérés. Leonard connaissait bien cette douleur, il la connaissait pas cœur. Il savait aussi que personne ne passerait cette porte pour lui venir en aide. Personne…Il était enfermé, condamné à revivre la même scène encore et encore et encore… Sinon, la plupart des cauchemars « normaux » n’avaient pas d’effets sur le jeune homme. Il connaissait les mécanismes de l’illusion et savait s’en jouer. Les rêves n’étaient pas différents. On peut les maîtriser de la même façon. En rêvant on peut respirer sous l’eau, survivre à des bombes et devenir le poursuivant de celui qui osait vous pourchasser. Tout n’était qu’une question de volonté. D’un geste presque naturel, Leonard posa sa main sur la tête d’Holly et commença à lui caresser les cheveux. Très doucement, très lentement. Trop difficile d’y résister, sa chevelure châtain se trouvait là juste sous son nez. Ensuite il lui répondit:
« Ce ne sont pas des cauchemars. Ce sont des souvenirs…déformés. Je sais quelle douleur je dois ressentir, et je sais que je ne peux pas m’échapper… » Etonnament la voix de Len s’étrangle et s’éteint. Il marque une pause puis reprend, plus naturellement. « Mais toi Holly, tu peux façonner ces cauchemars comme tu veux, avec un peu de persuasion. Si tu es persuadée que rien ne peux te faire de mal, alors rien ne t’atteindra. Tu sais déjà que rien n’est réel là dedans. Utilise-le à ton avantage. Et puis…. chaque matin, on y survit, à ces cauchemars.»
Le jeune homme se força à sourire, même si Holly ne pouvait pas le voir. Un léger silence s’ensuivit. Len observait Holly, sa main caressait encore lentement ses cheveux de temps en temps. Il aurait aimé voir l’expression de ses yeux bleus, mais ne pouvait pas. Il aurait que sa main puisse descendre un peu et caresser la nuque, si pâle de la jeune fille mais il n’osait toujours pas. Holly ne l’aimait pas. Elle le répétait sans cesse. Et pourtant Leonard ne pouvait pas s’en convaincre. Peut-être avait-elle juste besoin de réconfort, n’importe lequel, alors comme il était là, elle s’en accommodait. Tant pis. C’était mieux que rien. Maintenant qu’il avait cessé de parler, il pouvait sentir la respiration de la jeune fille contre son T-shirt. Elle était là, mais si loin. Son battement de cœur s’accélérait alors qu’une idée folle lui passait par la tête. Il s’arrêta de lui caresser les cheveux.
Viens plus près « Attention, tu vas tomber.
Ce n’était presque pas vrai. Cela ne l’empêchait pas de l’attirer légèrement vers lui, juste de quelques centimètres.
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Holly Shepherd Mentaliste
| Sujet: Re: Hey Girl ! Time is over. [PV Holly] Mer 21 Déc - 16:31 | |
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Leonard Keyes Sibyllin
| Sujet: Re: Hey Girl ! Time is over. [PV Holly] Jeu 22 Déc - 19:22 | |
| Here we go again, I kinda want to be more than friends, So take it easy on me, I’m afraid you’re never satisfied Here we go again, we’re sick like animals, we play pretend You’re just a cannibal and I’m afraid I won’t get out alive Oh-oh, I want some more Oh-oh, what are you waiting for ? Take a bite of my heart tonightNeon Trees – AnimalLes rêves, les cauchemars…Si mystérieux et pourtant, tellement révélateurs. Leonard ne rêvait pas souvent et quand ce n’était pas ses démons qui venaient le rattraper, ses rêves étaient plutôt agréables. Délirants certes, mais agréables. Len se demanda à quoi ressemblait les rêves d’Holly. Serait-elle capable de maîtriser ses rêves ? Pour Leonard qui le faisait depuis des années cela semblait presque naturel. Mais il savait que pour certaines personnes, ce genre d’exercice se révélait très difficile. En effet, ils étaient absorbés par leur rêve, personnellement impliquer qui leur était impossible de les altérer. Plus facile à dire qu’à faire en somme. Mais avec de la pratique elle y arriverait. Sinon il serait obligé d’aller casser la gueule à Jude. Dommage. Etrangement Holly ne riait pas, ni se moquait de lui, ce qu’elle avait tendance à faire…euh…à peu près tout le temps. Elle restait silencieuse à l’écouter. La demoiselle serait-elle devenue sérieuse ? A mois que cette histoire de cauchemar ne l’atteigne plus que ce qu’elle veuille admettre. Plus que probable. Comment avait-il commencé à lui caresser les cheveux au juste ? Voilà que le jeune homme ne s’en rappelait plus. Ils étaient là, si proche de son visage, si doux,…il n’avait pu s’en empêcher. Est-ce qu’Holly somnolait trop pour s’en rendre compte ou bien appréciait-elle. Difficile à dire. Mais tant qu’elle ne l’en empêchait pas, il continuerait à lui caresser les cheveux tout doucement, comme pour la rassurer, même si c’était la seule chose qu’il pouvait faire contre ses cauchemars. Et quelle idée lui traversa l’esprit lorsqu’il sa présence si proche le tourmentait tellement qu’il ne put s’empêcher de l’attirer vers lui. Il aurait aimé oser l’attirer encore plus près, passer ses bras autour des ses épaules ou de ses hanches, et de la serrer doucement contre lui. Mais non. Leonard était trop lâche. Et puis il était presque sûr qu’Holly détesterait ça, après tout elle ne l’aimait pas. Même si elle l’avait attendu. Même si elle s’était laissé toucher les cheveux. Len était sûr qu’elle lui ferait regretter son geste. La jeune fille allait probablement s’offusquer. Le gifler même. Mais non. L’atmosphère était différente…désormais, plus intime. Cependant Leonard ne se sentait pas embarrassé de leur promiscuité. Ils étaient si proche qu’il pouvait entendre la respiration d’Holly Comme lorsqu’on s’embrassait. Il ne fallait pas se leurrer, Holly avait juste demandé ce baiser pour l’embarrasser, toutefois cela n’empêchait Leonard de chérir ce souvenir étrange. Son cœur qui battait plus vite, faisait des allers-retours dans sa poitrine à un point que s’en était presque douloureux. Mais pas le genre de douleur horrible non. Le genre de douleur dont on veut encore plus. Les doigts d’Holly s’emparèrent d’une des longues mèches vertes de Len et entreprit de l’enrouler autour de son doigt. C’était agréable. « C'est dingue, tu dois avoir des cheveux plus longs que moi... »Le sibyllin sourit. Effectivement, Leonard ne s’était plus coupé les cheveux depuis 2003. Mais qui sait, un jour peut-être il les couperait. Et il arrêterait de les teindre. Il redeviendrait alors blond comme le blé, comme avant. Mais ce qui le faisait sourire c’est qu’Holly n’avait pas dit « Ah, tu ressembles à une fille ». Non, pas de sarcasme, pas d’ironie. Juste une observation, murmurée à voix basse. Le jeune homme ne répondit pas. Il regardait Holly, avec ses yeux verts brillants, profitant qu’elle ne le regarde pas. Parce qu’elle dirait sûrement un truc du genre « Tu veux ma photo ? ». Alors qu’à défaut de la toucher, il pouvait la regarder. La toucher avec ses yeux, brillants. L’instant était si fragile, Len n’osait rien faire, rien dire de peur de briser cet instant. Pourtant ce fut Holly, qui semblait perdue dans ses pensées qui posa ses lèvres contre les siennes. Le baiser fut court, quelques secondes à peine mais dévastateur. FATAL ERROR Mais…je croyais qu’elle ne m’aimait pas. Le jeune homme avait été si surpris, qu’il n’avait même pas eu le temps de fermer les yeux. Juste le temps d’un éclair. Ses lèvres si douces contre les siennes. Même pas le temps de le dire que c’était déjà fini. Et bien avant que le jeune homme eut le temps de rassembler ses esprits – qui vagabondaient on ne sait où, ivres- la jeune fille entama une explication. « « Prend ça pour un remerciement. Pour m'avoir transportée. Et donnée des conseils, en ce qui concerne le sommeil. Ok ? Ah, et j'avais une question. Cet homme dans tes cauchemars, c'est ton père ? Il fait peur. Le mien, c'est le pire connard de l'Univers, si ça peut te rassurer. »Leonard avait les joues rouge écarlate. Un remerciement ? Ah bon ? Est-ce qu’elle remerciait tout le monde de cette façon ? Len n’osait pas poser la question, de peur de paraître grossier. Puis Holly mentionna l’homme de ses cauchemars. Son père ? Oui et non. Johnny répétait sans cesse qu’il n’était qu’un bâtard. Il devait probablement avoir raison puisque ni lui, ni sa mère n’avaient les cheveux clairs. Si Leonard avait hérité ses yeux émeraude de sa mère, ses cheveux blonds d’où venaient-ils ? Bref. Len n’était pas idiot, il devait avoir un autre homme dans cette histoire C’était peut-être pour ça que Johnny le détestait tellement. Leonard devait représenter une insulte à ses yeux. Pouvait-il en parler librement à Holly ? Elle était capable de savoir, de voir tout ce qui se passait dans sa tête mais elle ne savait pas encore les interpréter. Malgré tout, ils avaient un pacte, elle n’en parlerait à personne. « Oui. Enfin non. C’est compliqué. » Il regarde ailleurs. « Disons que c’était mon père mais probablement pas mon père biologique…Ce qui expliquerait pourquoi il ne pouvait pas supporter de me voir et que metabasser moi et ma mère semblait être la meilleure solution. » Il en parle avec détachement, comme s’il était ailleurs. Len détestait en parler. Il avait souffert à cause de cet homme, et il souffrait encore. Mais il devait admettre que si c’était le cas – car il n’avait aucune certitude à ce sujet et il évitait d’y penser autant que possible – tout s’expliquait. La haine, la frustration de cet homme. De ce pauvre mec débile qui s’était fait avoir comme un parfait abruti. Pourtant il ne pouvait pas lui pardonner. Jamais. Toutefois le père d’Holly piqua la curiosité de Leonard. Qu’avait-il fait pour être considéré pire connard de l’Univers ? Len posa son regard sur Holly et lui demanda simplement. « Et ton père, qu’est-ce qu’il a fait ? Il se demandait si cela avait quelque chose à voir avec le comportement d’Holly ou pas. Le pire connard de l’Univers….Leonard était curieux. |
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Holly Shepherd Mentaliste
| Sujet: Re: Hey Girl ! Time is over. [PV Holly] Lun 26 Déc - 12:21 | |
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"So many doors – how did you choose So much to gain so much to lose So many things got in your way No time today, no time today Be careful not to lose your head Just think of what the dormouse said... Alice !" [Alice's Theme – Danny Elfman] Comment était-elle censée agir à présent ? Holly avait certes, décidé de se laisser porter par les événements sans réfléchir, mais elle ne pouvait s'empêcher de se dire que tout ceci n'était pas... Naturel ? Normal. Elle se comportait comme la pire cruche romantique au monde, ce qu'elle n'était pas. Alors quoi ? Que devait-elle faire ? Si elle redevenait distante et s'enfuyait sans mot dire, Leonard la prendrait réellement pour la fille la plus lunatique au monde, passant du chaud au froid sans transition. Il fallait qu'elle trouve un moyen plus subtil pour s'échapper de ces bras tièdes l'entourant. Dur. Surtout qu'ils étaient affreusement tentant. Oula, non, si elle commençait à penser comme ça, elle était mal barrée. Tout d'abord, se ressaisir. Elle venait de poser une question. Le jeune homme n'allait probablement pas tarder à lui répondre, peut-être même qu'il la relancerait sur un autre sujet. Ce qui lui laissait un peu de temps pour rassembler ses esprits et dénicher son échappatoire. Il fallait qu'elle reprenne confiance en elle ; après tout, elle avait déjà fait ça des tonnes de fois. Elle était douée. Voilà.
« Oui. Enfin non. C’est compliqué. » Il regarde ailleurs.« Disons que c’était mon père mais probablement pas mon père biologique…Ce qui expliquerait pourquoi il ne pouvait pas supporter de me voir et que me tabasser moi et ma mère semblait être la meilleure solution. »
Holly releva la tête, étonnée par le ton détaché que son interlocuteur avait employé. Et par ce qu'il venait de lui annoncer. Enfin, au moins, elle comprenait un peu mieux ce qu'elle avait pu apercevoir dans l'esprit de Leonard. Un bref instant, elle éprouva même un sorte de pitié pour ce passé qui lui semblait plutôt difficile à porter. Mais elle abandonna bien vite. Elle n'était pas le genre de fille à éprouver de la pitié. Au lieu de ça, elle avait intérêt à trouver ce qu'ils pourraient bien faire par la suite. Après quelques secondes de réflexion, elle en était arrivée au point où elle était persuadée que rester dans l'infirmerie n'était pas une solution. Le problème, c'était que Leonard devait impérativement la ramener au dortoir... Ce qui était également hors de question. Bon, bon, bon...
« Et ton père, qu’est-ce qu’il a fait ? »
Pour le coup, elle se releva carrément sur un coude. Elle ne pouvait pas dire qu'elle ne s'était pas attendue à cette question. C'était elle qui l'avait entraîné sur ce sujet au fond. Mais, disons qu'elle avait espéré y échapper... Visiblement, c'était raté. Bah, de toute façon, elle avait trouvé son plan, elle pouvait bien se permettre de répondre à une ou deux questions. Le regard attentif, elle observa Leonard. Ses joues étaient encore rouges, réaction au baiser qu'elle lui avait donné. Et il avait cet éclat de curiosité dans l’œil, lui prouvant qu'il était réellement intéressé par le sujet. Pourtant, Holly hésitait toujours, ne se voyant pas dévoiler ses petits secrets de famille aussi aisément. Petit à petit, elle sentit des fourmis lui monter dans le coude, son bras trembler légèrement sous son poids. Bizarre, dans les films, ça rendait toujours plus cool. Les acteurs n'avaient jamais l'air d'avoir mal. Finalement, elle s'entendit déglutir un peu - sa gorge était sèche, si sèche. Elle avait l'impression de ne pas avoir bu depuis des semaines. - avant de prendre la parole de son ton le plus neutre.
« Bah, ça ne te regarde pas. Mais disons qu'il est suffisamment nul pour que Kaliyah et moi soyons d'accord sur ce point. Ce qui n'est pas peu dire, je peux te l'assurer. Je ne suis jamais d'accord avec cette bouffonne. »
Insulter sa demi-sœur lui tira un petit sourire en coin. Elle savait que ça devait la rendre vraiment méchante aux yeux de Leonard, mais étonnamment elle s'en ficha royalement. Elle était comme ça ! Si ce garçon n'était pas capable d'accepter ses bons comme ses mauvais côtés, elle n'aurait plus rien à lui dire. Et s'il tentait de la changer ? Peut-être bien qu'elle lui rirait au nez... Elle n'en savait rien. A vrai dire, personne n'avait encore osé tenter. Toujours sur un coude, Holly était prête à flancher. L'horloge de l'infirmerie égrainait les secondes, en un rythme régulier, seul bruit dans le silence qui s'était installé. La jeune fille remarqua qu'elle n'avait plus son chewing-gum à la fraise. Elle avait dû l'avaler. Mauvais. Enfin, souplement, elle se releva totalement et se sauva des couvertures, des battements de cœur et de Leonard, laissant le froid et uniquement le froid. Ses chaussures heurtèrent le sol dans un bruit feutré, avant qu'elle ne s'éloigne jusqu'à la porte de son pas léger. Elle sentait ses pensées se mélanger dans son esprit, prêtes à exploser. Elle se disait que le jeune homme ne devait plus rien comprendre. Elle essayait, en vain, d'ignorer la pendule et son tic-tac insupportable. Elle se tourna vers le lit où le garçon aux cheveux verts était toujours allongé, un petit sourire aux lèvres. Les yeux brillants, elle se remit à le contempler. Elle ne pouvait pas dire qu'il était spécialement beau ; il ne ressemblait en rien à tous ces mannequins qu'elle pouvait critiquer ouvertement dans ses magazines de mode. Une silhouette trop mince, un air un peu enfantin, un peu féminin, un nez presque trop droit. Mais il avait quelque chose. Un petit truc en plus qui faisait sourire Holly et la rendait à coup sûr toute chose. Quoique là, elle ressentait plutôt une sorte d'amusement... Elle menait la danse. Et elle se demandait si Leonard arriverait à la suivre dans la valse endiablée qu'elle s'apprêtait à lui faire vivre.
« Bon. Je ne peux pas dire que tu n'es pas drôle ; il suffit qu'une fille t'embrasse vaguement pour que tu vires au rouge pivoine, c'est très intéressant, mais je m'ennuie. J'ai envie de faire quelque chose de complètement dingue, pour voir. Et comme tu es censé m'emmener me coucher... Tu vas être obligé de me suivre. Je me trompe ? Non. Je ne me trompe jamais. C'est un de mes talents. Alors partons, partons ! »
Puis, sans autre préambule, elle tourna les talons et fila hors de la pièce sans un regard en arrière. Ses cheveux bruns valsèrent. Elle savait qu'on la suivrait. Alors, Leonard ? Holly est persuadée que tu vas venir. Mais quel en sera vraiment ? Te lasseras-tu, te lasseras-tu de son côté peste, de sa façon de faire ce qui lui plaît et uniquement ce qui lui plaît ? Suivras-tu le lapin blanc, ou préféreras-tu rester à l'ombre de ton arbre à te reposer ? Le délicieux tourment, ou l'agréable tranquillité ? Choisis, choisis. Dans la vie, tout est une question de choix. Isn't it ?
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Leonard Keyes Sibyllin
| Sujet: Re: Hey Girl ! Time is over. [PV Holly] Mar 27 Déc - 12:55 | |
| You come one with a come on, you don’t fight fair But that’s O.K, see if I care ! Knock me down, it’s all in vain I’ll get right back on my feet again! Hit me with your best shot ! Why don’t you hit me with your best shot ? Pat Benatar – Hit me with your best shotC’était étrange la façon dont Holly ne parlait presque jamais d’elle. En effet Leonard ne savait que peu de choses à son sujet, et sa source d’information restait principalement professionnelle. Holly Shepherd, 17 ans, mentaliste capable de lire dans les pensées. Et oui elle avait également une petite sœur :Katie. C’est pourquoi Len avait pensé que s’il était honnête avec elle, elle le serait peut-être en retour. Il n’avait jamais vraiment parlé à personne de….son enfance. Ou alors très peu, en restant très vague sur le sujet. Ce genre de mensonge ne serait pas nécessaire avec Holly, elle avait les moyens de découvrir la vérité. Et si elle ne le savait pas déjà, c’est parce qu’elle ne pouvait pas interpréter ce qu’elle avait vu. Secrètement Len espérait que ce genre de révélation permettrait à la jeune fille de comprendre sa situation, pour qu’elle ne puisse jamais dévoiler son lourd secret. Leonard s’efforça d’en parler avec le plus détachement possible. Comme si tout cela était si loin de lui qu’il s’en souvenait à peine. Bien évidemment la réalité était tout autre.Et puis fondre en larme comme ça devant tout le monde, c’était pas le truc de Leonard. Il devait être joyeux. Sourire. Tout le temps. Holly se releva légèrement, surprise. Le jeune homme quant à lui, garda sa joue collée contre l’oreiller. Alors, pas de moquerie, pas de réplique cinglante ? Etonnant.. Le jeune homme sourit amèrement. Ensuite il lui demanda ce que son père avait fait pour être aussi horrible. Qui sait, peut-être pourrait-il y trouver une quelconque explication concernant son comportement étrange et aussi imprévisible. Là, la jeune fille se releva carrément. Tiens, tiens…l’aurais-je mise dans une situation embarrassante ? Le sibyllin avait probablement touché un sujet sensible. Elle resta silencieuse un instant, à la fois alarmée et hésitante. « Bah, ça ne te regarde pas. Mais disons qu'il est suffisamment nul pour que Kaliyah et moi soyons d'accord sur ce point. Ce qui n'est pas peu dire, je peux te l'assurer. Je ne suis jamais d'accord avec cette bouffonne. »Okay, elle n’était pas prête à en parler. Il s’en était douté de toute façon. Holly était une jeune fille bien trop fière pour avouer ce genre de plus. C’était probablement sa façon de se protéger. Un peu comme sa méchanceté. Les lèvres d’Holly dessinèrent un sourire moqueur. Sadique. Ainsi Holly se montrait aussi cruelle envers sa jeune sœur ? Peut-être plus ? Pauvre Katie, la jeune fille était si gentille et si douce. Leonard n’insista pas, il ne voulait pas la brusquer. A la place il se contenta de plaindre la pauvre fille qui avait eu la malchance de naître en tant que sœur d’Holly Shepherd. A côté son propre sort paraissait presque enviable. Après quelques instants, la jeune fille bondit hors du lit, ne laissant qu’un vide glacial là où elle se trouvait précédemment. Elle devait en avoir marre. A moins que ce ne soit rien de plus qu’une tentative d’échapper à ce sujet de conversation. Leonard se redressa. Qu’est ce qu’elle préparait encore ? La jeune fille s’avançait fièrement vers la porte, avant de se retourner et d’annoncer avec ce sourire diabolique qui la rendait irrésistible : « Bon. Je ne peux pas dire que tu n'es pas drôle ; il suffit qu'une fille t'embrasse vaguement pour que tu vires au rouge pivoine, c'est très intéressant, mais je m'ennuie. WHAT ?Inutile de vous préciser qu’à ce moment, le teint du jeune homme devint encore plus écarlate. Il avait vraiment rougi ? Pour un petit baiser de rien du tout ? N’importe quoi ! Vraiment n’importe quoi… J'ai envie de faire quelque chose de complètement dingue, pour voir. Et comme tu es censé m'emmener me coucher... Tu vas être obligé de me suivre. Je me trompe ? Non. Je ne me trompe jamais. C'est un de mes talents. Alors partons, partons ! »Effectivement, la mission de Leonard c’était de la ramener saine et sauve dans son dortoir. Que voulait-elle dire par faire un truc « dingue » ? Il ne fallut pas plus de quelques secondes au jeune homme pour imaginer un tas de scénario où Holly mettrait sa sécurité en danger, de son plein gré. Et une fois de plus, elle avait insolemment raison. Il ne pouvait pas se permettre de la laisser partir comme ça, en sans savoir exactement ce qu’elle avait en tête. Comme il aurait aimé avoir son don. Bluffait-elle ? C’était assez difficile à dire, mais son attitude provocatrice ne le rassurait pas. Avant que le jeune homme ne puisse ouvrir la bouche, elle quitta la pièce. Holly était imprévisible, capable de tout. C’était ce qui faisait son charme, et c’était principalement ce qui alarmait Leonard. Pitié, faîtes qu’elle ne fasse rien de vraiment dangereux. Avec un léger soupir, il bondit sur ses pieds. Grâce à ce pouvoir inouï, le sibyllin était réduit à l’état de jouet. Elle se jouait de lui, sans aucun scrupule. Le menait par le bout du nez. Il aurait dû se sentir indigné. Et pourtant au fond de lui, il adorait ça… |
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| Sujet: Re: Hey Girl ! Time is over. [PV Holly] | |
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| | | | Hey Girl ! Time is over. [PV Holly] | |
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