In the Shadow[Pv:Adam Evershade]
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Psychique, entrez dans le monde de Mystic Hall, où seuls les détenteurs de la Marque connaissent votre secret.
 
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 In the Shadow[Pv:Adam Evershade]

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Orion Sullivan


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MessageSujet: In the Shadow[Pv:Adam Evershade]   In the Shadow[Pv:Adam Evershade] Icon_minitimeDim 18 Déc - 20:00

Tout doucement…Tout doucement…Orion n’était pas sortie de la journée…Il était resté là, à fixer le plafond de sa chambre étendu sur son lit…la nuit se levait et il savait que bientôt ils allaient apparaitre. Son corps se raidit et il frémit, gardant son air impassible, fixant le plafond de sa chambre.

La lueur de la lune commençait à faiblement éclairer sa chambre faisant danser sur tous les murs de la pièce des ombres…Ces ombres étaient comme des flammes qui dévoraient l’espace, faisant des jeux de lumière devant ses yeux figés.

Les voilà ! Sur les murs de sa chambre les ombres se déformèrent formant des visages hideux, effrayant, grimaçant, se moquant…Orion, les entendait. Il entendait les voix, les rires venu de l’au-delà emplir son être !

Etait-il fou ? Etait-ce son pouvoir qui le forçait à subir ça ? Il ne le savait…Orion ne savait plus…ça le rongeais, ça le bouffait…le rêve, la réalité, son passé, l’imaginaire, il mélangeait tout…

Il fixait temps bien que mal l’animation qui se passait dans sa chambre, clouer sur son lit comme un petit garçon…Il avait peur mais ne bougeait pas se répétant que ça disparaitrait, ça passerai comme à chaque fois ! Comme toute les nuits depuis ce soir-là…
Plusieurs heures passèrent et tout redevint calme…tout redevint calme…il se leva et quitta la pièce au milieu de la nuit. Il fallait qu’il le trouve, qu’il le voit ! Eridan lui manquait…tellement ! il lui manquait tant !

Orion erra jusqu’à arriver dans une des salles abandonnées de l’établissement. Il était souvent venu ici cachant soigneusement les recherches de sa petite enquête sur l’existence et la disparition d’Eridan mais étrangement il ne trouvait pas grand-chose…pourquoi ?!
Il soupira et se recroquevilla dans un coin tentant de réfléchir. Il serrait entre ses mains une photo…il était fatigué…il se sentait si seul…si vide…il ne pouvait même plus pleurer.
Il se releva et attrapa rageusement une chaise près de lui et la fracassa au sol l’expression grave et douloureusement. Orion serra les point et ses lèvres se déformèrent dans un rictus de colère mêlé à du désespoir.

Il lui manquait ! Eridan lui manquait !Ses sourires! Son corps doux et chaud ! Il voulait le tenir contre lui, dans ses bras…Alors il pleurerait … Pitié c’était tout ce qu’il voulait…le voir…l’embrasser…lui dire qu’il l’aime…
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MessageSujet: Re: In the Shadow[Pv:Adam Evershade]   In the Shadow[Pv:Adam Evershade] Icon_minitimeDim 18 Déc - 20:57

Vous savez, parmi les Sibyllins, il a les gentils, il y a les méchants.

Les gentils, ce sont ceux qui croient pouvoir sauver tout le monde, discuter avec tout le monde, raisonner les plus bornés des Oubliés, maintenir le lien social, protéger la veuve et l’orphelin, convaincre les terroristes de donner leurs bombes, les Exclus d’accepter la domination.

Les méchants, ce sont ceux qui ne croient qu’en la force. Ils ne sont pas vraiment méchants, ils sont juste réalistes ou désespérés. Pour eux, pas de conciliation possible : attraper, écraser, emprisonner. C’est triste, mais c’est efficace. Si on réfléchit trop, si on s’apitoie, on fait mal son travail. Et alors tout le monde souffre.

Et puis il y a Adam. Pour les gentils, Adam est un méchant, pour les méchants, un gentil. Adam, c’est la paix universelle qui porte des rangers et Gandhi avec un 9mm. Adam, il vous suggère de libérer vos otages, de songer à vos enfants, de ne pas être un nouvel Oublié sur la liste des victimes et, quand vous hésitez un peu trop, il vous colle une balle dans la tête.

10 :30, ce jour-là. Adam était à son bureau. C’est-à-dire : Adam était enterré sous une montagne de papiers. C’était le jour des rapports. Le jour de la semaine où il passait des heures inutiles à rédiger des comptes-rendus de mission. Comment il a sorti Machin-Chose de sa famille de catholiques fondamentalistes qui voulaient le brûler parce qu’il faisait bouillir l’eau du thé à distance. Pourquoi il a été nécessaire de terroriser dix passants pour arrêter tel Oublié. Et ainsi de suite.

16 :30. Adam était en train de mettre le point final à son dernier rapport. Plus que trois mots, et il sortait dans la rue, allait au parc d’attractions, à la bibliothèque voir sa mère, sur la plage se délasser, n’importe quoi hors de la poussière, des papiers, des formulaires, des ordres de mission. Du calme !

16 :31. Une collègue se présente devant son bureau.


« Salut Evershade. Des plans pour ce soir ?
— C’est une invitation ?
— En quelque sorte. Il paraît qu’il y a une salle abandonnée très fréquentée la nuit.
— J’ai l’air d’un veilleur de nuit ?
— Amuse-toi bien. »


En grommelant (car il grommelait toujours), il attrapa le papier qu’elle lui tendit. Un rapport pour le moins laconique : « Activité suspecte dans la salle 734. Enquêter. Résoudre. » Joie. Sans doute deux élèves qui découvraient les joies de la chair à l’abri des regards. Donner un cours d’éducation sexuelle n’était pas exactement le genre de soirée palpitante qu’Adam avait à l’esprit.

01 :00. Après avoir profité de quelques heures de repos dûment méritées selon lui, qu’il avait essentiellement employées à aider sa mère dans son rangement méthodique de la section « Cuisine et arts de la table » de la bibliothèque centrale, puis à l’écouter lui raconter comment la voisine avait souri au facteur l’autre jour, vraiment, imagine-toi ça, à son âge, est-ce bien raisonnable, Adam arpentait les couloirs sombres du manoir.

Comme à son habitude, il avait dédaigné l’attirail habituel des Sibyllins, fait une croix sur la cape de seigneur de ténèbres et la capuche de comploteur pour un pantalon treillis et un tee-shirt noir. Un revolver était attaché à sa cuisse droite, un couteau dissimulé le long de son mollet gauche. On n’était jamais trop prudent : surpris dans leurs ébats, le couple adolescent pouvait se faire agressif.

Arrivé à dix mètres de la salle identifiée, Adam se fit brutalement discret. Très discret. A vrai dire, tout se passait comme s’il venait de disparaître. Pas une trace de lui, nulle part, pour aucun être vivant. La porte de la salle 734 s’ouvrit brutalement. Après tout, les courants d’air étaient légion dans ce vieux bâtiment et il n’y avait pas de raison de s’alarmer.

Force fut de constater qu’aucun couple ne profitait de l’obscurité des lieux pour s’abandonner à de licencieuses activités. Au lieu de ce plaisant spectacle, Adam observait un individu manifestement perturbé. Bien bien bien. La soirée devenait plus intéressante et, probablement, plus dangereuse.

Adam abandonna brusquement son invisibilité, produisant exactement le même effet que s’il venait d’apparaître du néant et déclara, de cette voix d’outre-tombe qui devait très probablement faire partie de l’entraînement de base du bon Sibyllin, parce qu’ils l’utilisaient tous pour aborder les suspects :


« Sibyllin Evershade. Veuillez décliner votre identité et les motifs de votre présence ici. »

Il ne précisa pas que toute résistance était inutile. Presque tout le monde à Mystic Hall savait que la résistance était inutile. La moitié de ceux qui l’ignoraient encore servaient d’exemple à l’autre moitié.
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Orion Sullivan


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MessageSujet: Re: In the Shadow[Pv:Adam Evershade]   In the Shadow[Pv:Adam Evershade] Icon_minitimeDim 18 Déc - 21:26

La porte s’ouvrit brusquement. Orion ne prit pas la peine de bouger et attendit, se redressant et se détendant lentement. Il patienta et finalement il entendit la voix d’un homme qui lui demandait ou plutôt ordonnait de dévoiler son identité.

L’étudiant se tourna vers l’homme et le fixa de ses prunelles miels/dorés. Le genre de regard luisant et captivant, ça ressemblait à deux bougies dont la faible lueur peinait à ne pas se faire engloutir par l’obscurité.

Orion ne répondit pas à la question et continua de le fixer. Il ne répondra pas de toute façon, il ne pouvait, il ne parlait pas…il n’avait jamais desserré les dents en public depuis son arrivée, personne ne connaissait le son de sa voix ici, personne ne faisait attention à lui…il était invisible…il était juste une ombre. Il fixait l’homme. C’était assez étrange car c’était la première fois qu’on le regardait aussi longtemps, même ses professeur l’oubliait parfois voir tout le temps. Il allait en cours, s’asseyait et suivait le cours sans que personne ne l’approche, sans que personne ne lui parle, sans que personne ne puisse se rendre compte qu’il ait là.

Ça ne le gênait pas…car s’il y a eu une personne qui lui a adressé la parole, il y a eu une personne qui a parlé, juste pour dire « T’es bizarre comme type, en dirait une poupée…tu ne parles pas ? t’as raison les oubliés devraient disparaitre ! Une chose que tu fais très bien ! » Il voyait cette jeune fille tous les jours. Elle riait encore aujourd’hui mais elle n’avait plus jamais posé un regard sur lui.

Orion voulait juste retrouver sa moitié…il continuait de fixer l’homme battant lentement des cils. Il ne répondra pas de toute façon, il ne pouvait, il ne parlait pas…il n’avait jamais desserré les dents en publique depuis son arrivée, personne ne connaissait le son de sa voix ici, personne ne faisait attention à lui…il était invisible…il était juste une ombre.

Qu’allait-il se passer ? Que voulait cet homme ? Orion n’avait rien fait de mal…Il baissa les yeux comme triste mais son expression ne changea pas. Il était fatigué. Il se pencha et ramassa la photo de son Eridan et le regarda…

Son regard se porta à nouveau sur l’individu qui avait fait irruption de manière assez brusque et il recula d’un pas comme s’il voulait se protéger, comme s’il se méfiait que celui en face de lui allait lui voler quelque chose de précieux. Il plongea ses prunelle brillante et intense dans celle du l’homme et il était loin d’être aussi soumis que dans ses actions…son regarde, son aura était d’une profonde intensité…malgré lui…

Tout ce qu’Orion voulait c’était qu’on le laisse…rien de plus…
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MessageSujet: Re: In the Shadow[Pv:Adam Evershade]   In the Shadow[Pv:Adam Evershade] Icon_minitimeDim 18 Déc - 22:03

Parfois, Adam regrettait un peu la carrière qu’il avait embrassée. Il se demandait ce qui lui était passé par la tête. Pourquoi n’avait-il pas choisi un emploi paisible ou, à défaut, un métier qui ne l’eût pas obligé à courir les allées sombres à minuit passé pour interroger des étudiants à demi-timbrés dans des salles désertées depuis des décennies ?

Ce genre de missions était loin d’avoir sa préférence. Adam n’était pas un enquêteur. Il avait les compétences nécessaires, sans aucun doute, comme tous les Sibyllins. Le sens de l’observation, les informations psychologiques, les techniques d’interrogatoire. Il n’était pas trop mauvais. Mais il n’aimait pas cela. Aux jeux d’esprit il préférait les résolutions directes et efficaces.

Oh, des suspects récalcitrants, il en avait croisés beaucoup, il en avait brisés certains. Les Oubliés partageaient ce trait de caractère qu’ils ne pliaient pas aisément face à l’autorité et l’autorité avait ce trait de caractère qu’elle désirait toujours qu’on le pliât devant elle. Adam essayait de trouver un juste milieu : torturer des innocents pour des vétilles n’était pas dans ses habitudes, laisser s’échapper des criminels non plus.

C’était une question d’intuition et de réflexion. Tout Sibyllin un peu expérimenté apprenait à se fier à son instinct. Il y avait des cas où le protocole ne s’appliquait pas. Où c’était inutile, contre-productif. Chaque agent devait prendre ses propres décisions, s’adapter à la situation. On n’apprenait pas cela aux nouvelles recrues : ces choses s’apprenaient sur le terrain.

Or, en l’occurrence, il semblait évident à Adam qu’il n’avait pas affaire à un psychopathe qui profiterait de sa liberté relative pour aller faire exploser le cinéma du centre-ville, pour saboter la Barrière ou assassiner les Directeurs. C’était un jeune homme un peu perturbé comme il y en avait tant parmi les Oubliés et qui avait sans doute beaucoup plus besoin d’aide que d’une visite chez les Sibyllins.

Adam connaissait évidemment des collègues qui eussent été d’un avis tout contraire. Tirer d’abord, poser des questions ensuite. Mais il avait ses propres idées : si les Oubliés causaient tant de problèmes, c’était peut-être moins à cause de leurs idées qu’à cause de la société, et il fallait parfois regarder des deux côtés pour trouver une solution. Exactement le genre de réflexions qui le maintenait depuis des années à la marge de son groupe.

Evershade fixait son « suspect » sans ciller, avec une parfaite tranquillité. Comme nombre de ses collègues, il était malaisé de l’impressionner. Ils étaient le rempart vivant de Mystic Hall et un rempart ne doit pas frémir. Ses yeux bleus semblaient fouiller dans ceux d’Orion, comme s’ils pouvaient lire en lui, déchiffrer son regard.

Dans l’esprit méthodique d’Adam, les détails s’accumulaient : silence, larmes, colère, photographie, salle abandonnée, Oublié, recul, défi, mâchoire serrée. Ses premières impressions se confirmaient : inutile de jouer les gros bras ici, cela ne le mènerait à rien. Il fallait adopter une autre tactique — pour le bien de tous.

Un léger sourire passa sur son visage et, finalement, Adam amorça un mouvement. Il se rapprocha de l’une des fenêtres de la salle et regarde le domaine qui s’étendait loin en contrebas, les mains croisées derrière le dos.


« On raconte que la nuit, des esprits errent autour du manoir et qu’on peut les apercevoir depuis certaines salles. »

Il n’espérait pas vraiment de réponse. Certains Oubliés ne parlaient jamais. A son humble avis, ce n’était pas une raison pour ne pas leur parler ; personne n’avait le droit de décider qu’une personne devait être oubliée, pas même elle-même. C’était la survie de la communauté qui en dépendait.

Adam ne parlait pas au hasard. Pour lui, l’équation était simple. Mouvements de colère et de tristesse + photographie + isolement dans une salle : deuil de quelqu’un. Un proche, un ancien amour, un parent, resté à l’extérieur ou décédé. Les Oubliés étaient toujours retrouvés trop tard et ils laissaient toujours trop de choses derrière eux.


« Quand j’étais plus jeune, j’avais l’habitude de venir ici. Dans une de ces salles. Pour regarder là-bas, la nuit. Regarder dans un autre monde, c’est comme regarder dans les profondeurs de soi-même, je suppose. »

Sa voix avait définitivement quitté l’austérité de parade des coups de semonce sibyllins pour retrouver sa douceur naturelle.
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MessageSujet: Re: In the Shadow[Pv:Adam Evershade]   In the Shadow[Pv:Adam Evershade] Icon_minitimeLun 19 Déc - 14:14

L’homme ne semblait pas à craindre. Il semblait ne pas vouloir être hostile envers Orion alors celui-ci se détendit et continua de l’observer. Il trouvait l’homme différent des autres même s’il ne s’intéressait guère à ce qui l’entourait il remarquait et analysait le fait et geste de son vis-à-vis… Oui pour tout le monde les oubliés étaient comme des êtres classés inférieurs, les mentaliste les rabaissant sans scrupule…il fallait faire avec le monde était comme ça…le monde n’était qu’une grande hiérarchie dont on était les pions. Notre place on la choisissait pas…Orion n’avait pas choisi d’être comme ça, ni son pouvoir ! Son pouvoir qui le dévorait…son pouvoir qui le rendait fou…il n’avait rien choisi ! Alors il restait invisible…pourquoi se rebeller ? Il n’allait pas se rebeller pour un clan, une cause qui lui avait été imposé durement par la vie.

Il suivit du regarde l’homme qui se posa devant la fenêtre et le laissa parler.

Des esprits ? Vraiment ?...ce genre de rumeur était quelque peu idiotes car les esprits erraient tout autour de nous et en permanence… les esprits du jour son timide, c’est souvent des enfants ou des entités égarées quelques peu craintifs ou aux contraires joyeuses, alors que la nuit ce n’était que tourment, et rire. Des fantômes perdus entre folie et désespoirs ou simplement solitaire comme la belle ballerine d’Argent près du Lac.

Orion fixa le dos de l’homme et le laissa parler alors que lui entreprit de partir doucement le laissant seul. Ce ne fut pas bien compliqué. Il était comme le vent, comme les ombres. Il quitta la pièce et longea le couloir pour retourner dans sa chambre, le pas lent.

Les paroles de l’homme faisaient échos en lui. Depuis son arrivée on lui avait rarement parlé avec autant de calme. Des notes envahir son esprit et une douce mélodie trotta dans sa tête…

Il ressemblait à un piano. Cet homme. Orion se disait qu’il était comme un piano mais même s’il avait noté, remarqué des différences entre ce type et les autres, Orion savait plus ou moins qui il était. Et ce dernier les détestait, il détestait les Sybillins…c’est croque-mitaine qui avaient arraché sa moitié !

Sa vue se troubla, et il commença à tituber dans le couloir même pas après avoir fait dix mètres. Son pouvoir le fatiguait même il ne pouvait pas le contrôle…
Il émit une sorte de gémissement plaintif et se laissa allait contre se mur, glissant lentement et restant un moment accroupit sa tête entre ses mains.

Il les voyait, il les entendait, il sentait leur présence pesante et lourde. Il suffoquait, tremblait …mais il s’avait que ça passerait…ça passait toujours pour ensuite revenir.
Jusqu’à quand ? Jusqu’à quand devrait-il endurer tout ça ? Il sentit sa langue le brûler, sa gorge…il ne comprenait pas pourquoi se symbole torturait mais il était heureux car il espérait au fond de lui que ce soit Eridan qui l’appelait.

Il n’allait pas tarder à perdre connaissance…ses paupière papillonnaient alors que ses yeux se voilaient lentement virant aux blancs…il suffoquait…
Même si ça passerait…même si ce n’était pas la première fois…il priait doucement, serrant les dents et suppliant muettement.

« S’il vous plait quelqu’un…aidez-moi… »
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MessageSujet: Re: In the Shadow[Pv:Adam Evershade]   In the Shadow[Pv:Adam Evershade] Icon_minitimeLun 19 Déc - 15:49

Adam poussa un long soupir. On ne leur apprenait donc rien, aux jeunes, à l’école ? Il y en avait encore pour croire qu’ils pouvaient impunément fausser compagnie à un Sibyllin ? Il n’y avait bien que les Oubliés pour être persuadés qu’il suffisait de se retirer sur la pointe des pieds pour éviter les questions d’un des gardiens de Mystic Hall. Adam songeait sérieusement à faire imprimer une brochure pour la distribuer aux nouveaux arrivants.

Les mains dans les poches, observant le parc, tandis qu’Orion tentait de se faufiler discrètement derrière lui, Adam méditait sur la marche à suivre. D’un côté, il n’avait aucune envie de faire le psychologue scolaire et l’aliéniste de seconde zone. A son humble avis, ce n’était pas vraiment son travail et en tout cas pas la raison pour laquelle il s’était engagé chez les Sibyllins. De l’autre, il n’allait tout de même pas écrire dans son rapport « Dit trois mots, le suspect n’a pas répondu, je suis parti. » Même de sa part, cela ferait mauvais effet.

Il pouvait toujours lui tirer dans les jambes et le ramener au bureau, après quoi il trouverait bien un moyen de le faire parler. Lui ou quelqu’un d’autre. Il avait des collègues qui trouvaient un plaisir sadique dans ce genre d’interrogatoires et, personnellement, il ne voyait pas d’objections à se défaire de ce genre d’obligations. Adam effleura du bout des doigts la crosse de revolver.

Nouveau soupir. Un peu plus de diplomatie ne ferait sans doute pas de mal. N’était-ce pas ce que Derdrès lui serinait à longueur de journée ? Sois gentil, Adam, arrête de te méfier de tout le monde, détends-toi. Ah, la jeunesse. Entre les hippies qui aimaient les fleurs et les petits animaux et les sociopathes qui lui faussaient compagnie au milieu de la nuit, Adam était persuadé de finir à trente-cinq ans avec un ulcère à l’estomac.

Bon, bon, bon. Il était peut-être temps de se mettre en route. Cela faisait déjà plusieurs secondes que son mystérieux pseudo-interlocuteur s’était enfui comme un voleur par la porte de la salle abandonnée et Adam n’avait pas vraiment envie de passer la nuit à fouiller de fond en comble le Manoir pour retrouver son suspect. Mieux à faire de son existence (par exemple se couper les ongles).

Il se détourna donc de la fenêtre et disparut soudainement du champ de vision d’une chouette qui passait par là. L’homme invisible sortit de la salle abandonnée dans un silence parfait (ou plutôt surnaturel), avant d’observer les couloirs qui s’étendaient de part et d’autre, pour retrouver la trace de son petit fugitif. L’affaire, heureusement, n’était pas bien compliquée et au moins Adam n’avait-il pour une fois pas à traquer un révolutionnaire bien entraîné.

Et puis, il fallait bien le reconnaître, Orion n’était pas exactement Speedy Gonzales. Adam considéra quelques secondes la démarche nébuleuse de l’individu. Ce type-là était soit complètement défoncé, soit en train de faire un malaise. Un soupçon d’altruisme se réveilla chez le Sibyllin et il pressa son pas silencieux pour rejoindre Orion.

Comme à son habitude (détestable), Adam ne se rendit visible qu’une fois arrivé juste devant Orion. De toute façon, dans l’état où se trouvait le jeune homme, Evershade doutait très sincèrement que la chose fît aucune différence pour lui. Il s’agenouilla devant la silhouette recroquevillée et l’observa quelques instants.


« OK. Bon. On se calme. Pas de mouvement brusque. »

Il observa ses pupilles, posa deux doigts sur son cou pour sentir les veines battre, plissa légèrement des yeux. Il n’était pas médecin, mais enfin, il avait la formation de base que comprenait l’entraînement des Sibyllins. La formation de base et l’équipement de base.

Adam fouilla dans l’une des poches de son pantalon et sortit une petite seringue.


« C’t’un calmant. J’vous l’injecte si vous voulez. Si vous voulez pas, eh bien… J’suppose que vous allez tomber dans les pommes et que je vais vous rapatrier à l’infirmerie. A vous de voir. »
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MessageSujet: Re: In the Shadow[Pv:Adam Evershade]   In the Shadow[Pv:Adam Evershade] Icon_minitimeLun 19 Déc - 17:54

Tout se brouillait dans son cerveau. Tout autour de lui devenait flou…dans sa tête de flash l’agressait.

Il voyait des gens rire et faire la fête, une autre époque où les femmes portaient de grandes robes et les hommes ressemblaient tous a des pingouins coincés dans leurs habilles malgré tout élégant. Il voyait des enfants qui couraient…une envolée d’oiseau sauvage…une flopé de souvenir qui ne lui appartenait pas…tous ses gens morts…une femme se suicidant folle d’amour et désespéré…des enfants massacré par la maladie et la guerre…les oiseaux abattus par les chasseurs …les flammes de sa maison qui dévorait tout…les ombres qui arrachait Eridan de ses bras…leur pleurs…

Le corps d’Orion se secoua …il entendit une voix…était-ce encore son imagination ? Sa main divagua lentement jusqu’à toucher ce qu’il pensait être un mirage.

Il haletait et se mit à sourire allant s’agripper au corps en face de lui. C’était chaud. Son corps s’agitait contre celui de son « sauveur » et comme un enfant il chercha à se blottir contre son vis-à-vis. Le large torse et la carrure l’aida à en déduire qu’il s’agissait d’un homme. Etait-ce ce même type qui lui parlait il n’y a même pas quelque minute de ça ?

Peu importe, il devait avouer que sa présence l’aidait quelque peu. Il nicha son nez dans le cou de l’homme et attrapa fortement sa main qui tenait la seringue. Le souffle chaud et erratique envahir le creux du cou, les yeux vitreux, voilé brillait d’une petite lueur …une faible lueur d’espoir…il était content de pas être seul…

Il guida la main à son cou et planta la seringue…il prit fortement sur lui jusqu’à ce que son corps se calme, ses spasmes se dissipant peu à peu.

Orion desserra son emprise sur la main de l’homme laissant doucement…comme une caresse sa main glisser le long de son bras. Il avait les yeux dans le vide et c’était un peu calmé…il espérait qu’un jour il se blottirait contre Eridan comme ça…qu’il l’embrasserait comme leur première fois innocente…

Depuis combien de temps n’avait-il pas eu de contact humain ? cela faisait des année qu’il n’avait pas toucher une personne…des années qu’il n’avait pas parler avec quelqu’un…m’y a part sa grand-mère…il chantait parfois pour la lune et surtout lorsqu’il était seul.
Ça lui manquait, plus qu’il ne le pensait…peut-être parce qu’il pensait et rêvait qu’en ce moment même c’était Eridan qui le serrait ?

Au fond il se rendit compte d’une chose…pour la première fois il s’avouait qu’il ne savait pas grand-chose de la vie …
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MessageSujet: Re: In the Shadow[Pv:Adam Evershade]   In the Shadow[Pv:Adam Evershade] Icon_minitimeLun 19 Déc - 18:22

Adam songeait très sérieusement à réclamer une augmentation. Après tout, s’il devait remplir les fonctions d’un infirmier, d’un psychologue et d’une garde d’enfant, il méritait certainement une petite revalorisation de salaire. Des congés payés. Des vacances aux Caraïbes. Loin, de l’autre côté de la Barrière, là où les gens n’étaient pas tous cinglés.

Il avait laissé Orion l’approcher, se jeter contre lui-même, sans broncher, avec ce sang-froid inaltérable qui faisait sa réputation, mais sa main libre s’était instinctivement portée à son mollet gauche, là où était dissimulé le poignard. A la moindre hésitation, il neutraliserait le suspect et, pour une fois, personne ne le trouverait trop expéditif.

Son bras n’opposa pas de résistance au mouvement d’Orion ; il lui eut été facile sans doute de l’en empêcher mais, après tout, le suspect ne faisait qu’exécuter la proposition qu’il avait lui-même formulée. Adam ne tenait pas particulièrement à faire les choses dans les formes : du moment que le produit passait, le reste importait peu.

Il l’arrêta cependant vers le milieu de la seringue. C’était amplement suffisant. La dose n’avait pas été conçue, à l’origine, pour servir d’instrument thérapeutique : elle était une manière d’assommer « en douceur », si l’on pouvait dire, les individus les plus récalcitrants, et tenait beaucoup plus de l’arme que du médicament. S’il voulait éviter de se retrouver avec un élève inconscient sur les bras, mieux valait qu’une partie du produit demeurât hors de ses veines.

Pour éviter tout incident, Adam vida le reste de la seringue sur le sol, brisa l’aiguille contre la pierre et rempocha l’objet. De toute évidence, il n’était pas du genre à laisser le moindre détail au hasard et il était le premier à intimer la précaution et la prudence aux nouvelles recrues qui s’imaginaient pouvoir jouer les héros sans prêter attention aux petits détails. D’abord les choses simples, ensuite les courses-poursuites.

Sans rompre tout à fait le contact, Adam observait son suspect. Il se calmait lentement. Le contraire, du reste, eût été étonnant et, à moins d’un pouvoir particulier, il paraissait difficile de résister à une bonne dose de calmant. Normalement, pas de réaction secondaire à craindre, mais savait-on jamais : il était plus prudent de ne pas le laisser seul dans cet état.

Il fallait l’emmener à l’infirmerie. Il n’y avait rien d’autre à faire : peu loquace à son ordinaire, Orion ne se montrerait pas plus collaboratif à moitié drogué. Il avait besoin pour l’heure de profiter du repos que permettait le calmant et, demain matin, Adam enverrait un jeune Sibyllin se charger d’une visite de routine, tenter un interrogatoire peut-être, se heurter à nouveau à un mur et classer l’affaire.

Il fallait bien l’avouer, la conscience professionnelle d’Adam ne poussait pas jusqu’à l’altruisme maternel et « faire un câlin aux élèves déprimés » ne lui paraissait pas exactement entrer dans la liste de ses attributions. D’ailleurs, ce contact physique le mettait un peu mal à l’aise : les exemples étaient trop nombreux de Sibyllins aisément attendris par la détresse des Oubliés ou des Exclus et qui par la suite s’en mordirent les doigts pour ajouter encore son nom à cette longue liste.

Il se releva et, d’une main ferme et vigoureuse, aida Orion à en faire de même. Il ne le lâchait pas, point tout à fait sûr que le jeune homme pût marcher tout seul : il n’avait déjà pas l’air très en forme avant la piqûre, mieux valait ne pas prendre de risque.


« Bon. J’vous accompagne à l’infirmerie. »

Ce n’était pas vraiment une proposition.

« On y va doucement. Vous pouvez marcher, j’suppose. »

De toute façon, il le portait à moitié.
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MessageSujet: Re: In the Shadow[Pv:Adam Evershade]   In the Shadow[Pv:Adam Evershade] Icon_minitimeLun 19 Déc - 19:40

Son malaise passa et il reprit lentement ses esprits au fur et à mesure…non il refusait de se laisser aller ! C’était trop facile ! il avait été faible un moment à cause de quelque mauvais souvenir et par des flash du à son pouvoir. L’infirmerie ? NON ! il poussa l’homme et tenta de s’éloigner en titubant…Non pas là-bas ! Pas encore ! Il se souvenait des regards insistant du médecin qui cherchait quel était son pouvoir…à son arrivée il avait fait toute sorte de teste, certain assez douloureux… mais il ne parlait pas donc on l’avait laissé tranquille. Orion ne voulait pas y retourner !

Il devait retourner vite à sa chambre, vite vite vite ! Il s’enfermerait et dormirait longtemps…demain tout serait oublié. Personne ne se souviendrait de lui et tout reprendra normalement. Il voulait rejoindre vite sa chambre. Il continuait de tituber presque totalement anesthésier par le liquide que la seringue lui avait injecté. Il divaguait heurtant alternativement le mur de gauche puis celui de droite, celui de gauche et encore celui de droite. Il ne sentait pas la douleur que faisaient ses épaules à chaque choc contre le béton, il voulait juste partir loin…

Dans son esprit, et il ne sut pourquoi, il se rappela d’une chanson…la première qu’il avait écrite pour Eridan…

WeRRa Svey Jhno Jhno
ShwnyTtRRew

WeRRa Svey Jhno Jhno
ShwnyTtRRew


I can hear your words
Though I am yet to understand them
I'm going to trace your words
Hoping that they will be words of love

When I wake up, everything is suddenly shrouded in darkness; I'm scared
I have been waiting all this time for you to wake up; look, it's all right now
I will repeat it again and again, ShwnyTtRRew
I can hear this voice, again and again

Can you hear my words of a different language?
Yes, but your voice is so gentle
I wish you will let me hear your voice

I open my eyes
You opened your eyes
You smiled happily
Looking into my eyes
Looking into your eyes
Awkwardly, I said

WeRRa Svey SwWeiR ShwnyTtRRew
WeRRa Svey Jhno

WeRRa Svey SwWeiR ShwnyTtRRew
WeRRa Svey Jhno

Will there be a day when I understand the words you whisper?
Will there be a day when you respond to my voice?
Will there be a day when you understand my words?
Will there be a day when you will let me hear your words?

WeRRa Svey Jhno Jhno
ShwnyTtRRew

I can hear your words
Though I am yet to understand them
I'm going to trace your words
Hoping that they will be words of love

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Adam Evershade


Adam Evershade

Sibyllin
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MessageSujet: Re: In the Shadow[Pv:Adam Evershade]   In the Shadow[Pv:Adam Evershade] Icon_minitimeLun 19 Déc - 20:08

S’il y avait bien une chose pour laquelle Adam n’était pas réputé, s’il y avait bien une qualité que même ses amis les plus proches, avec toute la bienveillance du monde, ne pouvaient lui attribuer, c’était la patience. Il n’était pas fait pour classer des livres, construire des châteaux de cartes, enseigner à des élèves ou faire du macramé. Et il n’était pas fait pour être surveillant de couloir.

Parfois, il lui semblait que les Sibyllins étaient employés à tort et à travers. Il y avait, somme toute, un fossé entre les dangers réels dont Mystic Hall était plein et les frasques insignifiantes de quelques adolescents perdus. Si les lois n’étaient pas si rigides, beaucoup de personnes, lui en premier, éviteraient de perdre beaucoup de temps et les vaches seraient bien gardées.

Donc, il n’allait certainement pas traîner de force Orion à l’infirmerie si ce dernier n’en avait pas envie. Et il n’allait pas plus attendre que l’adolescent se décidât à desserrer la mâchoire pour lui dire dans quelle chambre il dormait, afin de pouvoir le raccompagner, le mettre au lit, le border et lui lire une histoire. Il y avait sans doute des tas de personnes en mal d’enfants à Mystic Hall qui ne rêvaient que de cela.

Non, Adam n’était pas compréhensif. Et, à vrai dire, on ne l’avait certes pas engagé pour cela. C’était certainement la raison pour laquelle, depuis quelques années, on ne lui demandait plus guère d’aller chercher des enfants de l’autre côté de la Barrière que lorsque les circonstances présentaient quelque danger — on ne tenait pas à ce que la première chose que les enfants vissent de Mystic Hall fût un adulte irascible et grognon.

Il n’était pas dénué de conscience, bien entendu, pas même de conscience professionnelle (malgré les allégations de certains de ses collègues). Seulement, il avait une idée assez précise du genre de missions que l’on devait confier aux Sibyllins, une idée assez précise de ce qui représentait ou non un danger et une idée plus précise encore de la manière de régler ces questions.

Avec un nouveau soupir, les mains enfoncées dans les poches, il observa la démarche hésitante d’Orion. Sans doute, s’il ne le raccompagnait pas, l’adolescent finirait par dormir par terre dans un couloir. Il n’avait pas l’air de s’orienter très bien. Mais quoi ? Il ne disait rien, n’aidait pas : si Adam restait, il passerait des heures à attendre patiemment que l’Oublié se décidât à accélérer la cadence.

Bien sûr, il pouvait l’assommer, l’embarquer sur une épaule et le déposer à l’infirmerie. Efficace et rapide. Mais on lui reprocherait sans doute d’avoir molesté sans raison un élève. On lui reprochait toujours ce genre de choses. Il regrettait de ne lui avoir pas laissé s’injecter un peu plus de calmant : la situation eût été bien plus simple.

Adam pesa encore quelques secondes le pour et le contre et, sans doute, à la vitesse à laquelle s’échappait Orion, il eût pu réfléchir à peu près toute la nuit. Finalement, il lui sembla que personne ne mourrait de passer une nuit à dormir dans les couloirs du château et ce n’était pas la ribambelle de gamins de dix-sept ans qui n’arrivaient pas à regagner leurs chambres après une bonne fête qui le contredirait.

Ni une, ni deux, Adam rattrapa à grandes enjambées son suspect récalcitrant et, pour preuve d’un bel optimisme ou d’une grande naïveté, se résolut à lui adresser encore quelques mots :


« Bon, écoute. J’ai p’t’être l’air d’un psy, d’un surveillant ou du marchand de sable, j’sais pas, mais en fait, non. Alors voilà c’qu’on va faire. J’ai une ville à protéger, moi. Alors j’vais partir par là, tu vois, et si jamais pendant les dix secondes où j’peux encore t’entendre, t’as des remords, tu me cries le numéro de ta chambre et peut-être que je reviendrai pour t’accompagner. »

C’était à peu de choses près le summum de conciliation et de tendresse dont il était capable. Il jeta un dernier coup d’œil à Orion et commença à s’éloigner dans le couloir — mais lentement. Au cas où, on ne savait jamais.
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Orion Sullivan


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Oublié
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MessageSujet: Re: In the Shadow[Pv:Adam Evershade]   In the Shadow[Pv:Adam Evershade] Icon_minitimeLun 19 Déc - 21:19

La voix du type résonna à nouveau près de son oreille. Il n’arrivait plus trop à réfléchir laissant juste des note envahir son être alors que les pas de l’homme s’éloignait…il devait parler ? Pourquoi ?...lui le muet devait parler ? Eridan ne pouvait pas parler pourquoi il parlerait ?!!! Il ne pouvait pas mais il savait que ce soir il ne pourrait rester seul, il ne pourrait pas rentrer seul…il finirait dans un coin affalé jusqu’au petit matin et serait probablement découvert par des mentaliste prétentieux.
Il soupira…et s’immobilisa. Sa bouche s’ouvrit et il tenta de parler, de faire sortir des mots…il se força ! Ses lèvres bougeaient mais rien ne sortit. Tanpis il le savait …

Il préférait le calme aux longs conversations…il préférait lire et faire de la musique…il était un artiste plutôt solitaire. Les gens ne l’intéressait pas vraiment mais il était humain et ce soir il c’était laisser aller …un peu trop et il s’en voulait…

Il leva sa main et du bout de l’ongle il gratta le mur… le bout de son doigt commença à martelet le mur résonnant dans le couloir…

Il faisait le même rythme, il continuait et répétait le même rythme s’en s’arrêter…comprendrait-il ? Car il était difficile d’y croire mais Orion était un garçon très intelligent et plein de ressource. Il savait qu’il pouvait communiquer avec les autres sans utiliser de mot.
Et là il utilisait le morse. Est-ce que l’homme pourrait comprendre ?

Le calmant l’assommait de plus en plus et il glisse contre le mur continuant de plus en plus doucement à marteler de mur…
Fait qu’il comprenne que sa chambre était la 69…faite qu’il comprenne…Et Orion sombra doucement dans un lourd sommeil.




(désolé pour le petit poste)
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MessageSujet: Re: In the Shadow[Pv:Adam Evershade]   In the Shadow[Pv:Adam Evershade] Icon_minitimeLun 19 Déc - 21:40

Il se murmurait dans les milieux autorisés qu’Adam Evershade avait quelque chose comme une conscience, que c’était pour cela qu’il défiait sa hiérarchie, pour cela qu’il fermait les yeux sur les activités de certains Oubliés, pour cela qu’il aidait les Exclus. Pour cela qu’il s’était engagé dans les Sibyllins. Pas pour jouer au cow-boy. Mais qui croyait honnêtement cela ?

En ce moment précis cependant, alors qu’Adam ralentissait de plus en plus le pas, quelque chose semblait le retenir. Il aurait pu disparaître, littéralement disparaître, et regagner ses quartiers en quelques minutes, ou bien se promener dans la nuit, en quête d’une aventure plus palpitante. Mais non. Il trainait. Interminablement. Hélas pour lui, Adam Evershade avait effectivement une bonne conscience.

Le Sibyllin finit par s’arrêter totalement. Il n’allait tout de même pas laisser un adolescent qu’il avait lui-même drogué dormir sur le sol froid ! Il était à peu près sûr que ni Derdrès, ni Leonard ne le féliciteraient de ce genre des décisions quand il le leur raconterait. Et, au fond de lui-même, il savait pertinemment que leurs regards de désapprobation étaient difficiles à supporter.

Soit. Alors qu’il se décidait finalement à rebrousser chemin, un petit tapotement retint son attention. Un rythme familier. Du morse certainement. Il n’était donc pas le seul dinosaure de Mystic Hall à se fier aux bonnes vieilles techniques, ni le seul enfant à avoir dévoré tous les numéros des Castors Juniors. Car c’était bel et bien un bref morceau de code qu’il entendait se répandre dans le couloir.

Adam maugréa quelque chose d’incompréhensible et tourna les talons. 69. Soit Orion était soudain devenu beaucoup plus communicatif et même brusquement pervers, soit il lui indiquait le numéro de sa chambre — la seconde hypothèse étant (hélas ?) beaucoup plus probable que la première.

Bien : les choses progressaient. Il ne lui avait toujours pas arraché un mot (mais après tout, n’était-il pas muet ?), mais il avait obtenu signe, une sorte de communication, et il supposait que c’était ce que les psychologues devaient appeler un petit progrès. Le reste de la longue thérapie, il s’en passerait très bien, mais il était du moins content d’avoir participé au premier déblocage.

En revenant près d’Orion, Adam s’interrogeait machinalement sur la manière dont il rédigerait son rapport. Ai trouvé un individu en plein épisode psychotique, l’ai drogué et ramené dans sa chambre, dont il a gratté le numéro en morse sur le mur. Bien, bien, bien. Voilà qui serait encore porté à son crédit et améliorerait ses états de service. On allait certainement finir par le mettre à la porte.

Arrivé près du corps inanimé de son suspect du jour, Adam s’agenouilla et prit son pouls. Question de prudence. Il poussa un soupir. Profondément endormi comme l’était Orion, il devrait sans doute le porter. Avec quelques efforts et un ménagement tout discutable, Evershade hissa l’adolescent sur son épaule.


« Et on va encore dire que les Sibyllins transportent des cadavres au milieu de la nuit… »

Fort heureusement, le dortoir des Oubliés se trouvait dans le même bâtiment que les salles abandonnées et Adam n’aurait pas à transporté son fardeau sur des kilomètres. Il entama sa marche d’un bon pas et, une dizaine de minutes plus tard, Orion et lui se trouvèrent devant le dortoir des garçons.

Tout était calme. Adam n’osait pas imaginer le charivari qui se produirait si un Oublié s’avisait de mettre le nez dehors et apercevait un Sibyllin en train de transporter ce qui pouvait bien ressembler à une malheureuse victime. Finalement, il prenait bien des dangers pour un inconnu qui n’avait pas été, c’était le moins que l’on pût dire, d’une compagnie très chaleureuse.

Arrivé devant la chambre 69, Adam appuya doucement sur le poignée — et la porte était fermée.


« Ben voyons. »

Le Sibyllin fouilla dans l’une de ses poches et en extirpa un étui en cuir, qui contenait tout le matériel nécessaire pour crocheter des serrures. Le privilège des Sibyllins, c’était de pouvoir faire cela en toute légalité, ou à peu près. Après quelques secondes de manipulation, un petit déclic se fit entendre : la porte s’ouvrit, Anton se glissa à l’intérieur.

Les lieux étaient déserts. Soit Orion n’avait pas de camarade de chambre, soit ils avaient découché pour la nuit ; en tout cas, Adam ne comptait pas enquêter sur les escapades des élèves. Il en avait bien assez fait pour ce soir. Il déposa le jeune homme sur un lit, au hasard, aussi délicatement que possible, puis s’assit quelques secondes au bord du matelas, pour reprendre son souffle et vérifier une dernière fois que le calmant n’avait pas d’effets indésirables.
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MessageSujet: Re: In the Shadow[Pv:Adam Evershade]   In the Shadow[Pv:Adam Evershade] Icon_minitimeMar 20 Déc - 12:01

« Maman…pourquoi tu dis que la musique est magique ?
-Tu vois Orion quand fait de la musique tu transmets tes émotions aux autres, ta joie, ta peine ou encore ton amour…tu peux faire passer plein de beau message parfois impossible à dire avec des mots
-Tu sais maman, moi je ferais toujours de la belle musique ! je veux voir Eridan sourire ! Et lui dire que je l’aime…il ne peut pas parler alors je ferai pareil ! On communiquera tous les deux par la musique comme ça il ne se sentira plus seul … »


Le petit Orion passait toutes ces journée à jouer avec Eridan, il chantait pour lui alors que sa petit moitié s’exerçait au piano. Il était heureux. Ils étaient innocents puis cette marque apparut et tout bascula dans un cauchemar sans nom.

La musique il l’aimait elle était la parole d’Eridan… elle était ses mots et ses jours heureux…mais la musique avait aussi été son enfer, sa cage et la convoitise de bien des gens de son entourage…
En étant enlevé par ses ombres nommé Sibyllins...

Dans un sursaut il ouvrit les yeux et fixa…son plafond…Il était à nouveau dans sa chambre. L’homme avait compris son message et il l’avait ramené. Dans cette chambre froide ou il était seul, cette chambre impersonnel et très peu meublé, il n’y ornait que deux lits simple et une petite commode.

Dans un coin s’entassait en pile semblable à des archives jouant à la tour de pise des centaine peut-être même des millier de feuille…en y regardant de près on pouvait découvrir que c’était des dessins de gens…des scènes de vie venant d’une autre époque et des portraits de femme et d’homme du grand monde. Les dessins étaient si réellement les traits d’une quasi perfection on aurait pu jurer qu’il s’agissait de photographie en noir et blanc. Ils avaient tous une signification, ces dessins il ne les avait pas dessiné par pure envie mais il voulait savoir…il cherchait quelque chose.

Un peu plus à l’écart on y trouvait aussi une petite pile de cahier mais là, il fallait les ouvrir pour voir ce qu’ils contenaient.

Orion resta un petit moment sans bouger pour s’imprégner du faite qu’il était bien de retours dans sa chambre. Il respira calmement puis décida de se relever pour chercher du regarde le type.

Il devait le remercier. Il n’aimait pas devoir quelque chose au gens alors il devait le remercier rapidement. Il devait faire ça discrètement, il ne voulait pas attirer les regards des autres sur lui. Il ne s’en souciait vraiment pas mais peut-être que l’homme si ?...

Il se leva et alla chercher un petit cahier près des montagnes de dessins et s’installa en tailleur à même le sol, trouvant un crayon à papier et commençant à marquer à une vitesse folle une partition. Oui ces cahiers étaient bien des recueils des partitions, des mélodies que personne n’avait encore entendu car même s’il était en FAC d’art depuis qu’il était arrivé à Mystic Hall il avait sécher ses examens et les travaux pratiques.

Pourquoi ? Il ne se sentait pas encore prêt à faire partager son monde car pour lui la musique c’était… comme sa vie…il se mettrait à nu s’il décidait de jouer…Pourquoi alors avoir choisi cette discipline pour la FAC ? Car il ne savait faire que ça et ne voulait vivre que dans ce monde-là. Pour lui voir un piano c’était une chose assez extraordinaire et malgré le fait qu’in ne s’intéressait pas beaucoup aux gens, le fait qu’il les évitait, il pouvait aussi connaitre beaucoup de chose rien qu’en écoutant notre musique…le corps était comme un grand instrument dont le cerveau était le chef d’orchestre.

Il écrivait alors cette partition qui lui avait trotté dans la tête après avoir rencontré cet homme…Il finit et déchira la page.

Cette partition ne lui appartenait pas… elle ne venait pas de lui mais de la personne qui l’avait inspirée… Il y avait mille et une façon de communiquer mais les gens ne font aucun effort…Orion ne les connaissait pas toute mais il savait que bien des choses pouvaient être dit sans parler et que les mots parfois pouvait trahir, mentir et nous manipuler… Les mots blessaient… Alors qu’il y avait mille et une façon de pouvoir s’exprimer si on regardait d'un peu plus près …
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MessageSujet: Re: In the Shadow[Pv:Adam Evershade]   In the Shadow[Pv:Adam Evershade] Icon_minitimeMar 20 Déc - 12:27

Adam jetait des coups d’œil répétés à la porte de la chambre. En pleine nuit dans le dortoir des Oubliés : une situation très inconfortable. Il n’avait pas exactement peur, mais enfin, il préférait se montrer prudent : sa propre expérience, celle de générations de Sibyllins avant lui, lui enseignait de ne pas tenter le diable et de ne rester dans les parages que lorsque la situation l’exigeait vraiment.

Comme Orion paraissait dormir profondément, il se leva silencieusement du lit et, machinalement, promena son regard à la ronde. L’élève ne devait pas être là depuis très longtemps, ou tout du moins pas très porté sur les posters, parce que la chambre était d’une austère nudité. Probablement pas de camarade de chambre. Un tableau triste et pourtant habituel dans cette partie du manoir.

Adam s’approcha de la pile de dessins et, sans les toucher, pour n’en pas déranger l’ordre (par prudence, du reste, beaucoup plus que par politesse), il en observa quelques-uns. Dessins précis, costumes surannés. Soit son mystérieux inconnu avait une passion conjointe pour les arts plastiques et la mode des siècles passés, soit il avait des visions — et la dernière hypothèse expliquait son état psychique un peu douteux.

Décidément, « activité suspecte » ne lui paraissait pas le terme le plus approprié pour décrire les errances d’Orion. Encore un rapport alarmiste de quelque indicateur un peu trop zélé. Et ils ne pouvaient pas surveiller tous les Oubliés déranger, sous peine de passer leurs journées en des filatures stériles et des consultations psychologiques inextricables. Bref, en ce qui le concernait, l’affaire était classée.

Le Sibyllin jeta un coup d’œil par dessus son épaule quand Orion se réveilla brusquement. Il y avait manifestement quelque chose dans l’expression « une bonne nuit de sommeil » que l’adolescent ne comprenait pas tout à fait. Les mains dans les poches, Adam se retourna vers lui et le suivit du regard, sans rien dire.

Il n’attendait pas de remerciements. D’ailleurs, il ne se souvenait pas d’en avoir beaucoup reçus. La reconnaissance, étrangement, n’était pas le sentiment le plus naturel que les Sibyllins inspirassent ou bien l’on préférait ne pas l’exprimer. Ils étaient les gardiens de Mystic Hall et tout le monde semblait considérer parfaitement naturel leurs sacrifices — Adam le premier.

Il attendit néanmoins qu’Orion finît sa frénétique composition et tendit la main pour attraper la partition. Son éducation musicale étant proche du néant, toutes ces notes ne signifiaient absolument rien pour lui. Il les parcourut du regard néanmoins, replia soigneusement la feuille et la rangea dans l’une de ses poches. Il ferait lire cela à quelqu’un de plus compétent le lendemain, au cas où une signification précise y fût cachée.


« Merci. »

Il balaya à nouveau la chambre du regard, un regard précis, analytique, un peu froid sans doute. La crise était réglée : l’adolescent avait regagné sa chambre, le calmant avait été administré et aucune menace n’avait été repérée. Mission accomplie. Pas si difficile que cela, finalement. La prudence lui intimait désormais de mettre le plus de distance possible entre lui et le dortoir des Oubliés.

Mais, auparavant, il fallait dire encore quelques mots. Orion lui avait demandé de l’aide, l’avait même incité à pénétrer dans le sanctuaire des Oubliés : c’était un événement assez rare pour qu’Adam prît la peine de cultiver ces bonnes dispositions. Il fallait absolument faire percevoir à l’adolescent que les murs dressés entre Sibyllins et Oubliés n’étaient pas si infranchissables que l’un et l’autre camps voulaient bien le dire.


« J’dois y aller. Tu devrais te reposer. J’peux pas rester dans un endroit comme ça, la nuit, tout seul. C’est pas prudent. Mais un jour peut-être… »

Il esquissa un sourire un peu lointain, un peu triste.

« Prends soin d’toi, Mozart. »

Evershade fit un signe de tête, s’approcha de la porte et, avec mille précautions, pour qu’elle ne fît absolument aucun bruit, il l’ouvrit légèrement. Il disparut dans l’embrasure, redevenant l’homme invisible et, cinq minutes plus tard, il avait laissé Orion, la chambre 69 et le dortoir des Oubliés loin derrière lui.

Quittant son invisibilité, il sortit d’une de ses poches un petit calepin et, sans cesser de marcher à grands pas, nota quelques mots :


Oubliés. Ch. 69. Identifier.

La nuit était déjà bien avancée — il n’avait plus que cinq ou six heures de sommeil devant lui.
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