Psychique, entrez dans le monde de Mystic Hall, où seuls les détenteurs de la Marque connaissent votre secret. |
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| ARSENIC blue • Renzou Crimson | |
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Derdrès Jensen Mentaliste
| Sujet: ARSENIC blue • Renzou Crimson Jeu 6 Oct - 20:24 | |
| ARSENIC blue
Les parcs d'attraction, en général, on y va en groupe, en bande, avec des copains, avec de quoi se payer des sensations fortes, avec à moitié l'intention de rendre ses tripes et avec l'envie de s'amuser. C'est pour les journées entre bons potes pas coincés qui osent se mettre à hurler à pleins poumons et qui n'ont pas peur de se gaver de sucrerie. Il y a des accros de la vitesse, des accros des preuves de la force physique, des qui recherchent l'adrénaline (parce que c'est pas disponible en pharmacie), des futurs tireurs d'élite et des qui veulent trouver l'amour mais qui se sont probablement trompés d'adresse. Le cinéma, c'est à coté. Derdrès Jensen, elle donnait un peu l'impression de s'être gourée de lieu, mais pas exactement pour la raison citée précédemment. En premier lieu parce qu'elle contrastait nettement avec l'apparence physique des autres jeunes gens qui évoluaient autour d'elle, mais ça pour l'instant on s'en fout. En second lieu parce qu'elle était seule, qu'elle ne souhaitait pas se retrouver coiffée vers l'arrière pour le restant de sa journée et qu'elle ne savait pas exactement pourquoi est-ce qu'elle était venue se perdre dans cet endroit bariolé et bruyant. Enfin si, elle en connaissait la cause par les mots. Ce qu'elle ne comprenait pas, c'était la pulsion qui l'avait poussée à relever ce défi stupide, et surtout ce qui avait fait qu'elle avait perdu.
Le problème quand on est accro aux paris débiles, c'est qu'on est purement et simplement incapable de résister lorsque quelqu'un vous en propose un, même si vous savez pertinemment que vous avez à peu près 99,99% de chances de perdre. Derdrès l'avait vu venir, et elle n'avait rien fait pour l'éviter. Elle était sûre pourtant qu'elle ne pouvait pas battre quelqu'un, qui que ce soit, dans un concours de rapidité pour remonter le moteur d'une Harley. Pas parce qu'elle ne s'y connaissait pas assez, parce qu'elle était perfectionniste et qu'elle ne supportait pas que tout ne soit pas tout beau nickel brillant. Il n'y avait bien qu'en mécanique qu'elle était comme ça, il en était tout autrement de l'état de sa chambre. Mais bon. Pour en revenir au sujet du jour, la jeune femme ne s'en était pas tirée victorieuse, elle était de corvée de visite des nouvelles attractions du parc. C'était l'enjeu convenu, elle devait faire le repérage et en rapporter son jugement aux copains. Elle n'aimait pas être seule dans les endroits bondés. Derdrès aimait traîner dans les bars et faire la fêtes avec plein de monde mais elle avait horreur d'être entourée de plein d'inconnus sans aucune personne un minimum proche d'elle à proximité. Lorsqu'elle n'était pas accompagnée d'un ami, elle aimait autant qu'il n'y ait personne à déambuler autour d'elle, ou alors pas trop de monde. Aussi, elle avait scotché son casque rouge Dragibus sur ses oreilles et s'efforçait de ne pas prêter attention aux jeunes qui la bousculaient et qui criaient partout autour d'elle. Elle n'aimait pas cette agitation, elle s'en sentait volontairement exclue et de ce fait, elle faisait la gueule.
Les jardins et les attractions étaient peuplés d'une masse uniforme. C'était regrettable d'après mademoiselle aux cheveux roses, qui avait enfin trouvé quelque chose à quoi s'intéresser. Les adolescents étaient bruns ou blonds, en veste noire et jean, avec des Converses aux pieds pour la plupart. Derdrès les surnommait généralement des "clones", ils lui faisaient penser à l'acte copier/coller si connu que tout le monde effectue tout le temps pour un oui ou pour un non. Pour son cas, sa chevelure Barbie n'était pas l'unique différence. Elle portait une chemise à dentelles baroque écru, par-dessus laquelle elle avait noué un keffieh turquoise. Au niveau du bas, le short en jean élimé était de rigueur, ainsi que les bas résilles rouge et les Docs Marteens bleues. Elle ne s'était pas embarrassée de ses bracelets clinquants habituels, elle se doutait qu'ils l'auraient gênée sur les manèges. Elle aurait tout aussi bien pu les mettre, vu qu'elle n'avait pas encore fichu les pieds dans une seule des distractions de ce type. Elle n'appréciait pas plus que ça de se faire secouer dans tous les sens juste pour le plaisir du torticolis qui pouvait suivre. C'était amusant quand on était accompagné mais elle avait mieux à faire en étant seule. A vrai dire, elle préférait les stands de tir. Elle était très forte à ce jeu là, sans doute grâce aux heures passées à viser ses coéquipiers mécanos avec un pistolet à clous, bien qu'elle n'ait encore jamais percé personne. Elle dût y perdre environ trois quarts d'heure, jusqu'à ce qu'elle se décide enfin à aller essayer l'une de ces nouvelles attractions... des manèges remuants.
•.•.•.•.• « Haaaa mais noooon... mais pourquoi moi... ? »
Mine de rien, il y avait des jours où Derdrès se disait qu'à défaut d'avoir un mauvais karma, elle trainait un sacré mauvais œil. Elle s'était décidée à tenter l'une de ces nouveautés, la grande roue, il y avait environ une vingtaine de minutes. Il avait fallu qu'elle monte dans cette fichue construction pile au moment où elle souffrait d'un dysfonctionnement... En cet instant, elle regrettait assez amèrement de ne pas avoir de don de lévitation. Elle pouvait toujours tenter de s'illusionner qu'elle pouvait voler mais elle risquait pas mal de plonger dans le vide la tête la première si elle faisait ça, donc à éviter. Les bras croisés sur sa poitrine, elle songeait distraitement aux solutions qui s'offraient à elle, tout en contemplant les taches de couleurs qui s'agitaient sous la surface de verre qui la soutenait. Elle n'avait pas beaucoup de choix... Attendre bêtement que la situation se décoince (en prenant le risque que cela prenne des heures) ou se bouger et trouver un moyen de sortir et de s'enfuir de ce fichu parc. En tout cas, elle était sûre d'une chose, elle ne remettrait plus jamais un orteil dans cet endroit. Bon, un peu de motivation, on serre les dents et on y va !
Derdrès se leva et s’arcbouta sur ses longues jambes, passant la tête par la fenêtre pour évaluer le labyrinthe de barres de fer qui pouvait la ramener sur la terre ferme. Elle voyait grossièrement comment descendre, en se laissant glisser doucement ça et là. Elle trouvait juste un peu dommage qu'il n'y ait aucun filet de sécurité aux alentours, elle se doutait qu'il valait mieux éviter la chute. Hors de question cependant de rester là, à attendre, elle s'appuya sur ses poignets et passa par-dessus la fenêtre, se réceptionnant en douceur sur l'un des tubes de métal. Par mesure de précaution, elle vira son casque de ses oreilles et le laissa reposer sur ses épaules. Ses doigts aux ongles roses crispés autour de la sphère, elle se laissa aller sans précipitation, jusque la première jonction, contre laquelle elle se cala. Il fallait qu'elle descende à l'étage inférieur. Grande inspiration, elle se laissa tomber et se rattrapa fermement à la barre du dessous, ses jambes pendants dans le vide, jusqu'à ce que ses pieds retrouvent le contact froid du fer blanc. Elle était à nouveau équilibrée.
« Bon ! Plus que 23 mètres à descendre et je pourrai m'enfuir en courant... »
Petit trait d'auto-humour pourri pour essayer d'éviter de se stresser. Encore plus que précedamment, elle regrettait de se lancer dans une telle expédition toute seule. Rah !!
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Renzou Crimson Sibyllin
| Sujet: Re: ARSENIC blue • Renzou Crimson Dim 16 Oct - 19:05 | |
| Que faire, dans un lieu si bruyant, si peuplé. Que suis-je censé foutre dans un parc d'attraction ? Je n'aime pas ca, j'y suis trop mal à l'aise. Et pourtant, rien à faire, j'y suis allé, vêtu d'une chemise sombre, d'un jean assez large et de chaussures dont la description n'a aucun intérêt. Je m'engageais dans ce lieu. Un gosse, deux gosse, trop de gosses, c'est chiant, bruyant, ca court partout. J'peux pas faire trois pas sans me retrouver entouré par des gosses hurlant, à part comme alarmes, ces truc ne servent à rien, ils peuvent pas être calmes un peu. Je continue ma route, j'ignore, je ferme les yeux, bouscule une personne, mais je m'excuse et oublie. C'est pas bien grave, j'n'ai pas commis de meurtre, et puis elle ne m'a même pas capté.
M'arrêtant au stand de tir, je reprend mes esprits, sors un billet de ma poche et commande trois parties. Quinze plombs pour seulement neuf ballons, je risque d'avoir un gros lot. Je pris alors le fusil, le chargea et me mis en position. J'observe, les ballons passent dans tous les sens, se croisent, poussés par le vent artificiel. Je retiens mon souffle, tire, et voilà que deux ballons éclatent, coup de chance qui m'arrive assez souvent ces dernier temps. Oui, je l'avoue, j'aime ce genre de chose. Ah ! Ça y est, ca me reviens, je suis là pour la grande roue, une attraction qui me repose. Il m'arrive souvent d'y aller, pour prendre un peu de hauteur – c'est le cas de le dire – et pour regarder les choses d'un autre regard. A chaque fois je m'arrête au stand de tir, quelques balles éclatent ces ballons, et je continue ma route. Bref, avec tout ca j'ai déjà éclaté six ballons, il me reste maintenant dis plombs, j'enchaine ainsi les tirs et me retrouve avec un million de choix. Voyant des lunettes de soleil, je dirigeais mon regard vers le ciel, parfait, bien qu'il n'y en ait pas tant que ca, du soleil.
Me voilà devant la grande roue, plaçant mes nouvelles lunettes sur mon nez, je m'étire un peu, une longue sieste risque de venir. Je connais le gars au guichet, il a l'habitude de me voir faire de nombreux tours, et me fait donc payer après, c'est plus facile pour s'y retrouver. Bref, je continue ma route, j'entre dans une cabine et observe, juste après moi, la demoiselle aux cheveux rose entre dans la cabine qui suit. Passant ma main dans mes cheveux, je remarque sont joli visage, bien qu'elle soit surement trop jeune... Tant pis.
Les tours commencent, je m'étale du mieux que je peux dans la cabine et observe l'extérieur. Vu d'ici, les gamins de sont que des fourmis, quel plaisir. Fermant doucement les yeux, je me sens doucement bercé dans cette machine. Allongé tranquillement, je flirt avec les ténèbres, plus aucune lumière n'atteint mes yeux, le noir totale. Je suis seul, plus aucun son ne m'atteint alors, quel plaisir, quelle jouissance, une tel moment de tranquillité ! Si seulement le manoir pouvait être ainsi, un simple lieu de distraction, la distraction telle que je l'aime ! La solitude ! Sans lumière ! Être seul pour toujours ! Mourir à petit feu dans une vague de ténèbres, comme si ce dernier m'avalait, pour ne faire plus qu'un.
Il faut que je me reprenne, je suis un homme mature, ces petites folies, cette solitude qui me manque parfois ne doit pas m'engloutir. Je dois ouvrir les yeux, et contempler, contempler le ciel, la beauté de cette lueur bleu. Parsemé de nuages, blanc ou gris, peu importe. Et puis... plus rien, la berceuse s'est éteinte, elle a éclaté, a laissé le court des choses se faire. Je me lève et observe, une jeune fille est en train de descendre par la structure de la grand roue. Quelle folie ! Ce n'est qu'une gamine, est-elle suicidaire ?
Je remonte donc mes manches, et sort de cette boite qui se tient à une hauteur que je ne peux estimer. Mes pieds touchent ce métal, les semelles de mes chaussures m'empêche de sentir la froideur du métal, mais je sais, il est sans pitié, un seul faux pas, et il m'envoie à terre, dans un fracas sanglant. A demi accroupis, j'évite de faire le funambule, c'est déjà bien assez risqué comme cela. La voici maintenant à trois pas de moi, elle ne m'a pas remarquée, et c'est compréhensible. Dans une telle situation, qui irait se risquer à faire attention au mec derrière soi. Je m'approche doucement d'elle et respire lentement, je ferme les yeux, me calme et m'apprête à faire le grand saut. Deux résultat sont à prévoir, soit je me suicide, l'emportant avec moi, recolorant ainsi le trottoir en rouge. Soit j'y arrive, je descend tranquillement jusqu'en bas et m'évanouirais surement, j'ai beau être un homme calme et solide mentalement, dans une telle situation, je ne me sent pas très bien.
J'attrape la demoiselle aux cheveux rose et me jète à l'eau, je fais un pas en avant, me laisse tomber dans le vide et, serrant contre moi la jeune fille, je m'accroche à ce qui me servait de passerelle. Appuyant mon dos contre l'une de ces barres de métal, sa froideur transperce ma chemise. Mes yeux s'écarquillent, je prend peur, la mort approche, sa faux est sous mon cou, prête à couper. Mon pied glisse, je tombe, doucement, longuement, à quelle distance étais-je du sol ? Aucune idée, cela aurait pu être à cent mètres comme à deux mètres, je n'y faisait plus attention. Une seule chose me venait à l'esprit, prier pour qu'elle reste en vie. Ma vie comptait aussi beaucoup, mais la laisser mourir par ma foute était stupide.
Alors que le temps s'allonge, que je tombe éternellement dans ce trou noir, une résistance se fait sentir, je serre alors la demoiselle plus fort dans mes bras, alors que mon dos se dirige vers le sol. Qu'est-ce donc ? Du bois ? Du tissu ? Un stand peut-être... Peu importe, une affreuse douleur se fait sentir dans mon épaule, alors qu'au même moment, je sens le choc du sol contre mon dos. Mes yeux se ferment, le noir revient, les ténèbres m'engloutissent à nouveau.
«'' Quelle journée de merde ... ''» Pensais-je en silence. [Pardonne l'horrible retard, j'ai du mal à me remettre à rp en ce moment, j'espère que cette réponse te conviendra. Étant donné que je l'ai écrite en deux fois avec une séparation d'une semaine au milieu, si quelque chose cloche, n'hésite pas à me le faire savoir =) ] |
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Derdrès Jensen Mentaliste
| Sujet: Re: ARSENIC blue • Renzou Crimson Mer 19 Oct - 18:22 | |
| ARSENIC blue
L'instinct de survie, ou la peur, allez donc savoir comment l'appeler vraiment, n'avait jamais vraiment fait partie intégrante des attributions de Derdrès Jensen. Cette composante de caractère avait été remplacée alors qu'elle était encore très jeune par une sorte d'inconscience bienheureuse, elle même mutée par la suite en une folie douce qui si elle mettait régulièrement son intégrité en danger, influençait rarement l'existence d'autrui. Probablement parce que son cerveau de déviante se manifestait généralement lorsqu'elle était seule, souvent sur sa moto, et qu'elle se limitait la plupart du temps à lui faire tester les capacités de ses machines. Elle avait terminé plus d'une fois avec des points de sutures et des vêtements ou os bousillés à cause de ça, mais il ne lui était au final, jamais rien arrivé de vraiment grave. La voir se lancer dans des expéditions foireuses sans qu'elle n'écoute personne était presque quotidien, aussi ses fréquentations s'étaient habituées à ses prises de risques, qui se terminaient presque toujours -bon d'accord, juste des fois- sans histoires. Si elle avait été accompagnée ce jour là, son compagnon l'aurait probablement laissée se débrouiller en se contentant d'avertir un éventuel inquiété qui aurait voulu prendre des risques pour s'assurer qu'elle ne reste en un seul morceau. Sauf que voilà, Derd' était venue seule, et elle s'était lancée toujours aussi seule dans une descente garantie fin de vie assurée si elle tombait.
Le grincement qui venait de se faire entendre non loin d'elle ne l'avait pas alertée. Ce genre de bruit était courant sur ces structures métalliques, du moins c'était ce que s'accordait à penser, la demoiselle aux cheveux roses, qui s'obligeait à garder ses iris bleus sur son point d'appuis suivant. Elle n'était pas sujette au vertige, quoi qu'elle n'ait jamais essayé d'aussi haut, mais elle se doutait qu'elle perdrait facilement son équilibre déjà précaire si elle quittait son ancrage des yeux. Cependant, elle fut contrainte de faire face à un cas de force majeure dans les minutes qui suivirent, et elle s'autorisa à détourner son regard. À vrai dire, elle était déjà étonnée de ne pas être morte d'un infarctus dût à la montée d'adrénaline lorsqu'elle sentit une main agripper son bras. Son attention captée par sa désescalade, elle ne l'avait ni entendu, ni senti arriver vers elle. Elle eut le loisir de le détailler du regard, s'interrogeant sur son identité pendant dix secondes, avant de se sentir attirée vers lui et entraînée par sa prise vers le bas. Elle ne laissa échapper aucun son, trop occupée à essayer de comprendre ce qui faisait que la situation avait pu autant lui échapper en si peu de temps. Qu'est-ce qu'il avait cru celui-là ?! Qu'elle avait envie de voir le sol de près à vitesse accélérée ?! Elle se fit la réflexion que si c'était ça, elle se serait nettement mieux débrouillée s'il ne s'en était pas mêlé. L'espace d'un instant, elle regretta amèrement que se mettre à hurler « NAMÉHO !! MAIS LÂCHE-MOI !! » ne soit pas de ses capacités. Elle reverrait probablement son rapport à la colère si elle ne terminait pas en steak haché sur le sol du parc d'attractions.
L'instant de répit durant lequel elle vit à nouveau le risque de chute diminuer fut de -trop- courte durée. Ce type à la coiffure bizarre qui l'avait attrapée manifestement plein de bonnes intentions n'avait pas l'air d'avoir le pied beaucoup plus sûr qu'elle. Bien dommage, surtout que l'ajout du poids de la jeune femme aux cheveux roses ne devait pas l'aider. Elle le sentit glisser tout en priant très fort pour que ce ne soit qu'une impression qu'elle devait à son centre de gravité qu'elle supposait plutôt alternatif à cette hauteur. Manifestement, les prières -surtout venant d'une pure athée- ne pouvaient pas grand chose pour elle à cet instant, elle pouvait au mieux demander à mourir làmaintenanttoutdesuite histoire de ne rien sentir lors d'un éventuel impact mais bon... Un détail attira néanmoins son attention durant ces longues secondes de chute libre, c'était dingue tout ce à quoi on pouvait penser en aussi peu de temps dans une telle situation. Qui c'est ce mec ? - Kesskim'veut ?! - Si je meurs il se passe quoi ? - Je vais avoir mal ? - J'ai peur. - Sortez-moi de là pitiépitiépitié ! - Mais pourquoi il serre comme ça ?! Il veut me faire rendre mes tripes ou quoi ?!... Il y a des moments, des secondes peuvent vraiment être plus propices à la réflexion que des heures entières. Même si cela ne l'aidait pas vraiment. C'est alors qu'elle voyait la terre ferme si peu désirée à présent en beaucoup trop gros plan que Derdrès eut la très vague impression de remarquer que pour sa part, elle avait quelqu'un pour amortir considérablement le choc.
« Faites moi mourir siouplait... » aurait sans doute été la première demande de la demoiselle une fois à demi remise de l’atterrissage. Sauf que son esprit quelque peu perturbé avait imprimé au fond de ses quelques neurones qu'elle avait en dessous d'elle un coussin qui lui avait servit involontairement d'airbag et que c'était apparemment grâce à lui qu'elle ne sentait aucune douleur particulière sinon une nausée peu inquiétante. Elle mit de coté le fait que c'était sans doute également à cause de lui qu'elle avait rejoint aussi vite le sol. Elle aurait tout le loisir d'y revenir plus tard. Pour l'heure, elle se contenta de se redresser avec la vigueur d'un serpent à sonnette, chassant ses longs cheveux roses de son visage d'un geste vigoureux et plantant ses pupilles sur le visage de celui à qui elle devait ce vol et sur les jambes duquel elle était assise. Ils avaient finis dans les décombres d'un stand, d'après les tons bariolés qui virevoltaient autour d'eux. Derdrès resta une seconde bloquée sur les yeux clos auxquels elle faisait face. L'était pas mort quand même...? Elle se précipita vers le chef de l'inconnu, se mit à genoux à coté et hésita une nano-seconde quant à la réaction à adopter dans une telle situation.
« Ne m'en veux pas, c'est la meilleure méthode que je connaisse pour réveiller les gens... ! »
Phrase sortie en version ultra-rapide et ultra-pas-compréhensible. Ni une, ni deux, sans le moindre bruit, elle étendit le bras et... gifla de toutes ses forces de mécanicienne amateur l'individu qu'elle voyait déjà à point pour la morgue. Eeh oui, c'est le risque avec les personnes ayant une peur atroce du décès. Il ne fallait pas croire que c'était dans ses habitudes de frapper les gens qu'elle ne connaissait pas, elle n'était d'ordinaire absolument pas violente, mais elle avait appliqué ici la technique qu'elle voyait dans les films. Néanmoins, il fallait relativiser, elle ne risquait pas non plus de lui retourner le cou, tout au plus de porter un sale coup à un orgueil mal placé. Derdrès rabaissa sa main aux ongles verts, la reposant à coté de sa jumelle sur ses genoux, avant d’entamer un léger balancement d'avant en arrière, qui illustrait la gêne assez quelconque qu'elle ressentait à ce moment précis. Elle ajouta à cela une expression moitié penaude, moitié coupable, jouant sur son visage expressif.
« Pardon, pardon, pardon, je suis désolée, pour la gifle, et aussi pour t'avoir utilisé comme amortisseur ! »
Le fait qu'il l'ait empêchée de poursuivre son exploration des structures métalliques lui était complètement sorti de la tête. Sur le moment, elle se demandait surtout s'il allait lui en vouloir de cette action qu'elle aurait pu réfléchir un peu d'avantage, et s'il avait -ce qui était très probable- mal quelque part. Elle venait subitement de se souvenir que si on était pas mort après un choc, on pouvait très bien rectifier cette erreur suite à des blessures. Raaaah !!
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Renzou Crimson Sibyllin
| Sujet: Re: ARSENIC blue • Renzou Crimson Mer 2 Nov - 0:06 | |
| Quelle douleur, c'est intense. Ça me prend, là, dans mon épaule, ca m'envahis le dos et viens jusqu'à mes bras, quelle horreur, cette douleur. Je ne peux plus, je ne supporte plus, cet affreux sentiment, je veux juste me réveiller, je suis là seul envahis des ténèbres, pris de cette douleur, ne pouvant m'en extirper. Que vois-je ? La lumière, oh, oui ! C'est jouissif, de voir enfin cette... saloperie de… ah... non j'ai rien dis, c'est noir. Par contre, j'arrive enfin à comprendre la chance miraculeuse que j'ai eu, de ne pas tomber sur ce goudron tout chaud, mais sur ce stand. Bien qu'un tissu ai légèrement ralenti ma chute, c'est le bois qui m'a le plus aidé, même si après le dur choc du bois... le sol m'a bien fait mal. J'devrais aller faire un tour à l'hôpital...
Ah ! Voilà que la lumière arrive, c'est ovale, comme un ballon de rugby. Je vois, c'est mes yeux, ils s'ouvrent et... ca bouge, et revoilà qu'une autre douleur me vient en plein dans ma joue, une gifle. La demoiselle aux cheveux rose vient de me foutre une baffe, ca m'a bien réveillé, mes yeux sont maintenant grand ouverts. Je me redresse doucement, sans écouter ce qu'elle me dit, elle parle, mais je ne pense qu'à moi, mon épaule, j'n'ai rien de cassé ? Peut-être, j'ai du mal à bouger mon bras, mais peu importe, arrêtons l'égoïsme, j'suis un adulte responsable, la gosse elle va bien ? J'approche alors doucement mon visage du sien, je la regarde droit dans les yeux. Attrapant doucement son menton entre mon index et mon pouce, je tourne son visage, vers la droite, puis vers la gauche. Puis je la remet bien en face de moi.
« Ca va ? Rien de cassé ? » Dis-je sur un ton plutôt... normal.
Je me relève, l'aide elle aussi, n'ayant même pas fait attention à sa réaction, puis j'essaye de bouger mon bras, doucement, ca résiste, et ca fait mal. Tant pis, oublions, je vais discuter avec la demoiselle. Je la prend donc par le bras, déposant les billets qu'il me restait sur le stand et m'excusant pour les dégâts. Bien sûr le mec a commencé à s'énerver, et m'a gueulé dessus, mais j'y ai pas fais attention, j'ai continué à marcher, tranquillement. Je tenais la demoiselle par le bras, en fait j'faisais pas vraiment attention à sa réaction. Mais je commençais à discuter.
« Hum... dis moi ? Qu'est-ce qui t'as pris d'entreprendre une cascade pareille ? T'es suicidaire ou quoi ? »
Oui... Ça marchait aussi dans mon cas, mais on s'en fiche, et après tout, elle serait peut-être tombée, et se serait peut-être fait mal, alors vaut mieux que se soit moi qui me fasse mal au bras gauche, non ? Et puis, pour récupérer des gosses pas capables d'utiliser leurs dons, un bras est amplement suffisant, j'suis en capacité de faire mon boulot. Pour résumer, elle est en vie, c'est le plus important... tiens... j'ai soif. [HRP : C'est miniature, excuse moi] |
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Derdrès Jensen Mentaliste
| Sujet: Re: ARSENIC blue • Renzou Crimson Jeu 10 Nov - 21:44 | |
| ARSENIC blue
Derdrès Jensen n'avait pas pour habitude de se casser la figure. Ce qui expliquait probablement en partie la frustration qu'elle avait vaguement ressenti en réalisant qu'elle venait d'effectuer un sacré vol plané. Elle avait régulièrement des ratés ou des chutes à force de chercher en motocross, mais c'était vraiment exceptionnel qu'elle perde vraiment contact avec le sol. Son baptême de l'air devait dater de ses toutes jeunes années, au cours d'une confrontation avec un escalier sans doute. Ainsi, elle assimilait le simple fait de tomber à une sorte de défaite étrangement figurée dans sa petite conscience bringuebalante. Dans une situation un peu plus banale, à savoir à moins de dix mètres au-dessus du sol et pas du haut d'une grande roue, elle aurait probablement été imbuvable pendant plusieurs jours tant elle s'en voulait d'avoir été négligeante. En l'occurence, le fait de n'être pas elle-même la cause de sa chute atténuait grandement celui qui aurait dû faire qu'elle soit vexée (ça veut vraiment dire quelque chose cette phrase ?!). Et à vrai dire, elle avait pour l'heure carrément autre chose à faire que de se bouder elle-même.
Une sorte de rancune étranglée solidement stockée en elle et une confusion teintée d'un léger remord se bousculaient gentiment dans l'esprit de la demoiselle aux cheveux rosés. Elle n'était pas vraiment ravie que cet inconnu à coiffure curieuse se soit mêlé de ses affaires, ni qu'il soit entièrement responsable de cette perte absolue d'équilibre, mais ce n'était pas sa plus grande contrariété. Cette dernière résidait plutôt dans le fait qu'il l'ait faite craindre quelques instants d'avoir raccourcie cruellement sa propre existence afin de secourir celle de l'adolescente, alors que de l'avis de l'intéressée, il avait plus empiré les choses que de les améliorer. Mais bref, elle avait une fois de plus démontrer que gifler les morts était le meilleur moyen de les ramener à la vie (de toute manière, elle-même en avait suffisamment fait l'expérience pour ne plus trop en douter). Il était clair que d'atterir plutôt lourdement sur du bitume, même si le choc avait été un peu atténué, n'était pas vraiment conseillé pour la santé. Et si Derdrès n'avait rien, elle se doutait que ce ne serait pas forcément le cas de celui qui l'avait entrainée jusqu'en bas. Certes, il était vivant, d'accord, il s'était redressé, mais il n'empêchait qu'il avait l'air un peu ailleurs. Qui ne le serait pas dans un tel cas par ailleurs ? Elle envisagea deux secondes de lui demander si tout allait bien mais il ne lui en laissa pas vraiment le temps, lorsqu'il saisit son menton entre deux doigts sans la moindre brusquerie. Elle n'aimait généralement pas trop qu'on se permette de tels gestes envers elle sans lui avoir demandé mais bon, pour une fois...
Derdrès fit vaciller sa tête de droite à gauche en réponse à la question de son "sauveur", sans proférer le moindre son, pour lui indiquer qu'elle allait bien. Il aurait été probable qu'elle ne se serait pas agitée ainsi si elle avait été mal en point, mais bref. L'observant en détail, le moins indiscrètement possible, elle le laissa l'aider à se relever tout en essayant de voir s'il y avait une partie de son corps qui semblait lui faire défaut. Elle pensait notamment au dos, à la clavicule ou aux épaules. Bah, elle pouvait difficilement juger de ça alors que tous deux ressortaient d'une descente rapide d'une hauteur aussi importante. Elle se fit tracter avec douceur sans protester, visage inexpressif, à distance de l'attraction, après de rapides excuses auprès du propriétaire du stand détruit. En revanche, un sourire se dessina sur ses lèvres lorsqu'il lui demanda si elle était suicidaire.
« Non, non, pas plus que toi en tout cas. C'est un peu bête sans doute mais je voulais juste descendre... »
... ce que j'aurais sans doute réussi à faire si tu t'étais occupé de tes affaires. », mais elle garda pour elle la fin de sa phrase, ce n'était pas le moment de commencer à râler. Pis l'était parti d'une bonne intention, autant garder ses reproches pour une autre fois. Tout en marchant, son bras toujours a l'inconnu, elle continuait de le scruter de haut en bas, détaillant chaque centimètre carré, s'attardant sur les pics qui se dressaient sur le haut de sa tête (parce que c'est le genre de truc qui peut obséder Derdrès à mort). Il limitait ses mouvements du torse et semblait souffrir d'une certaine raideur au niveau de l'allure générale. Le savoir-faire médical de la demoiselle aux cheveux roses se limitait le plus souvent à savoir qu'il fallait aller à l'hôpital lorsqu'elle voyait le sang couler par litres, néanmoins il n'y avait pas besoin d'avoir fait médecine pour savoir qu'un détour auprès d'un médecin s'imposait. La sortie du parc n'était plus très éloignée quand elle s'arrêta net, enlevant son bras à la prise de ce type qu'elle ne connaissait pas et qui avait provoqué sa chute au risque de voir ses jours strictement raccourcis. Elle le fixa de son regard bleu l'espace d'un instant avant d'afficher un air moitié soucieux moitié faussement inquiet. Il ne devait pas être à l'article de la mort pour pouvoir de balader comme ça mais elle savait qu'elle s'en voudrait -sans doute un peu- si quelque chose s'aggravait s'il attendait trop longtemps pour être fixé quand à son état physique.
« Ce serait bien d'aller voir un médoc. Me dis pas que tu t'en es sorti indemne -je te croirais pas- juste pour flatter ton orgueil de mec. On va chercher quelqu'un qui puisse t'aider. »
Derdrès s'avança vers le jeune homme qu'elle prit à son tour par le bras, ramenant ses longs cheveux dans son dos d'un rapide signe de la tête. Elle l'entraîna avec elle d'un pas volontaire, en direction des grilles du parc. Elle ne savait pas si il y avait une infrastructure telle qu'un hôpital dans les environs du manoir, elle n'avait jamais été assez sérieusement blessée pour le savoir. À défaut, elle supposait que l'infirmerie ferait très bien l'affaire, après tout là-bas aussi il y avait des blouses blanches et des seringues et plein d'horreurs du même genre. Elle aurait pu essayer de l'emmener au garage mais elle était à peu près sûre de ne pas être habilitée dans une telle situation. Et puis pour être honnête, la plupart du temps, elle attendait que ses bobos divers guérissent tous seuls, y prêtant attention uniquement lorsqu'elle avait l'impression que cela devenait vraiment critique. Une fois passé le portail, elle bifurqua en direction de l'antique bâtiment, toujours sans lui demander son avis, lorsqu'elle estima bienvenu de l'informer de là où est-ce qu'elle comptait l'emmener.
« L'infirmerie, ça te va ? Ça a pas trop l'air d'aller tes épaules... Et sinon moi c'est Derdrès. Ravie de faire ta connaissance. »
On sentait pointer une très vague trace de cynisme, ou peut-être d'ironie sur les dernières paroles, mais c'était sans mauvaises intentions. Elle le disait ainsi parce qu'elle aurait sans doute préféré le croiser dans d'autres circonstances, mais elle se contenterait de ça.
[hrp : ... et moi je fais plein de longues phrases pour ne rien dire, chacun son truc ! ^^] |
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Renzou Crimson Sibyllin
| Sujet: Re: ARSENIC blue • Renzou Crimson Mar 15 Nov - 15:13 | |
| Alors qu'il y a à peine quelque seconde, c'est moi qui la tirait par le bras, l'emmenant vers un stand ou je pourrais boire -soit dit en passant j'avais plus un sous, comment payer ?... - je me retrouvais maintenant à l'arrière, c'est elle qui me tirait, m'emmenant vers le manoir pour que j'aille voir un médecin. Certes, ca me faisait plaisir quelque part, mais je gâchait surement sa journée, et si elle avait prévu de voir quelqu'un ? Si elle voulait passer une journée tranquillement au parc d'attraction ? J'aurais surement du y penser avant de glisser bêtement. Enfin bref, on ne peut pas choisir de se blesser ou inversement, lorsque ca arrive, on fait avec. Après quelques secondes à la regarder, je m'aperçut que je la regardais... elle me faisait penser à quelqu'un, je sais pas trop qui. En tout cas elle était plutôt jolie.
Bref, une fois les grilles passées, elle tourna vers le manoir, le regardant de loin, on aurait une petite marche à faire, longeant le parc, avant d'arriver à destination, mais vu les voyages que j'ai déjà fait, ce n'était rien du tout. Elle finit enfin par se présenter, même si j'aurais du le faire moi-même plus tôt.
« Et sinon moi c'est Derdrès. Ravie de faire ta connaissance. »
Derdès... ce nom me disait quelque chose, m'enfin presque tous les nom me disent quelque chose. Et puis c'est joli comme nom, Derdès. Avant de lui répondre, je partis dans une mini-enquête un peu bête... Qui était-elle exactement... je veux dire, une mentaliste ? Surement. J'espère juste que c'est pas une oubliée qui essaye de s'attirer mes faveurs, bref. Ah oui, me présenter.
« Renzou... Crimson, Heureux de faire ta connaissance moi aussi. »
Hum... Elle me connait peut-être, ca m'est déjà arriver de me retrouver avec un gosse qui est à fond sur moi, bref, nous avancions toujours et le manoir avançait vers nous. Profiter de ce moment pour en apprendre sur les jeunes ? Eh ! J'suis jeune moi aussi, bon parler c'est la meilleure chose à faire dans ces moments.
« Tu voulais juste descendre alors... tu pouvais pas entendre ? Comme tout le monde ? Et si tu t'étais fait mal ? T'as pensé à ça ? »
Certes ce petit discourt était digne de celui d'un parent... un peu rabat-joie. Et puis au final c'est moi qui me suis fait mal, c'est un peu con de faire la morale à quelqu'un alors qu'on est pas capable d'appliquer soit même la chose. C'est pas grave, j'suis un adulte, pas un gamin, j'suis responsable, qui plus est un Sibyllin, j'vais pas laisser les gamins du manoir s'écraser par terre... Je suis humain quoi. Quoi qu'il en soit, ca faisait plus de cinq minutes qu'on marchait en direction du manoir, j'avais la tête en l'air, et perdu la notion du temps... Au fait... Quelle heure était-il ?
La douleur à mon épaule s'estompait doucement, mais ce n'était que le fait d'y être habitué... Après une chute pareille, je devais pas être dans un super état, au final, la demoiselle avait surement raison, il serait préférable que j'aille voir un médecin... |
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Derdrès Jensen Mentaliste
| Sujet: Re: ARSENIC blue • Renzou Crimson Dim 20 Nov - 21:02 | |
| ARSENIC blue
Contrairement à un certain nombre de personnes diverses et vériées, Derdrès Jensen aimait les situations inattendues, de celles qu'on ne peut vraiment pas voir venir et que l'on ne peut empêcher même une fois qu'on est embarqué dedans. Elle affectionnait l'inédit pour pas mal de raisons différentes, et surtout parce que c'était le meilleur moyen de découvrir ou de vivre des choses intéressantes tout en luttant contre un désagréable train-train quotidien. Bien que l'être humain soit réputé dénué d'instinct -d'après ma prof de philo, c'était presque devenu un réflexe dépourvu de la moindre intelligence que de favoriser tout ce qui sortait de l'ordinaire de son existence. Demoiselle aux cheveux roses aimait l'originalité et militait donc dans le but de faire de sa petite vie une longue succession d'évenements bizarres et insolites. Mais les moments dans lesquels elle préférait les interventions inattendues, c'était précisement lorsque ces derniers lui permettaient d'échapper à un programme aussi tout tracé que déplaisant. Suite à son tempérament excentrique et souvent dénué de réelle logique, Derdrès se retrouvait régulièrement dans ces périodes étrangères à son petit bonhomme de chemin, et ce pour son plus grand plaisir. En entrant à reculons dans ce parc d'attractions, elle s'était vaguement évertuée à imaginer une situation incongrue, puisqu'après tout c'était le lieu idéal pour cela, même si elle n'avait pas imaginé que cela puisse dégénéré de cette façon. Bah. Elle n'allait pas s'en plaindre, très loin de là même. Le fait que ce jeune homme se soit mêlé de ses affaires l'arrangeait, à vrai dire, bien plus que s'il l'avait laissée descendre toute seule jusqu'en bas. Enfin presque, elle aurait préféré que personne ne soit blessé à cause de ses accrobaties mais il lui fournissait une excuse incontestable afin de quitter le parc.
Au vu du déroulement des derniers actes, la jeune fille avait un peu l'impression que son compagnon avait été un peu anesthésié par la chute. C'était logique cela dit, on ne pouvait pas s'offrir un vol pareil et retrouver immédiatement l'alliage terre-temps-espace, surtout que l'intéressé n'était pas passé très loin de raccourcir ses jours sous la forme de galette de viande fraîche. Elle-même avait eut la réaction plutôt vive, mais ce n'était pas surprenant, ses neurones de spontanéité avaient le raisonnement rapide dans les situations inédites, et elle était à cet instant trop déconnectée de la réalité pour réaliser vraiment ce à quoi elle-même venait de survivre. Heureusement, il semblait encore suffisamment sain d'esprit pour essayer de comprendre ce qui venait de se passer, même s'il avait semblé à Derdrès qu'il fut presque aussi hâtif qu'elle de sortir de cette effusion de foule. Il répondit à sa présentation par un nom qu'elle n'avait jamais entendu, mais qu'elle trouvait mignon -elle était de ceux qui comparait leurs connaissances à des sortes de peluches vivantes. Bien qu'il se laisse tracter par le bras par la jeune fille, il avait l'air légèrement aux aguets, à moins qu'il ne cherche à retrouver un passage d'image de cheveux roses dans sa mémoire. Pour sa part, Derd' était formelle, elle ne l'avait jamais vu, ou alors elle ne s'en souvenait absolument pas. Elle eut simplement un sourire lorsqu'il lui dit être lui aussi ravi de la rencontrer, il devait penser qu'il y avait d'autres endroits et moments plus propices aux rencontres. Elle se dispensa de lui préciser qu'il était inconnu au bataillon.
Les répliques interrogatives qui suivirent ne surprirent pas plus que ça la demoiselle, elle s'était douté qu'il n'était pas intervenu dans sa descente pour oublier ce détail trop rapidement. L'écoutant d'une oreille distraite, elle se demanda vaguement pour qui est-ce qu'il se prenait pour lui faire subir un tel interrogatoire. Elle manqua de peu de lui lâcher la question rituelle « T'es de la police ?! », mais ce genre d'attitude ne lui ressemblait pas. Elle détourna son regard bleuté l'espace d'un instant du chemin qu'ils suivaient, s'accordant une seconde à poser un oeil amusé sur son compagnon, avant de fixer à nouveau l'avant.
« Non, je pouvais pas attendre. Il y a des jours où je peux pas attendre, on est dans l'un de ceux-là. Pis c'est rare que je fasse comme tout le monde. »
Ce n'était pas complètement exact, c'était même une réponse plutôt évincée qu'autre chose, mais Derdrès n'avait pas envie de s'attarder à lui expliquer tout le pourquoi du comment du kesseksa. Les paris stupides et dénués de toute logique dont elle était si coutumière ne concernaient pas vraiment Renzou, et encore moins le fait qu'elle ne soit pas du public favoris des parcs d'attractions. Continuant sur ses lancées, elle maintenait leur avancée d'un pas volontaire, lâchant le bras de son compagnon d'une main qu'elle commença à agiter en tous sens, comme elle faisait souvent lorsque franchise et spontanéité étaient au rendez-vous.
« Et à vrai dire, j'aime autant songer à un contact avec la terre ferme en un seul morceau que d'envisager une quelconque autre éventualité. »
Selon Derdr', imaginer le pire était le meilleur moyen de s'y laisser conduire tout droit, mieux valait se laisser aller à penser à autre chose. Sans être utopique pour autant, elle aimait bien se dire que les choses se passeraient mieux si elle restait dans une optique optimiste. De la même manière qu'elle ne se serait jamais vue tomber de la Grande Roue, elle préférait se dire que son "amortisseur" n'avait prit qu'un coup superficiel -peu probable- et que cela n'aurait aucune autre incidence sur lui qu'un brusque craquement sous les mains d'un médecin -très, très peu probable. Les deux jeunes gens progressaient à bonne allure vers le manoir, mais la demoiselle aux cheveux roses hésitait à tracter son "sauveur" comme elle le faisait parfois avec certaines personnes, elle ne souhaitait pas le casser plus qu'il ne l'était déjà. Alors que les battants d'entrée de l'établissement étaient en vue, bien qu'encore éloignés, un semblant de réflexion remontait progressivement à la surface de la conscience de Derdrès, qui brusquement tourna son visage aux joues colorées vers Renzou, agrémenté d'un regard mi-interrogateur mi-dénuédetouteexpression. Elle en était au moment où elle se demandait ce qui avait bien pu prendre le jeune homme de se mêler d'affaires qui n'étaient pas les siennes (peut-être ?).
« D'ailleurs, pendant qu'on y est, je peux savoir ce qui t'as pris d'intervenir alors que je me débrouillais très bien toute seule ? Tu te rends compte que tu aurais pu carrément empirer les choses ?! »
Et voilà que maintenant c'était elle qui se mettait à faire la leçon, alors qu'elle se savait pertinament très mal plaçée pour une telle chose. Bah, il la connaissait depuis dix minutes à tout casser, dont deux de chute vertigineuse à grande vitesse dans le vide, elle supposait qu'il n'allait pas trop lui en tenir vigueur. Avec un peu de chance. Sans le lâcher, ayant à nouveau joint ses mains aux ongles verts sur son bras, elle le dévisageait avec un visage calme, d'où toute forme de reproche était abstente, prenant distraitement garde à conserver le peu de dignité qu'il lui restait à à ne pas trébucher sur les passages inégaux de la route. Après tout, on pouvait également la blâmer, il ne se serait sans doute rien passé si elle s'était tenue tranquille et n'avait pas tentées ses périlleuses accrobaties.
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Renzou Crimson Sibyllin
| Sujet: Re: ARSENIC blue • Renzou Crimson Lun 21 Nov - 17:48 | |
| Je marchais toujours derrière elle, non pas avec une vive allure comme j'en avais l'impression, mais à une vitesse tout à fait normale. Un léger vertige se fit sentir alors que je fermais les yeux une seconde afin de le dissiper. La demoiselle tourna son visage vers moi, un regard amusé semblait le narguer, mais ce ne devait être que la conséquence de mon état, son regard devait être normal, ou amusé au mieux. Bref, je la suivait doucement, alors que celle-ci répondit tranquillement à ma question, bien qu'un léger signe d'agacement se fit sentir. Je repensais alors à ce moment, où nous étions tous deux sur la grande roue, et où j'ai eu le grand malheurs de glisser, en temps normal cela n'aurait pas du se produire, de plus mes chaussures ne sont en aucun cas glissantes. La précipitation a peut-être causé ma chute, ne pas attendre, c'est ce que j'avais fais, tout comme elle. Après tout, j'aurais peut-être mieux fait de ne pas l'aider... Mais ce n'était pas vraiment le temps d'y penser, lâchant mon bras un court instant, elle se remit à parler.
Cette phrase n'était pas dénuée de sens ; « Et à vrai dire, j'aime autant songer à un contact avec la terre ferme en un seul morceau que d'envisager une quelconque autre éventualité. » Ceci contredis d'une certaine façon l'idée que ne pas l'aider aurait été mieux. Oui, elle aurait peut-être glissé, et serait tombée comme je l'ai fais, aurait peut-être même eu moins de chance que moi, trouvant l'impact sur le béton, soufflant son dernier souffle... Mais ces pensées sont... quelque peu morbides. Positivons un peu.
Elle tourna son visage vers moi, ce qui me fit sortir de ce genre de «vide» dans lequel j'étais plongé, pour replonger dans ces yeux plein d'interrogation qui me regardaient. Une question s'en suivit, à laquelle je ne sus répondre. Alors que je ne parlais plus, elle me repris par le bras. Une légère douleur se fit sentir, qui s'intensifia lorsque je bougea le bras blessé. Il semblait en effet que je me sois réellement fait mal, je n'ai pas pour habitude de me lamenter sur ma douleur. Bref, rien à faire, je ne pouvais répondre, et cette douleur m'empêchait de réfléchir, je m'arrêtais donc un instant, fermant les yeux. Je venais de remarquer une chose inhabituelle depuis ma chute... comment ce fait-il que j'ai été si... souriant. Je suis pas le genre de mec qui sourit pour rien, et me voilà qui souris, étant aimable. Certes ce dernier détail était plus habituel, mais m'adresser ainsi à une jeune fille que je ne connais pas, c'est pas normal. Et puis... elle ne m'intéressait pas tant que ca, ce n'est pas comme Laëstiel... je veux dire, quelque chose manque, elle pourrait vraiment m'intéresser si elle possédait ce petit détail.
Alors, comment expliquer ce manque de sérieux, je m'étais relâche surement, peut-être qu'elle me fait simplement penser à … Cette jeune fille... non. Bref, je reprenais doucement mon air sérieux, avant de rouvrir les yeux, sans réellement faire attention à Derdes, je me remis à marcher doucement, mon regard plongé sur le manoir.
« Pardonne moi, je ne pourrais pas répondre à ta question, et mon épaule me fait mal, il faut reprendre la route. »
Aucune importance, je dois juste repartir sur de bonnes bases avec cette demoiselle, elle est gentille mais si elle ne m'intéresse pas, je n'en ai que faire. [HRP : Ne t'inquiète pas, il t'aime bien x) ] |
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Derdrès Jensen Mentaliste
| Sujet: Re: ARSENIC blue • Renzou Crimson Dim 27 Nov - 10:23 | |
| ARSENIC blue
Il y a des choses, il faut l'avouer, que même les personnes les plus sociables, les plus tolérantes et les plus sympathiques qui soient ne peuvent supporter. Ces petits rien, détails invisibles, varient en fonction des gens, de leurs phobies, de leurs petites psychoses personnelles. Derdrès était généralement de ces individus qui s'adaptaient à tout et n'importe quoi, mais elle devait admettre qu'elle demeurait humaine malgré tout et que par conséquent elle souffrait comme tout le monde de ces petits trucs d'apparence peu importants mais pourtant terriblement irritants. Son petit agacement bien à elle, c'était que l'on se mêle de ses affaires alors qu'elle gérait parfaitement la situation. Elle ne s'obstinait pas à toujours vouloir tout faire toute seule, là n'était pas la question, au contraire elle n'était jamais contre un petit coup de main lorsque c'était visible qu'elle était dans une position délicate et qu'elle ne s'en sortait pas. Ce qui vraiment faisait monter sa jauge d'énervement, c'était ceux qui se fichaient dans le crâne qu'elle était une pauvre demoiselle en détresse et qu'elle avait absolument besoin d'une aide aux allures providentielles. Et c'était dire qu'il y en avait, de ce genre là. En l’occurrence, elle avait la sale impression d'avoir été dans l'un de ces cas, où elle menait sa petite entreprise de son coté et où elle avait été malencontreusement interrompue par un inconnu qui, qui plus est, l'avait mise en danger.
Enfin bref, c'était du passé maintenant, et la situation avait totalement changé. Son project qui avait été de descendre sans dommage de la Grande Roue avait lamentablement échoué grâce à l'intervention de Renzou Crimson, elle n'avait rien pu faire pour empêcher leur chute, mais elle sentait bien que ce n'était plus le moment de s'attarder là-dessus. Elle revenait rarement sur les événements du passé, qu'ils datent d'il y a dix ans ou des dix dernières minutes. Le manoir vers lequel se dirigeaient les deux jeunes gens n'était plus très éloigné, ils y seraient dans quelques minutes. Derdrès connaissait bien l'infirmerie, elle la fréquentait suffisamment pour cela, elle savait que son compagnon y trouverait des soins appropriés. Il valait mieux cela dit, elle n'était pas sûre que l'endroit dispose d'une plus grande infrastructure médicale. Elle se demanda un instant si les élèves cassés trop gravement pouvaient quitter le domaine si leur survie était en question. Il faudrait qu'elle se renseigne là-dessus, ce genre d’information pouvait intéresser Eileen... Toujours était-il que lorsqu'elle lui jeta un coup d’œil tout en l'interrogeant, elle pu constater qu'il avait toujours l'air un peu ailleurs. Peut-être était-il toujours sous le choc ? A moins qu'il soit sur le point de mourir sur place tellement il avait mal mais qu'à cause de son ego mâle pourri, il n'ose rien en laisser paraître...
Sans lui avoir répondu, il interrompit soudain leur marche, fermant les paupières, comme s'il réfléchissait ou qu'il se concentrait sur une douleur. Ne le tenant pas d'une étreinte trop serrée, Derdrès l'avait lâché et avait avancé de deux pas avant de se retourner vers lui, se demandant ce qui n'allait pas. Une expression neutre, plus sérieuse, avait fait son apparition sur le visage du jeune homme, remplaçant celle plus décontractée qu'il affichait auparavant. Il rouvrit ses yeux vairons et s'excusa de ne pas pouvoir lui fournir de raison, changeant ensuite rapidement de sujet. Elle haussa les épaules, il ne savait pas quoi lui dire, ou peut-être qu'il ne voulait pas lui dire, elle n'en savait rien mais mais n'allait pas prolonger cette interrogation. À la place, tout en lui emboîtant le pas, elle reprit son ton chaleureux et décida d'oublier les circonstances de cette rencontre jusque leur arrivée au manoir :
« Bah. Pas grave. Oublies ça. »
Elle ne voyait pas trop pourquoi est-ce qu'il ne voulait pas, ou ne pouvait pas lui répondre, elle se doutait que ce n'était pas uniquement son instinct qui l'avait poussé à intervenir alors qu'elle évoluait au dessus du vide. Quoique, peut-être disposait-il d'une tendance au papa poule sur-développée ? Peu probable. Enfin bref, elle ne s'attarda pas sur ce sujet, le classant aux archives de son esprits et le réservant aux papotages des journées où elle n'aurait rien d'autre à faire. Et puis outre le fait qu'il se soit inséré dans des affaires qui à la base n'étaient pas les siennes, c'était un type plutôt sympa, du peut qu'elle avait pu en voir. D'un naturel pacifiste, elle n'avait pas envie de lui casser les pieds et de s'attirer ses foudres à force de l'interroger alors que ça le dérangeait ostensiblement. Elle manquait régulièrement de tact, mais elle n'était pas stupide non plus. Elle laissa passer quelques minutes de silence, sans en ressentir la moindre gêne ou le moindre froid se former, observant le paysage qui les entourait, évaluant distraitement la distance raccourcie qui les séparaient de leur destination. Puis changeant légèrement de conversation, elle tourna à nouveau son regard lumineux vers celui bicolore, redressant un peu la tête car il était un peu plus grand qu'elle :
« Et sinon, je peux te demander ce que tu faisais au parc comme ça, tout seul ? C'est rare de croiser des jeunes gens dénués de tout un troupeau d'accompagnateurs dans ce genre d'endroits ! Tu jouais les stalkers auprès de quelqu'un ? »
Cette éventualité était la plus probable aux yeux du cerveau illogique de Derdrès, il était sûrement en train de suivre quelqu'un dans la Grande Roue lorsqu'il l'avait aperçue en train de se balader dans les rouages. Ou alors il essayait d'oublier une rupture amoureuse, c'était soit l'un soit l'autre. Elle n'avait cependant pas osé évoquer cette autre possibilité, dans la crainte de remuer le couteau dans la plaie si elle avait vu juste (oui, je sais, c'est très crétin comme manière de penser, mais faut pas oublier que c'est une fille et qu'elle a des cheveux roses, hein). Les grilles de l'entrée de la propriété du manoir étaient toutes proches, l'on discernait à présent bien les détails du bâtiment, les deux jeunes gens y seraient rendus dans quelques minutes. La demoiselle espérait que les médecins n'étaient pas partis en vadrouille à travers le domaine, ce n'était vraiment pas le moment, surtout que son compagnon avait exprimé une épaule douloureuse et une hâte quelque peu manifeste à arriver. Au moment où ils passèrent les battants du portail, elle dévisagea à nouveau son visage difficilement sondable, d'un regard où ne pointait plus aucune chaleur, juste un embêtement soucieux :
« Ça va quand même ton bras ? Ça va pas trop t'handicaper si c'est cassé ou quelque chose comme ça ? »
Derdrès ne regrettait jamais ce qu'elle faisait ou ce qu'elle pouvait provoquer, par contre, elle pouvait se sentir coupable, ce qui était une notion tout à fait différente. Elle-même craignait beaucoup de se casser quelque chose, elle savait bien que c'était le genre de blessure qui pouvait complètement paralyser ses activités et qui la ferait tourner chèvre.
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Renzou Crimson Sibyllin
| Sujet: Re: ARSENIC blue • Renzou Crimson Sam 10 Déc - 21:30 | |
| Les pas s'enchainaient, le temps passait, s'écoulait, lentement. Le manoir se rapprochait à mesure que le temps avançait, nous étions sur ce chemin, à marcher avec le temps. Mes pensées étaient floues, et mon caractère habituel quelque peu changé. Mais ce n'est qu'un écart, et puis je ne devrait pas tout le temps être aussi sérieux, trop bosser ca me rend comme ca. Plutôt que de faire ca, je devrais jouer avec les gens, voir s'ils sont intéressants ou utiles. Cette demoiselle aux cheveux roses par exemple, je ne sais presque rien sur elle, et j'ai déjà décrété qu'elle ne serait intéressante, ne me basant que sur ces pensées floues. Tirons un trait et pensons autrement, bosser c'est pas être coincé. Bien que parti sur ma lancée, je ne peux revenir en arrière. C'est étrange, je ne pense pas ainsi habituellement, serait-ce à cause de cette demoiselle ? Que faire, que dire, rien, reprendre son souffle, respirer un bon coup et réécouter. Bien que la question ne fut prononcée qu'une fois, elle résonnait encore en ma tête. Je l'entendais une fois, puis une seconde, et enfin une troisième, me permettant alors de lui répondre. Ce que je faisais là ? Eh bien, quelle coïncidence, n'y ais-je pas pensé il y a de cela quelques minutes ? Si, j'aime m'y exiler, être seul quelques instants, me reposer et profiter du silence présent à cette altitude. « J'aime m'y isoler, rester seul quelques instants et faire le vide. Et non, je ne harcèle personne... » J'aurais pu lui faire un discours d'une heure sur le bien que procure cette solitude, et le malheur que celle ci pourrait engendrer sur moi si elle durait trop... mais je n'en voit pas l'intérêt, rester simple est le plus efficace, les jeunes n'en ont rien à foutre des longs discours, et moi non plus, c'est plus chiant qu'autre chose. Inintéressant. Encore une fois, nous marchions depuis quelques temps, arrivant bientôt au portail du manoir, quel bâtiment gigantesque, c'est magnifique. Une fois devant ce grand portail, Derdès passa la première, je la suivit doucement, alors qu'elle me posait une dernière question. Mon bras, ah oui, j'allais presque oublier cette douleur, elle était présente ici mais n'attirait pas mon attention, je ne fis que l'ignorer. « Je n'ai besoin que d'un bras pour faire mon boulot. Cela ne m'handicape en rien. » Il est vrai que remmener des gosses de huit ans, inconscients, au manoir est une tâche plus que facile. Et même si certains arrivent avec quelques années en plus, un bras est largement suffisent pour les neutraliser. Bref, j'accélérais le pas pour passer devant Derdès, il était temps de se séparer, malheureusement. Je n'avais en aucun cas besoin d'aide pour me rendre à l'infirmerie, et après cela, un peu de repos s'imposerait, cette cascade m'a... fatigué en quelque sorte. « Jeune demoiselle, si vous n'en voyez pas d'inconvénient, je vais continuer sans vous, il faudrait que je règle une dernière petite chose avant de passer à l'infirmerie. Merci de m'avoir raccompagné jusqu'ici. Et pardonnez moi pour m'être imposé dans votre journée, bonne fin de journée. » Je continuais ensuite ma route, du même pas que je venais de prendre, ne me souciant plus de rien, juste une idée en tête... Je vais manger quoi ce soir, du coup... [HRP : Pardonne moi, j'ai mis du temps à répondre... Et je crois que ça se finit ici ^^'. (soit dit en passant c'était plutôt court x) )] |
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