Psychique, entrez dans le monde de Mystic Hall, où seuls les détenteurs de la Marque connaissent votre secret. |
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| Je suis une barbe à papa ! ♥ [PV: Lucky Blaze] | |
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Averroès Berjaede Mentaliste
| Sujet: Je suis une barbe à papa ! ♥ [PV: Lucky Blaze] Mer 4 Avr - 18:52 | |
| And there's no guarantee That this'll be easy It's not a miracle you need Believe me Yeah I'm no angel I'm just me But I will love you endlessly Wings aren't what you need You need me Endlessly ~ The cab Il ne faisait pas spécialement beau dehors. De toute façon, pour moi, même le soleil ne sert à rien. J'étais encore une fois à l'intérieur des bâtiments, et, pour changer, dans la bibliothèque. Où voudriez-vous que j'aille ? Ailleurs certainement. Mais il n'y avait que dans cette grande antre à la littérature. L'odeur des vieilles reliures, le frottement des pages que l'on retourne, le pianotage intensif sur le clavier de l'ordinateur de la bibliothécaire, les fenêtres closes, le calme qui y règne, la sérénité qu'inspire les gigantesques étagères croulant sous les livres; tout cela formait l'ambiance qui me reposait le plus. Il n'était donc vraiment pas étonnant de me trouver attablée dans le fond. Cette place m'était presque dédiée. J'y étais à longueur de temps quand je ne flânais pas dans les salles de cours ou en train de piquer un somme dans ma chambre, s'entend. Personne n'osait venir s'y asseoir, même quand je n'étais pas là. Il y avait bien Cersei, mais elle c'était encore autre chose. Cette fille aux couettes rousses était un phénomène à elle toute seule, et je l'écoutais parler sans rien dire. Elle me racontait sa vie; parfois j'en avais marre de jouer ma psychologue muette et je la remballais sèchement. Mais à vrai, ça ne la stoppait dans son discours qu'une minute avant qu'elle ne reparte avec toujours plus de choses à expliquer. Mes relations n'étaient pas énormes, il fallait le dire. Je ne me serais pourtant pas privée de quelqu'un de sympathique pourtant. Trouvez donc une personne capable de supporter ma curiosité maladive ? Impossible. Ici, la seule personne capable d'entretenir une conversation digne de ce nom avec moi était la bibliothécaire. La plupart du temps, nous parlions de livres. Ma mémoire sur-développée me permettait de lui donner des listes interminables de romans intéressants, de détails superflus sur les différents et très nombreux ouvrages que j'avais lus. Elle m'écoutait attentivement et avait toujours de nouveaux arrivages à me faire parvenir. Elle me faisait toujours un grand sourire quand je faisais mon apparition, elle avait l'air éternellement heureuse de me voir. En fait, il n'y avait pas grand monde qui venait dans cette partie de Mystic Hall. Je ne savais pas vraiment si c'était par dédain ou par un autre sentiment que j'étais incapable de comprendre quand cela concernait la lecture. J'ingurgitais des tonnes de romans sans jamais pouvoir m'arrêter. C'était décidément la seule chose dont j'étais capable depuis mon arrivée. Ce jour là, donc, j'étais à ma place habituelle, accompagnée par une pile de bouquins tous plus épais les uns que les autres. Mes cheveux se dressaient sur ma tête dans des tourbillons roses indomptables. Au matin, j'avais eu la flemme de les coiffer. J'arborais un visage concentré sur les lignes de récit, la tête appuyée contre ma paume. Les rayons me barricadaient un enclos empli de sécurité. Je lisais sans m'arrêter. Je jouais avec le jabot de ma chemise blanche à manches ballons, perdue dans le flots d'action que comportait la fin de l'histoire. C'était un de ses romans angoissants où le héros était destiné à mourir quoi qu'il entreprendrait. Je n'aimais pas particulièrement mais n'importe qu'elle livre avait le pouvoir de m'emmener dans un autre monde. Je convoitais ces instants chaque jour comme un alcoolique l'aurait fait avec une bouteille de whisky. En une heure, je l'avais terminé. Les dernières lignes arrivèrent plus vite que prévu et je refermai la couverture dans un soupir. Tout avait été enregistré dans ma mémoire et j'aurais été presque capable d'en refaire la lecture sans jeter un oeil aux pages noircies d'écritures. Je me levai en attrapant le livre et allai le remettre à sa place dans les rayons. Je tentais vainement de ne pas faire de bruit avec les talons de mes souliers à lacets. En allant me laisser tomber sur ma chaise, je pris la peine de tirer sur mes collants à carreaux blanc et gris avant de tirer énergiquement sur ma jupe bouffante sombre. Je devais ressembler à une élève modèle, sérieuse, droite, presque froide et hautaine. Peut-être que ma chevelure tranchait quelques peu, et c'était tant mieux. J'étais à des années lumières de l'image que tout de monde avait de moi. Mais tout aussi incapable d'aller leur prouver le contraire. Après tout, j'ai finis par me complaire dans ma solitude. Presque. Perdue dans la contemplation du paysage, je soupirai de nouveau. Dehors, de gros cumulus cachaient légèrement le soleil et le ciel n'était qu'un océan bleu clair qui grisonnait un peu à l'horizon. Un arbre se dressait non loi, ses branches secouées par un vent invisible qui me faisait frissonner d'avance. Des pétales de fleurs virevoltaient et se collaient sur la vitre comme des flocons de neige. L'herbe était comme vivante et ondulait sous les coups de fouet créés par les bourrasques. Les paupières lourdes, j'avais de plus en plus de mal à garder une conscience parfaite. Une chanson résonnait déjà dans ma tête comme pour tenter de m'endormir en me berçant gentiment. Je fermai les yeux doucement, m'enfonçant dans le calme, la torpeur m'envahissant. Je ne dormais pas, je ne faisais que peindre la situation dans laquelle je me trouvais pour sourire seule. En même temps, je dépeignait les places vides à mes côtés et paraissait partir dans un rêve éveillé... |
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Lucky Blaze L'Elite
| Sujet: Re: Je suis une barbe à papa ! ♥ [PV: Lucky Blaze] Ven 6 Avr - 14:17 | |
| How can we dance when our earth is turning ? How do we sleep while our beds are burning ?
« Tu marches sur Mystic Hall. Tu les écrases, doucement, inexorablement. Mais tu n'as pas l'air de te morfondre, au contraire, tu as ce sourires narquois. Puis tu ne contrôles plus rien, les flammes des enfers ressortent sans que tu ne puisses les arrêter... Le feu. Et tu oses proclamer que tu en est le maître ? Ne me fais pas rire. Tu es misérable Luck'... Et le plus pitoyable c'est que tu es en train de rêver et que tout ceci n'est que le produit de ton imagination. Tu trembles ? Mais voyons réveilles toi ! Allez ! Réveille toi idiot... » « Ah ! »
Lucky sursauta. Ses draps l'étouffaient. Étrangement, il était plutôt tard. Ces fréquentes insomnies cauchemardesques lui font se réveiller habituellement vers les 2H du matin. Mais là, son réveil affichait 6H30. Il respira lentement, pris de petits spasmes réguliers et tenta de se calmer. Il savait que s'il faisait plus de bruit, les 4 autres élites allaient se réveiller et il ne désirait surtout pas les croiser dès le matin. Il tenta vainement de se recoucher, pour désespérément tendre les bras à Morphée. Malheureusement, celui-ci ne voulut pas le reprendre contre lui. Il soupira. Putain. Le soleil n'était pas près de se lever encore, il se leva pour prendre une douche. Bordel... sa chambre était vraiment grande. Tellement qu'il aurait pu se perdre. Finalement, il opta pour un bain. Il commença a faire couler un bain quand il entendit du bruit près de son lit. Il passa sa tête pour observer sa chambre. Vide... Ouai ok étrange. Dans un mouvement lassé, il haussa les épaules et se déshabilla. Décadente indécence... Jumelle de la décence, qui, elle même, partit se cacher d'ailleurs. Vers 9H, alors qu'il fut fin près, ce qui en gros voulait dire qu'il s'était levé, lavé, séché les cheveux – car oui, quand il est seul il adore faire de la plongée dans sa baignoire ET ALORS?! - habillé, enfilé sa cape d'élite, rejoint les autres élites pour le petit déjeuner, avoir lancé minimum 3 vannes et c'est bon il était prêt. Prêt a roder dans Mystic Hall comme un fantôme... Lucky n'aimait pas les groupes. Il n'aimait pas les gens. Il n'aimait pas se lier d'amitié ou avoir une relation sociale. En gros Lucky n'aimait pas grand chose. Au moins quand on aime rien, on ne fait pas son difficile. Vous êtes d'accord? Le regard hautain, fier. L'allure froide... personne n'osait vraiment venir l'aborder. Pourtant, Luck', dans sa solitude silencieuse était plus du genre à écouter tout ce qu'on disait autour de lui. Sans vraiment retenir les ragots de l'établissement, il pouvait facilement deviner et interpréter les allusions censées codées des autres élèves. Enfin bref, pendant cette douce agonie qu'était de déambuler dans les couloirs sans d'autres préoccupations que d'écouter aux portes, le jeune homme eut le temps de réfléchir à sa matinée. Il allait prendre un livre et le lire dehors, au soleil, dans l'herbe ou personne ne viendrait le faire chier. Donc lentement, il se dirigea vers la bibliothèque de Mystic Hall. D'ailleurs, les gens ne purent s'empêcher des « oh! » ou des « Waouh.. » en le voyant débarquer. Chose commune et habituelle pour les élites. Il soupira. La bibliothécaire lui fit un clin d’œil et un grand sourire lorsqu'il passa. Il haussa un sourcil et la toisa. Il ne voulait pas... C'était quelque chose de tellement naturel qu'il ne peut s'en empêcher. Son regard froid, son sourire narquois. Ou même pas de sourire du tout en fait. Il traina un peu entre les rayons, baillant d'ennui. Il ne savait pas quoi lire... il avait déjà tellement lu de livres ici. - et il s'était permis de pas en rendre d'ailleurs, huhu. - il voulait dévorer des lignes bien déprimantes. Car oui, Luck' n'a jamais eu peur des mots. Source de vie, destructrices d'âme... Lisez a travers les lignes! A travers l'encre! Et plongez dans un sommeil infini qu'est la dangereuse lecture. Bref on s'en fous. Une odeur sucrée parvint à ses narines, ce qui eut pour objet de le distraire quelques minutes. Son ventre gargouilla, il appuya dessus pour calmer les cris de supplice de son estomac. Il se dirigea lentement vers un petit coin tranquille de la bibliothèque pour se calmer doucement. Cependant, il n'avait pas vu qu'une jeune fille s'était installé pour travailler. Et merde, elle allait l'entendre. Qu'est-ce qu'elle foutait la d'ailleurs? Luck' commençait à s'enerver, sa vue se troubla, en silence, il se mordit la lèvre pour contenir le feu qui se propageait déjà en lui. Au bout de quelques secondes, une flamme se métamorphosa dans sa main, il eut juste le temps de crier à la demoiselle aux cheveux barbapapa pour venir se jeter sur elle. La flamme traversa la vitre. Ouai, bon... ça arrive... La jeune fille avait du tomber sur lui. Rectification : Il était bien sur tombé en dessous. Quoi ?! Il ne disait rien, la toisant elle aussi. Sans le désirer bien évidemment. D'ailleurs, c'était l'excuse de Lucky le « Je voulais pas! » depuis toujours. Et puis d'abord ! - revenons au sujet quand même... - c'était qui elle ?! Il était agacé, c'était sur. Mais a y repenser, c'était quand même de sa faute à lui... « Tu comptes rester sur moi éternellement ? » Direct. Il la fixa de ses yeux carmins, sans rien ajouter de plus. N'empêche, le sol n'étant pas confortable. Son corps avachi sur le sien l'était néanmoins plus. Les gens n'avaient pas encore entendu l'incident, si ce n'est que quelques petites têtes les observaient au loin. Des chuchotements sur la jeune fille aux cheveux roses... Ces messes basses lui rappelaient tellement de choses qui ne put s'empêcher un large sourire sadique. Serait-ce la proie de la semaine ? ♥
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Averroès Berjaede Mentaliste
| Sujet: Re: Je suis une barbe à papa ! ♥ [PV: Lucky Blaze] Ven 6 Avr - 17:45 | |
| And my high school It felt more to me Like a jail cell, A penitentiary My time spent there, It only made me see That I don't ever wanna be like you, I don't wanna do the things you do, I'm never gonna hear the words you say. The Anthem ~ Good Charlotte Ça serait mentir de dire que je compris ce qui se passa à cet instant précis. En fait, j'avais juste eu le temps d'entendre crier, un mec se jeter sur moi, une flamme traverser la vitre et ma chute de la chaise pour venir écraser quelque chose au sol. Je ne compris rien. Rien. Mais, il ne fallait pas trop demander non plus, j'étais quelques secondes auparavant en train de somnoler paisiblement et voilà que je me retrouvais face contre terre. Mon cerveau mit un certains temps à faire le point sur la situation et à réaliser que le truc sur lequel j'étais allongée était humain. « Tu comptes rester sur moi éternellement ? » Je me redressai, appuyée sur mes bras. Mes cheveux pendaient de chaque côté de mes épaules, s'arrêtant à quelques millimètres du visage d'un jeune homme. Une chevelure brune en bataille, des yeux carmins et des traits fins. Ma mémoire se mit à tourner à plein régime automatiquement pour me sortir toutes les informations que je possédais sur ce visage bien connu à Mystic Hall. Lucky Blaze, membre de l'élite qui contrôle le feu, plutôt discret - ou presque -, aux environs de seize ans. Je me rendis compte que je savais pas grand choses de cette personne; ou bien que je n'avais pas vraiment creuser. Ce que je redoutais se fit ressentir et mes joues se colorèrent vivement, me brûlant l'épiderme. Ô Timidité quand tu nous tiens ! J'espérais que nous n'avions pas trop attiré l'attention même si j'entendais quelques chuchotements, qui se voulaient peut-être discrets, à mon égard. Immédiatement, j'eus envie de secouer ce Lucky qui venait de royalement ruiner ma discrétion. Mais je me retins. Tout de même. Je détournai les yeux vivement et m'aidai de l'assise de la chaise pour me relever. Je ne cherchai même pas à savoir s'il faisait de même et me rassis dans un accès d'énervement. « Quand tu auras fini de te jeter sur les gens, tu apprendras à respecter le calme d'une bibliothèque, Lucky. » Oui, il était vrai que j'aurais pu faire preuve d'un peu d'indulgence vis à vis d'un Elite. Mais merde. Après tout, j'étais comme cela depuis toujours: franche. Il m'avait réveillée, je ne voyais pas pourquoi je devais faire autrement qu'avec un mentaliste. Bon, si, je voyais très bien, mais je ne voulais pas vraiment m'écraser cette fois. Je détestais qu'on me dérange quand je lisais et encore plus quand je commençais à peine à sombrer dans le royaume des rêves. Alors pas de pitié. Il allait peut-être me rire au nez, hausser les épaules et partir ou bien s'indigner et vouloir me mettre une droite, tant pis. Qu'il fasse ce qu'il veut, je m'en fichais comme d'une guigne. J'avais sorti ma phrase, fait acte de présence, ça suffisait largement. Une autre fille aurait peut-être extrapoler en faisait tout un plat - si ça existe -, ou se serait prosternée en implorant un pardon à leur supérieur. Plus j'y réfléchissais, et plus je me disais que certaines auraient carrément profiter de la situation; se retrouver allongée sous Lucky Blaze, ce n'était pas tous les jours que ça arrivait. Bref, je me remis à ma place, trifouillant dans mes livres en espérant qu'il finisse par s'en aller. J'entendais la présence des commérages de groupes de filles un peu plus loin, elles nous épiaient, leurs têtes dépassant des étagères. Qui savait ce qu'elles racontaient encore sur mon dos ? J'aurais bien pu aller me lever pour en prendre une par les pieds et taper son acolyte avec sa tête, mais je n'étais pas violente. Je faisais avec, j'encaissais. Je m'étais habituée de toute manière. Elles me trouvaient peut-être bizarre ? Pff. Je pris un roman au hasard sur la table et l'ouvris à la volée pour tenter de me laisser engloutir par la beauté des mots, des phrases, des paragraphes. Je tournai encore quelques pages et lus. Lucky était-il encore là ? En tout cas, si la réponse était positive, je faisais tout ce qui était en mon pouvoir pour l'ignorer, m'enfonçant dans la couverture de mon bouquin comme murée derrière un rempart. Mes joues cramoisies étaient toujours en feu, chose qui m'horripilait au plus haut point ! Pourquoi je devais rougir sans cesse et sans aucune raison apparente ? C'était d'une débilité affligeante et demeurait pourvu du don de me taper sur les nerfs. Cependant, curieuse que j'étais, je ne pus m'empêcher de lever les yeux de ma lecture pour si l'Elite avait décidé du sort qui m’incomberait... |
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Lucky Blaze L'Elite
| Sujet: Re: Je suis une barbe à papa ! ♥ [PV: Lucky Blaze] Ven 6 Avr - 19:13 | |
| C'était sur. Lucky n'allait pas passer une journée ordinaire. Mais pourquoi fallait-il qu'il perdre le contrôle de son pouvoir aussi ? Il soupira, mon dieu, quelle honte. S'il avait pu, il se serait caché à l’abri des regards. Tout ça c'était de sa faute à cette fille ! D'ailleurs, elle était pas aussi légère qu'elle le faisait paraître. Hum.. En y regardant de plus près, elle était pas mal. Lucky se surprit lui même. Putain... Il se reprit aussi sec. Elle se releva et l'agressa direct. Il n'eut même pas le temps de dire quelque chose qu'il se fit aussitôt réprimandé. Pour qui elle se prenait la demoiselle ? Le jeune élite manqua de rougir – de colère hein ! - mais il demeura calme. « Quand tu auras fini de te jeter sur les gens, tu apprendras à respecter le calme d'une bibliothèque, Lucky. »
Elle était sérieuse? Il venait de se taper la honte à la sauver d'une boule de feu et il se prenait une remarque dans la tronche ? Sympathique le barbapapa. Il se releva en douceur et jeta un regard aux autres filles qui les observaient avant de se tourner vers la demoiselle. Il avait ce regard sévère et hautain. Quel manque de respect elle avait. En même temps, ça changeait de l'hypocrisie et du lèche-bottisme habituel qui vadrouillaient autour de lui. Pour une fois qu'on était honnête avec lui, il n'allait pas se plaindre ? Pourtant si, parce que Lucky n'est jamais content. Il resta sur quelque chose. Comment elle connaissait son prénom ? Bon d'accord, tous le monde le connaissait ici mais... et puis, elle l’appelle par son prénom ?! Décidément cette fille était vraiment irrespectueuse. « Je te demande pardon ? D'ailleurs c'est Monsieur Blaze ma petite. »
Il se la pétait ? Nooooon. Pas du tout ! Il la toisa du regard. Puis la demoiselle aux cheveux roses se mit à l'ignorer tout simplement. Elle se replongea dans les rêves éphémères du livre dans lequel il l'avait interrompu la première fois. Le jeune homme comprit qu'il était peut-être tout simplement de trop et qu'il n'avait rien a faire là en fait. Les filles qui étaient derrière les étagères continuèrent de le fixer en gloussant. Pauvres brebis … si elles savaient à qui elles avaient affaire. Il soupira encore, reprenant son petit air blasé de d'habitude. Puis leurs rires stridents commencèrent vraiment à le chauffer, il claqua des doigts et une petite étincelle se mit a les poursuivre. Il se mit a se tordre de rire. C'était tellement amusant... ♥ Puis décidé a rester dans le thème du jeu, il se demanda s'il n'allait pas s'amuser avec le barbapapa. Pour la punir de son insolence. Ça le faisait bien marrer de jouer les gros sadiques. Il avança vers elle et posa une main sur son épaule. « Eh toi. Oui toi, la malpolie. » Il la fit se tourner. « C'est pas comme si je venais de te sauver... alors tout ce que je te demande c'est au moins de t'excuser. » Il posa un doigt sur le bout du nez de la jeune fille. « Parce que tu fais la maligne mais sans moi, tu ne saurais qu'un caramel carbonisé. »
En gros vilain, il lui prit son livre des mains. Non, rectification, il lui arracha avec délicatesse. Hop, confisqué. D'un air sérieux, il le feuilleta. Il l'avait déjà lu celui là. D'un petit sourire narquois, il déposa un baiser sur sa joue. Puis il recula, redevenant un modèle de froideur. C'était assez étrange parce que Luck' ne souriait jamais. Et là... chose rare, il venait tout juste de le faire. Il tourna les talons avec le livre. Dans un fait exprès, il l'avait gardé sans lui rendre. Ça lui apprendra. Il avait bien envie de la pousser a bout. Pff... ça l'agaçait. C'était qu'une gamine arrogante, il haussa les épaules. Il regarda le livre et créa une flamme, sur le point de le brûler...
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Averroès Berjaede Mentaliste
| Sujet: Re: Je suis une barbe à papa ! ♥ [PV: Lucky Blaze] Ven 6 Avr - 20:10 | |
| Nobody takes care of me, Nobody likes me, Nobody is perferct. So... Call me Nobody ! Les filles qui nous regardaient derrière les rayonnages venaient de déguerpir, suivie de près par de petites flammes; un coup de Lucky, forcément. « Je te demande pardon ? D'ailleurs c'est Monsieur Blaze ma petite. »
Il me toisa. Je ne me défis pas et continuai de l'ignorer purement et simplement. A quoi bon tenter quelque chose ? Son air hautain et froid ne me plaisait pas. Un sourire de sa part aurait pu - peut-être - me déstabilisait car il fallait avouer qu'il était vraiment pas mal, mais comme il persistait dans son petit jeu sadique, je ne m'attardais pas plus longtemps sur son cas. Il se mit à rire, très certainement devant la scène du groupe de fille tétanisée par des flammes qui, comme vivantes, leur court après. Je soupirai bruyamment, sans vraiment lire ce que j'avais sous les yeux. C'est alors qu'une main se posa sur mon épaule. Je sentais les doigts fins sur le tissus de ma chemise, n'étant pas très rassurée en matière de "contact", ne serait-ce que par un effleurement léger, je me raidis. « Eh toi. Oui toi, la malpolie. »
Malpolie ? Il en avait du culot, je m'étais montrée moins sèche que je ne l'étais habituellement. Il aurait pu trouver autre chose comme adjectif tout de même. Il me tourna vers lui et je le fixai dans le blanc des yeux. « C'est pas comme si je venais de te sauver... alors tout ce que je te demande c'est au moins de t'excuser. »
Il posa son index sur mon nez et j'eus une terrible envie de dégager son bras comme pour faire enfuir une mouche embêtante. Je ne m'excuserais pas à quelqu'un qui adopte une attitude aussi fausse. C'était tellement flagrant qu'il jouait la comédie ! En fait, non, ce n'était pas si simple que cela, mais je devais avoir un don pour connaître tous des personnes. Ma mémoire avait du enregistrer toutes les fois où je l'avais croisé et mon subconscient, lui, dans son rôle amusant, avait du me faire comprendre que ce Lucky n'était pas forcément quelqu'un de "méchant". Pourtant, j'avais vraiment très envie de lui envoyer ma main dans la figure. « Parce que tu fais la maligne mais sans moi, tu ne saurais qu'un caramel carbonisé. »
Ben voyons ! Il se prenait pour qui ? Un preux chevalier ?! Du calme, Averroès. Oui, j'étais énervée. En même temps, qui ne l'aurait pas été devant autant d'arrogance ? Il me prit le livre des mains malgré le fait que mes doigts étaient crispés sur la couverture. Il prit alors l'expression d'un élève studieux et jeta un oeil au bouquin. Les jambes et les bras croisés, je le toisai avec un air fatigué sur le visage. Son petit numéro était pathétique. Il esquissa un sourire moqueur et se pencha pour déposer un baiser sur ma joue. Geste qui, dans sa simplicité la plus extrême, me fit devenir aussi rouge qu'un volcan en fusion - qui est orange mais on s'en fiche ! Je n'eus pas le temps de le repousser qu'il s'éloignait avec le roman dans les mains, redevenant l'Elite sérieux qu'il devait être. Il disparut derrière un rayon. Bon débarras !Attendez ! Pourquoi je fais ça moi ? Je me levai de ma chaise en laissant ma pile de livres et courut derrière lui pour le rattraper. Au détour d'une étagère pleine à craquer de dictionnaire, je le trouvai, prêt à incinérer ce pauvre livre qui n'avais rien demandé. « Stop ! On ne passe pas ses nerfs sur les bouquins ! »
Je lui repris le livre des mains et le posai dans un rayonnage derrière moi. Je me tournai vers lui, sans sourire, restant neutre. Je croisai les bras en le fixant. Je détestais la facilité avec laquelle les gens se donnait en spectacle. Qu'il me taquine, encore. A part les rougissements incessants, ça ne provoquait rien de grave, si ce n'était que mon ego qui ne demeurait pas si petit que cela. Je me rendis alors compte d'une chose: il était plus petit que moi. Je n'étais pas spécialement remarquée en temps que géante et j'avais des talons, mais qui restaient petits. Pourtant, je faisais une demi tête de plus que lui. Mais je ne fis aucun commentaire là-dessus, ce n'était pas moi qui allait critiquer avec mes cheveux roses, mon style rétro et mes manies étranges. « Je ne te remercierais pas. Je ne m'excuserais pas. Ou alors, seulement si j'en ai envie. Ce n'est pas pour te déplaire, juste parce que c'est comme ça. Tu restes une personne comme une autre, je n'aime pas faire de différences, personne n'est parfait. »
J'étais sérieuse mais calme, encore un peu rouge. Je ne paraissais pas prétentieuse, ni immature, j'avais bien pris soin d'être naturelle, même si c'était difficile. Au moins, il n'aurait rien à me reprocher. Je détournai un moment le regard et parcourus les tranches des livres rangés dans l'ordre. Il y avait tellement d'encyclopédies qu'on aurait pu croire que l'étagère de bois allait s'effondrer pour vomir toutes les pages trop lourdes. Je tentai un petit - un minuscule - sourire à Lucky. « Ça t'avance à quoi tout ça ? »
La question était tout aussi destinée à lui qu'à moi. Je n'avais aucune obligation de me tenir devant lui, je ne m'ennuyais pas à ce point. Ou alors il m'énervait plus que je ne le croyais. L'Elite était-il vraiment un mec froid et intouchable, ou était-ce qu'une couverture ? Tu te poses vraiment trop de questions ma vieille... |
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Lucky Blaze L'Elite
| Sujet: Re: Je suis une barbe à papa ! ♥ [PV: Lucky Blaze] Sam 7 Avr - 8:57 | |
| And if your life won't wait.. Then your heart can't take this.. Haaaave you heard the news that you're deaaaad ?
« Petit idiot. Pourquoi t'emporte si facilement ? C'est parce que cette ingrate lui ressemble ? - Ta gueule - Ce n'est pas elle et pourtant tu le sais. C'est une évidence. Alors calme toi. Et respire... oui, respire. Et évite de lui faire trop de mal. Cours Lucky ! Cours ! Ce petit chaperon rouge ne peut pas comprendre ce que tu ressens... Il ne peut pas comprendre, trop d'innocence débordant de fierté. Grand méchant loup s'est lui même perdu dans la forêt en flammes. Tu vas étouffer toi même … Lucky. »
Elle l'avait suivi. C'était sur de toute manière. Ne pouvait-il pas seulement être tranquille putain ? Fallait qu'il se calme.. vraiment.. a être trop calme constamment, il pouvait y avoir des fuites. Et s'il s'énervait ? Aaah ... Douce contemplation d'une agonie proche. Alors qu'il allait passivement tuer un pauvre livre innocent, elle arriva a son secours. Le souffle court, les cheveux roses flottant au vent, ce petit air inconscient mais sur de soi. Lucky la regarda sans rien dire. Il était incapable de dire ne serait-ce quelque chose. Aussitôt qu'il ne put réagir, le livre n'était plus dans ses mains. Elle lui avait clairement ordonné de le laisser tranquille. Il fronça les sourcils. Quelle étrange demoiselle... cela l'énervait clairement, car jusqu'à maintenant, personne ne s'était monté contre lui. C'était la première mentaliste qu'il croisait qui agissait comme ça avec lui. « Je passe mes nerfs sur qui je veux. »
Et c'était tellement vrai. A s'en rendre compte... élite lui donnait tous les droits. Il soupira. Voilà pourquoi d'habitude il reste avec l'élite. Il compris pourquoi ces sorties publiques se faisaient rare. Il la regarda de haut en bas. Elle croyait quoi ? Que son petit air sévère allait l'intimider ? Elle se mettait le doigt dans l’œil. Une pensée assez gore arriva dans la tête de Lucky. Il avait bien envie de tourner ce fameux doigt dans l’œil. Abominable douleur, condamnant douceur délectable. Avec un œil en moins, elle ne le regarderait plus ainsi. Oui, Lucky était horrible parfois. Mais vous ne l'aviez pas remarquer ? « Je ne te remercierais pas. Je ne m'excuserais pas. Ou alors, seulement si j'en ai envie. Ce n'est pas pour te déplaire, juste parce que c'est comme ça. Tu restes une personne comme une autre, je n'aime pas faire de différences, personne n'est parfait. »
Là, il éclata de rire. Qu'elle était marrante la petite. Hum.. petite? Ouai, bon, elle était légèrement plus grande mais ça ne comptait pas. Il esquissa un petit sourire moqueur, hautain. Il ne put s'en empêcher, vraiment. Mais c'était tellement drôle. Il le savait parfaitement qu'il n'était pas parfait... pas après ce qu'il avait fait. Mais il était justement là pour se repentir, pour cacher ses horribles images malsaines de sa tête, pour dire adieu aux insomnies nocturnes de son coeur, pour faire la paix avec son âme, ô combien tachée de sang. Car Lucky n'était pas si innocent qu'il le laissait paraître. Pauvre enfant avec les mains couvertes d'hémoglobine. « Tu crois peut-être qu'en disant ça haut et fort, tu vas paraître pour une personne honnête qui ne fait pas de différences entre les membres de cette école ? Tu veux peut-être jouer la pacifiste? Sache que s'il y a une hiérarchie, c'est peut-être pour des raisons évidentes. N'oublies pas que je suis capable de te brûler vivante. Alors reste à ta place. Et ne nous met pas dans le même paquet, tu me dégoutes. »
C'était dit. Il n'y avait dans ces mots aucune rancune. Il l'avait dit, point final. Le pauvre élite en tremblait. Il sentait la chaleur de son cœur monter en flèche. Douloureuse douleur suave... Il dirigea son regard vers l'étagère qu'elle feuilletait. Elle pouvait pas laisser ces pauvres ouvrages tranquilles 5 minutes? Il discernait bien qu'elle s'empourprait. Avec ironie il pensa : « Oh la pauuuuvre, ça a du terriblement la gêner! » Puis s’esclaffa intérieurement. Après un minuscule sourire, elle lui demanda : « Ça t'avance à quoi tout ça ? »
Le pire dans cette histoire, c'est qu'il se la posa vraiment. A quoi lui avançait quoi ? Il soupira et s’avachit contre l'étagère. Quelle tristesse... Il ne savait pas. Il le faisait parce qu'il avait envie de le faire. Ça a toujours marché comme ça ? Mais cette petite sotte s'amusait à modifier les règles du jeu... pourquoi ? Elle n'a pas le droit... Lucky, avec presque le réflexe de baisser la tête se contenta de la fixer, de ses petits yeux carmins. Puis en silence se rapprocha d'elle. Il la coinça contre l'étagère. Puis ce fut de nouveau le silence... morbide et défunts. Un silence ou seuls les murmures sensuels peuvent s’étouffer, subsister. Le jeune homme saisit une mèche des cheveux roses bonbons de la jeune fille pour venir humer leur fragrance délicate qui s'en échappait. En continuant à rien dire, il approcha son visage du sien, leurs lèvres ne se touchant pas, se frôlant a peine avant d'un coup, venir mordre son nez. Il tourna les talons, neutre, laissant la jeune fille dans l'embarras. « Comme tout ce que je fais, à rien de plus que de m'amuser. »
Sadisme incontrôlable et délicieux. Il ne pouvait vraiment s'empêcher de faire les pires bêtises parce qu'il savait que pour un presque baiser, personne ne défendra la demoiselle... Mais au contraire, on l’enviera. Lucky était le diable, il faisait le mal, et il le faisait bien. ♥
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Averroès Berjaede Mentaliste
| Sujet: Re: Je suis une barbe à papa ! ♥ [PV: Lucky Blaze] Sam 7 Avr - 16:48 | |
| I want to reconcile the violence in your heart I want to recognize your beauty is not just a mask I want to exorcise the demons from your past I want to satisfy the undisclosed desires in your heart Undiclosed Desires ~ Muse « Je passe mes nerfs sur qui je veux. » Je ne savais pas pourquoi, mais j'avais prévu cette réplique élémentaire. Quelle réaction avoir ? Je ne fis que le regarder presque désespérément. Il émit un soupir en me toisant. Il ne savait faire que ça visiblement. J'avais eu beau rester calme, il éclata de rire, sauf que je ne voyais pas ce qu'il avait de drôle dans ce que je venais de dire. Je commençais à m'y faire à son sourire hautain, arrogant, presque vaniteux, on aurait eu envie de lui taillader les lèvres pour qu'il cesse d'arborer cette expression qui contrastait tellement avec son apparence, son physique, ses traits, l'aura tremblante qui émanait de lui. J'avais l'impression qu'il avançait sur un fil à plusieurs mètres de hauteur, vacillant, s'apprêtant à tomber dans le vide à tout moment. J'avais tellement étudier les comportements humains durant mes longues errances de solitudes, que je savais décrypter les gens. La curiosité aidant, je me rendais vite compte des anomalies de caractère, et Lucky n'était pas quelqu'un de foncièrement imbus de lui même. A l'entendre, on aurait cru qu'il était supérieur à tout le monde. Il était tellement affligeant que ça me faisait pitié. Limite je compatissais. « Tu crois peut-être qu'en disant ça haut et fort, tu vas paraître pour une personne honnête qui ne fait pas de différences entre les membres de cette école ? Tu veux peut-être jouer la pacifiste? Sache que s'il y a une hiérarchie, c'est peut-être pour des raisons évidentes. N'oublies pas que je suis capable de te brûler vivante. Alors reste à ta place. Et ne nous met pas dans le même paquet, tu me dégoutes. » Un élève qui récite un texte appris par coeur aurait eu le même ton. Je ne parlais pas fort, et encore bien même je l'aurais fait, je ne souhaitais en aucun cas que l'on nous écoute. Je faisais trop de différences entre les élèves justement, et j'avais tendance à ne pas être quelqu'un de pacifiste dans l'âme. Je ne cherchais certes pas les ennuis et restais discrète, mais il m'arrivait de vouloir mettre le feu au bâtiment et de m'enfuir, juste pour... me libérer cinq secondes ? Et oui, il arrive aux anges de vouloir le mal. De plus, la population de Mystic Hall m'évitait carrément. Qui voudrait d'une amie qui veut absolument tout savoir, qui retient vos moindres gestes et ne vous cache pas les choses ? Personne. M'identifier à ce mec était complètement débile ! Nous étions différents, mais, à y réfléchir, un point commun nous réunissait: nous étions tous deux enfouis sous un mur de préjugés et cachés derrière une carapace plus ou moins fragile. Tout cela me donnait terriblement envie de lui poser une litanie de questions, d'apprendre à le connaître, à puiser ses secrets, à réconcilier ses démons intérieurs. Je me voyais déjà pousser des ailes blanches d'anges gardiens. Mais il ne faut pas voler trop haut si l'on ne souhaite pas se cramer les plumes. Avachi contre l'étagère, il semblait chercher à une réponse, réfléchissant de toutes ses forces pour se trouver une raison, en vain. Ce qui ne faisait que confirmer tout ce que je pensais comprendre à son sujet. Appuyée de profil afin de voir son visage, j'attendais qu'il trouve réponse à mon énigme. Il me fixais et ses yeux pourpre me fascinaient. Leur éclat vif semblait se parer de flammes rougeoyantes qui dansaient dans le fond de ses prunelles. Sans émettre un bruit, il s'approcha de moi. Je déglutis devant la lenteur de ses mouvements. Je me trouvai vite coincée contre l'étagère, le regard baissé vers son visage beaucoup trop près du mien à mon gout. Je sentais même son haleine caresser mes lèvres mais j'osais à peine le repousser. Le silence était lourd, un peu artificiel comme si j'étais devenue sourde, et pourtant j'entendais la respiration posée de Lucky. Mes battements de coeur se firent plus accélérés même si je luttais pour garder mon calme et ma froideur. Je ressentais la sensation étrange qui prédisait une implosion, les joues plus rouge que le sens qui y pulsait. Mais, le jeune homme me mordit le nez. Bon d'accord, je vous l'avoue, c'était complètement idiot et très bizarre. N'empêche que quand il a reculé vivement pour se retourner dans son petit triomphe intérieur, je suis restée collé à l'étagère où il m'avait acculée, tremblante, non pas de peur, mais de gêne. Je déglutis une nouvelle fois. « Comme tout ce que je fais, à rien de plus que de m'amuser. » Je retirais aussitôt tout ce que je m'étais dit intérieurement. Ce type était le mal incarné et je voyais déjà des cornes de démon entre ses mèches brunes en pagaille. M'efforçant de rester lucide et de ne pas péter un câble, je fis un pas en avant, me retrouvant derrière lui, presque collée contre son dos. Je penchai juste un peu la tête, la bouche dans son cou. « Pff. Moi aussi je sais m'amuser, Lucky. Et je n'ai pas peur de me brûler parce que, depuis le début, tu es un vrai mur de glace. »
Je n'ai jamais vraiment affirmé que j'étais un ange à part entière. Et puis, même si une auréole trône au dessus de notre chevelure, on peut tout à fait se permettre quelques hostilités nécessaires quand il le faut. Il le fallait, je ne voulais pas me laisser faire par un mec comme une débutante. En plus, même si cela ne se voyait pas, j'étais plus âgée que lui. Me laisser prendre dans le jeu d'un diable de seize ans qui est le plus exécrable des menteurs, pas question. Il avait une façon de se mentir à lui même hilarante. Mais je passerai pour cette fois la partie psychologie de la chose qui n'intéresserais que moi. « Contrairement à moi, tu ne sais pas du tout qui je suis. Je ne dis pas que je suis dangereuse, mais pas forcément le jouet le plus simple à utiliser. » Je n'étais ni sensuelle, ni énervée, ni hautaine. J'étais moi-même, la petite ange déchue de son nuage pour tout défaire, pour semer le trouble et faire flancher avec de la répartie. Ma couronne de lumière était rose et elle indiquait à quiconque que j'étais différente. Différente car compatissante mais toujours digne. Fragile, c'était forcé. Je ne pensais pas valoir beaucoup, alors autant profiter... |
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Lucky Blaze L'Elite
| Sujet: Re: Je suis une barbe à papa ! ♥ [PV: Lucky Blaze] Dim 8 Avr - 16:50 | |
| C'est moi Simba, c'est moi le roi ! Je vais faire dans la cour des grands, une entrée triomphale « Equilibre instable. Le soleil... te brûle. Petit à petit, te rapprochant de plus en plus, il te consume. Ton cœur, rubis carmin fond sous la pression. La chaleur dévore tes sens, dévore ton âme. Ne t'approche pas trop du soleil... car le gaz qui s'en émane endormira tes émotions. Tu n'étais rien au début, tu demeureras ce rien. Le feu, c'est comme le soleil, c'est trop chaud. Et le chaud... c'est destructeur. Tu te détruis toi même. J'espère que ça ne te rend pas heureux... idiot. » « Équilibre instable. La glace.. te ronge. Petit à petit, tu te formes une barrière gelée, un armure imbrisable. Ton cœur, saphir azur se fortifie sous les coups. Le froid protège tes sentiments, ta fragilité. Ne reste pas trop cloitré dans ta souffrance... car celle-ci endors toute résistance. Ne crois pas que c'est en fuyant les gens que tu ne les blesseras pas. Tu te détruis toi même. J'espère que ça ne te rend pas heureux... idiot. » Lucky le savait. Il n'aurait jamais du approcher cette fille. Il aurait mieux fait d'éviter son contact. Car son odeur délicieuse le rendait fou. Elle sentait la liberté, elle sentait la délivrance. L'agneau rebel qui ouvre les yeux, ce petit être si adorable de part sa différentiation. Il avait envie de la frapper, de la frapper jusqu'à ce qu'elle s'agenouille à ses pieds, qu'elle plie... C'est ce qu'il aurait désirer au plus profond de lui. Il voulait qu'elle arrête ! Mais non, la demoiselle aux cheveux continuait de creuser, d'insister. Il avait mal, si mal, il ne fallait pas qu'elle l'atteigne. Pour la première fois depuis longtemps, il avait cette peur, cette crainte qu'aucune autre chose ne lui aurait provoqué. Et merde... Lentement, chaleureusement, elle venait se coller à lui... il pouvait sentir son corps contre le sien, sa poitrine contre son dos. Il ne souffla mot, fronçant simplement les sourcils. Sa respiration se coupa presque, car cette caresse qu'elle lui avait offerte avec le sourire le réchauffait, l'apaisait. Mais intérieurement. A l'extérieur, il demeurait ce mur de glace, ce mur de glace qui lui seul pouvait contenir son cœur qui brulait, lourdement. Elle vint susurrer ses mots de déesse catin contre sa peau... il brûla encore. De désir et de colère, orage ténébreux grondant. Le tonnerre vint le réveiller de son insomnie passive. « Pff. Moi aussi je sais m'amuser, Lucky. Et je n'ai pas peur de me brûler parce que, depuis le début, tu es un vrai mur de glace. » Il eut un petit sourire en coin. Elle avait parfaitement compris cette sotte. Il se contenta de détourner le regard, serrant les dents. Ses yeux étaient à la fois joueur et mauvais. Ouh! Prenez garde au tricheur! Ce petit diable a plusieurs tours dans son sac et ce n'est pas cet ange déchu qui viendra le détrôner de son règne. Lentement, il attrapa le poignet de la jeune fille. Elle poursuivit. « Contrairement à moi, tu ne sais pas du tout qui je suis. Je ne dis pas que je suis dangereuse, mais pas forcément le jouet le plus simple à utiliser. » Il se mit à rire. C'était une blague ? Avait-elle seulement une idée à qui elle avait affaire ? Il ferma les yeux et puis redevint sérieux. Brusquement il se retourna pour saisir sa gorge qu'il serra dans sa main droite en la cognant contre l'étagère. Il avait attendu que la bibliothèque se vide entièrement pour passer à l'action. Plaqué contre la rangée de livre, il la maintenait par la nuque. Son sourire s'agrandit. Il la regarda dans les yeux, l'air attristé. Douce ironie dégradante et humiliante. Fatalité constante d'une innocence moqueuse. « Je ne sais pas qui tu es ? Je n'ai pas besoin de le savoir... Tu es comme les autres! Faible... Tu cherches à m'aider... Mais je n'ai pas besoin d'aide! Vous êtes tous pathétique à vouloir me connaître! Tu veux découvrir qui se cache derrière le mur de glace? Ce sont les flammes de l'enfer. Tu n'es rien d'autres qu'une pauvre mentaliste arrogante et sotte. » C'était la souffrance qui parlait. Et la rage contrôlée par la douleur. Il en avait que faire de ceux qui voulaient l'aider. Il ne voulait pas oublier... il voulait accepter. Lucky était en fait un jeune homme brisé. Il serra encore plus avant de la lâcher lourdement afin qu'elle tombe au sol. Une fois par terre, il posa son pied sur elle afin de l'écraser au sol. Il n'avait plus l'air de s'amuser... Non, c'était reparti pour le regard dur. Mais ce regard était plus que sévère, il était méprisant. Elle était si... Si quelque chose de différent que ça le dégoutait. Des flammes se formèrent en suspension à côté de lui. Ses yeux rouges reflétaient les étincelles de l'angoisse. « Tu as raison. Un jouet serait amusant, au moins. Mais toi.. » On sentait qu'il craquait. « Toi... tu... » Il finit par reculer, apeuré. « TOI TU N'ES QU'UNE PETITE PUTE! » Et il partit en courant, à travers les rayons. Les flammes se firent de plus en plus haute. Et oui, la bibliothèque commençait à prendre feu.
- Spoiler:
Ouuuuh, je crois que tu lui fais de l'effet le pauvre xDD
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Averroès Berjaede Mentaliste
| Sujet: Re: Je suis une barbe à papa ! ♥ [PV: Lucky Blaze] Dim 8 Avr - 20:18 | |
| Call it what you want it, Call it just a game Call it insane All of these voices Fearless (250 Dark Stars) ~ Falling up Dans son sourire en coin, il m'attrapa doucement le poignet. Mais je ne m'arrêterais pas pour ça. Je n'attendais rien de lui et je savais très bien que je ne lui serais d'aucune utilité. Il avait déjà décidé de s'en sortir seul. Mais je ne voulais pas l'aider, comme si j'étais Superwoman moi ! Je voulais lui faire comprendre, ingurgiter, supporter, accepter sans rechigner, sans jamais plus rechigner. Pourquoi ? Pour donner un sens à mon existence certainement. Il riait, à croire qu'il ne savait faire que ça. Quand il s'arrêta, ce fut pour me saisir brusquement à la gorge. Il me plaqua contre l'étagère devenant violent. Les gens le deviennent souvent quand ils sont dépassés par leurs émotions. Était-il simplement en colère ou y avait-il autre chose ? La bibliothèque était désormais vide, il profitait de cet avantage pour passer à l'action visiblement. Pour le moment, je ne réagissais pas trop, je me contentais de le fixer, alors qu'il me souriait, le regard attristé comme pour se payer ma tête. « Je ne sais pas qui tu es ? Je n'ai pas besoin de le savoir... Tu es comme les autres ! Faible... Tu cherches à m'aider... Mais je n'ai pas besoin d'aide! Vous êtes tous pathétique à vouloir me connaître! Tu veux découvrir qui se cache derrière le mur de glace? Ce sont les flammes de l'enfer. Tu n'es rien d'autres qu'une pauvre mentaliste arrogante et sotte. » De quel droit se permettait-il de me dire que j'étais comme les autres ? que j'étais faible ? Je me retenais vraiment de ne pas lui cracher à la figure, mais j'aurais été vulgaire et ce n'était pas dans mes habitudes. Je me contentais donc de ne pas lâcher son regard, de ne pas baisser les yeux, même si ses mains qui appuyaient contre ma gorge me faisaient mal et que j'avais du mal à respirer. Visiblement il se faisait mal à lui même en m'étranglant presque. En tout cas, c'était ce que son regard traduisait. Il serra de plus en plus fort, avant de me lâcher. Je tombai lourdement au sol en toussant légèrement, sentant encore sa poigne autour de mon cou, j'étais sur de garder quelques marques. J'aurais voulu me redresser mais Lucky m'écrasa avec son pied contre mon dos. Je ne me débattis pas, de peur de me casser une vertèbre s'il devenait franchement dangereux. J'avais le goût métallique du sang dans la bouche. La tête contre le plancher de la bibliothèque, je regardais la surface du sol poussiéreuse et le dessous de toutes les rangées d'armoires qui me faisaient face. « Tu as raison. Un jouet serait amusant, au moins. Mais toi...Toi... tu... » On sentait dans sa voix qu'il commençait à perdre de sa maîtrise, comme s'il angoissait. Je ne bougeais pas, je ne me défendais pas, je restais face contre terre à attendre lamentablement qu'il passe sa colère sur moi. Non pas par faiblesse mais par intelligence. Que dire à un mec qui craque ? Il recula, l'air d'avoir peur. « TOI TU N'ES QU'UNE PETITE PUTE ! » Il passait aux insultes, décidément, je devais avoir déclenché quelque chose chez lui. Mais je ne voyais pas quoi. Il partit en courant à travers les rayonnages alors que des flammes se formaient partout autour de moi, comme une cage de feu. La bibliothèque prenait feu, dévorée par les langues orangées qui se dressaient de plus en plus haut. Je me relevai du mieux que je pouvais en m'éloignant. Lucky risquait d'avoir des ennuis si l'endroit était réduit en cendres et j'avais un pouvoir tellement inutile que je ne pouvais pas y remédier. Je courus, haletante à travers les étagères de livres qui se consumaient. J'avais du mal à expirer. Le mécanisme devenait difficile à exécuter. Au détour d'un rayon, je trébuchai et tombai en avant. Sauf que je n'avais pas vu Lucky et je m'écroulai sur lui pour la deuxième fois de la journée. Un morceau de bois du plancher me rentra dans la paume et les fourmillements dans ma main étaient désagréable. Néanmoins, j'étais pétrifiée au dessus du jeune homme, les yeux plongés dans les siens où la petite flamme dansait encore plus rapidement. La pièce prenait feu presque doucement autour de nous et j'avais très chaud. Car non seulement la bibliothèque devenait un vrai four, mais j'étais rouge de gêne et aussi prise par une autre sensation que je n'aurais pas vraiment su définir et que je m'efforçais d'ignorer. Des larmes d'affolement perlaient à peine au coin de mes yeux. J'aurais voulu le secouer et le vouer aux gémonies. « Tu contrôles le feu, non ? Fais quelque chose ! MERDE ! » Mon visage était si près du sien que nos lèvres se touchaient presque. J'étais appuyée sur les avant-bras, un de chaque côté de ses épaules. Je n'attendais qu'une chose: que les flammes cessent de me brûler les yeux. Que mes ailes blanches cessent de cramer et de devenir noires. |
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Lucky Blaze L'Elite
| Sujet: Re: Je suis une barbe à papa ! ♥ [PV: Lucky Blaze] Lun 9 Avr - 15:56 | |
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« Dis Lucky... C'est vrai que tu as tué tes parents? »
Le feu était en train de ravager la bibliothèque. Et c'était ses flammes à lui... Tout était de sa faute. Comment faire pour réparer tout ça? Il n'en savait rien. A dire vrai, il était d'ailleurs occupé à penser à autre chose. Ou était-elle ? La jeune fille aux cheveux roses... D'ailleurs, il ne connaissait pas son nom. Les noms ne lui ont jamais été très utiles. Il ne les retenait jamais de toute manière. Continuant de courir à travers les couloirs de livres, il pouvait sentir l'odeur du papier brûlé enivré ses narines. Le feu était ravageur, et voir tout ses ouvrages détruits, des livres qu'il avait lu, le blessa fortement. Mais rien n'a faire, il n'arrivait pas à se concentrer pour les arrêter. Les voir grandir aussi rapidement et dangereusement le terrifiait fortement. Mais bordel... Il y avait bien un moyen...
Puis soudain, quelque chose lui fit percuter le sol. C'était son odeur. Il rouvrit les yeux, sourcils froncés, paniqué. Elle foutait quoi là ? Si près l'un de l'autre, il sentit ses joues s'empourprer... Mais il mit cela sur le compte de la chaleur. Rougir à cause d'une fille, ça n'était pas son genre. A croire que Lucky vivait selon un genre, une personnalité qu'il créa. Enfant du diable, faussement diabolique, enfant des ténèbres, faussement malsain. Lucky tenta de la pousser, gêné et surtout toujours affolé par les flammes qui les cernaient.
« Roh mais pousse toi ! »
C'est clair qu'il pouvait être des fois fort sympathique. Mais passons... Il tilta qu'elle s'était blessé que quand elle arracha un gémissement de douleur. Il releva les yeux vers la blessure et eut mal pour elle. Plaqué au sol, il ne pouvait se mouvoir correctement. Et surtout qu'il commençait à fatiguer, sa respiration devenant difficile. Elle finit par lui crier dessus. Lucky pouvait voir dans les yeux améthiste de la jeune fille qu'elle avait peur, mais également qu'elle menait une lutte acharnée en son sein. Il ferma les yeux, les flammes ravageaient déjà son coeur. Il ne voulait pas que ça se passe comme cette nuit là.
« Tu contrôles le feu, non ? Fais quelque chose ! MERDE ! » Et c'est ainsi qu'il commença à comprendre qu'il se devait d'agir vite avant que tout ne disparaisse, avant qu'il ne la perde. Quand il rouvrit les fenêtres de son âme, quand il laissa apparaitre à la jeune fille ses yeux carmins, il n'avait plus l'air effrayé. Il avait ce petit air neutre et impassible, comme à leur rencontre. Il était à nouveau en dessous, soumis par cette sensation si délectable. Il passa sa main dans les cheveux bonbon de la demoiselle et colla ses lèvres aux siennes. Un baiser. Alors que tout se consumait autour d'eux, Lucky n'en avait presque que faire, il se laissa porter par le goût sucré de sa bouche, par l'ultime fragrance qui se dégageait de ses cheveux...
« Hm. »
Il la poussa alors violemment sur le côté. Et même sans lui adresser un regard, il se tourna dos à elle. Il prit une profonde inspiration et se concentra... au point de trembler, au point que sa vue se trouble. Être un membre de l'élite mérite quelques démonstrations non? Il tendit sa main droit devant lui, paume à la verticale et expira doucement. On pouvait voir les flammes se rassembler dans le centre de sa main, aspirer par un tourbillon chaleureux d'orange. Au bout de quelques minutes, le soleil était revenu éclairer les légers dégâts au sein de la bibliothèque. Doucement il tomba au sol, a genoux, épuisé. Le souvenir de cette nuit là l'avait totalement vidé. Et ce baiser presque trop amer...
« C'quoi ton nom, le bonbon ? » Le nouveau surnom... by Lucky. D'un sourire moqueur, il se tourna vers elle, l'air cynique. D'un sourcil qu'il avait haussé, on aurait pu retrouver son petit air hautain habituel. Lucky était bien de retour parmi vous mes enfants... ça faisait même plaisir de le voir lui même mais beaucoup moins quand on sait que c'est pour se cacher derrière un voile d'ironie.
« Parce que j'aimerais savoir qui j'embrasse quand même. »Il passa un doigt sur ses propres lèvres. « Mademoiselle haleine à la fraise. » Et il se mit à rire.
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Averroès Berjaede Mentaliste
| Sujet: Re: Je suis une barbe à papa ! ♥ [PV: Lucky Blaze] Lun 9 Avr - 18:06 | |
| It will all be over and here we are, We're stuck inside this salted earth together. You'll pierce my lungs, My limbs go numb, As my colors fade out. You watch me bleed. Watch Me Bleed ~ Scary Kids Scaring Kids Lucky essayait de se dégager, le visage rougi, surement par la chaleur qui émanait des flammes qui nous encerclaient. « Roh mais pousse toi ! » Il ferma les yeux, comme si c'était le moment de dormir. S'il ne faisait rien, on allait finir par se faire rôtir gentiment entre deux romans. L'odeur des cendres et du papier brûlé m'emplissait le nez et je me retenais de lui tousser au visage, mes poumons luttant pour faire passer de l'oxygène. Je regardai autour de nous avec panique, priant qu'il finisse par agir et nous sortir de là. Quand il rouvrit les paupières, le feu qui y dansait était comme mit sur pause et il ne paraissait plus effrayé. Avec insistance, je plongeai mes yeux dans les siens, appel au secours muet. Son visage était comme fermé, intouchable, impénétrable, impitoyable, quelque chose de soudain intimidant mais aussi très attirant. Je ne l'avais pas encore vu de ce point de vue là, mais dans l'incendie, ses yeux presque rouges, ses mèches brunes en bataille et ses traits parfaits ne paraissait plus vraiment hautain. Je ravalai un hoquet de stupéfaction. Sa main se logea dans mes cheveux et je manquai de frissonner sous le contact de ses doigts effleurant ma nuque. Sans prévenir il pressa ses lèvres contre les miennes pour me voler un baiser. Surprise, j'ouvris de grands yeux sur les siens, nos cils se touchaient. Sa bouche avait un goût étrange, un peu salée comme la saveur des larmes et une note métallique qui ressemblait au sang. C'était étrange mais pas désagréable. Je n'avais jamais imaginé un premier baiser de cette manière, car oui, je n'avais jamais embrassé de garçon auparavant, même à dix-huit ans. Je n'eus pas le courage de le repousser, me laissant faire nerveusement. Il avait choisi son moment, au beau milieu de la bibliothèque qui brûlait. « Hm. » Il me repoussa avec violence sur le côté et se leva. Roulant sur le côté, je restai le dos contre le sol en bois qui crépitait. Je regardai le plafond, les ombres infernales des flammes qui remuaient ensemble se pavanaient. Je trouvais ça beau. Je tournai la tête pour voir Lucky, de dos, une main tendue comme s'il voulait arrêter quelque chose. Le feu semblait aspiré par sa paume. Je l’observais, avec une certaine admiration car j'aurais été incapable d'en faire autant. Je soufflai pour faire sortir toutes les cendres que j'avais inhalées. Je toussai. Un véritable tourbillon se forma et disparut. La bibliothèque retrouva un peu de sa normalité, malgré les quelques dizaines de livres transformés en tas de poussière grisâtre. Des rayons de soleil dorés nous éclairèrent comme pour nous prouver que l'incident était passé. Lucky se laissa tomber délicatement sur les genoux, l'air complément anéanti par l'effort. Je soupirai bruyamment, allongée par terre, les bras en croix. « C'quoi ton nom, le bonbon ? »
Le bonbon ? Mon nouveau surnom visiblement. Pff. Je tournai une nouvelle fois le visage vers lui. Il avait retrouvé son sourire suffisant et me regardait impudemment. Pour trancher, je lui offris un sourire sincère. Je le remerciais franchement de ne pas nous avoir laisser être immolés l'un sur l'autre. « Parce que j'aimerais savoir qui j'embrasse quand même. Mademoiselle haleine à la fraise. » Il passa un doigt sur ses lèvres avant de rire. Je ne comprenais pourquoi il avait fait ça d'ailleurs. M'embrasser. La sensation délicate de sa bouche collée à la mienne me revenait et j'en avais la tête qui tournait. Discrètement, je me passai la langue sur les lèvres où le goût singulier qu'il avait s'était imprégné. Si moi j'avais une saveur sucrée de fraise, ça devait vraiment faire fille cliché, voir ça devait être artificiel et pas terrible. Comme si je m'inquiétais de ses impressions sur le baiser qu'il m'avait dérobé... Je me redressai et avançai à quatre pattes jusqu'à lui, je le contournai pour m'appuyer contre le rebord d'une armoire qui tenait encore debout. Je le dévisageai, un sourire en coin. Me penchant en avant, les joues toujours un peu rosies, je dégageai une mèche chocolat de devant ses yeux. La petite flamme pourpre s'était remise à frétiller ce qui m'arracha un sourire. Je me rassis correctement, même si ma main s'attarda quelques secondes dans les cheveux de Lucky. « Averroès. Et pour ta gouverne, la prochaine fois que tu fais ça, je te mords. » J'esquissai un petit sourire amusé que je dissimulai en détournant la tête. En mon fort intérieur, j'aurais voulu qu'il recommence, sauf que j'avais horreur de tout ce qui était en rapport avec l'amour et les beaux sentiments romantiques à en mourir. Mais curieusement, l'effet électrisant de ce geste de tout à l'heure ne voulait pas s'écarter de mon esprit, même avec tous mes efforts. Ça avait été surprenant mais agréable. En entendant mes propres pensées, je rougis un peu plus. Je levai timidement les yeux vers lui. Ô combien j'avais horreur d'être réservée ! |
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Lucky Blaze L'Elite
| Sujet: Re: Je suis une barbe à papa ! ♥ [PV: Lucky Blaze] Mer 11 Avr - 16:41 | |
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« Oh no I see A spider web it's tangled up with me And I lost my head The thought of all the stupid things I said »
Il tremblait. Son corps entier ne lui répondait plus. Que se passait-il en ce moment? Il y avait simplement cette sensation qui le torturait. Plié en deux, il devait se soumettre. Voilà pourquoi il n'a jamais aimé. Lucky était de ses hommes qui pensaient à la lâcheté des émotions. Il était des hommes qui pensaient que l'amour ou l'amitié, ou encore toute ce genre de relations n'étaient que le reflet de la vulnérabilité des humains. Lucky ne voulait pas s'attacher... il avait bien trop peur. Peur de faire du mal, peur de casser ses jouets tant aimés, comme un petit enfant effrayé. Phobie éternelle... du gamin capricieux. A vouloir trop vite grandir, on peut vomir ses responsabilités. On les avaler trop rapidement. On a voulu les digérer sans pouvoir y arriver. Lucky était comme ça. Un jeune homme stupide dirons nous... ou juste torturé? Il se souviendra de ses flammes qui ravagèrent ce qu'il aimait par dessus tout. Il se rappellera de la chaleur qui emplissait ses poumons. Il se souviendra des cris d'agonie qu'on poussé ses parents qui n'arrivaient pas à sortir de la maison et que le feu dévorait à moitié. Il se souviendra d'avoir couru tellement vite, les larmes ravageant son moindre souffle. Il se rappellera toujours qu'il avait frôlé la vie. Mais ça, Lucky ne voulait pas s'en rappeler. Il voulait oublier ce moment ou il avait failli perdre le contrôle de son monde. Ou il l'a perdu tout simplement. Et cette jeune fille... Cette Ave'... avait provoqué chez lui cette douloureuse émotion dévastatrice. Ce sentiment si blessant manqua de les blesser eux mêmes. « Oh no what's this A spider web and I'm caught in the middle So I turned to run The thought of all the stupid things I've done » En contre plongée, il coulait. A pic.. dans ses yeux améthystes. Il savait qu'il était perdu a jamais. Et dans cet eau rafraichissante, il en oubliait la chaleur du baiser. Il en oubliait tout ses souvenirs qui venaient de regorger. Il sombrait dans les abysses avec délectation. Prisonnier, il ne tenta même pas de s'en défaire. Car il apprendrait à vivre avec. Pauvre soumis … pauvre petit être faible. Il fulminait, de colère. Car il était stupide ce jeune homme. Tellement... Il se tourna vers Ave' et lui rendit son sourire. Délice acidulé... Lucky s'avança vers elle, lentement. Il écrasait les cendres des livres au sol, faisant crisser le papier. Il la prit dans ses bras, n'écoutant pas ce qu'elle disait. Il était subjugué, submergé, balancé. Et même Cupidon s'en branlerait. Il caressa ses cheveux saumon, il effleura sa peau blême. Il était enfin lui, l'ange sadique, le démon innocent. Il avait cette peur qui le tordait. Il avait envie de crier et de brûler le monde pour qu'ils ne restent que tous les deux. Il avait envie de partir loin d'ici... il avait envie de fumer un bâton de dynamite. « And oh I never meant to cause you trouble And oh and I never meant to do you wrong And oh well if I ever caused you trouble Oh no I never meant to do you harm... »
Et lentement, il colla son front au sien. Il la regarda de ses yeux rouges. Car oui, il les avait plus rouge que rouge. Ils étaient chauds, il ferma alors ses fenêtres et fit glisser ses lèvres sur les siennes. Il entra sa langue dans sa bouche pour venir jouer avec la sienne. Ce n'était rien d'autre qu'un qu'il se disait... Et dans cet danse enflammée et amusée, il dansait avec sa comparse. Il s'empourprait que légèrement. Il ne faiblirait pas. Il restera lui. Le petit être torturé de mille et une sensations frémissantes. Et c'est dans un geste déprimant qu'il se sépara d'elle, affichant un sourire moqueur. Il se foutait de sa propre gueule. Elle rougissait, lui aussi. Il ramassa sa cape au sol et la remit et d'un pas lent il se tourna dos à elle, pour sans rien dire, partir. Il disparut telle une ombre. Partenaire des ténèbres, il ne pouvait qu'ésperer la recroiser dans Mystic Hall. Il avait à nouveau envie de gouter l'amertume de ses lèvres, l'odeur du vieux papier sur sa peau. Il avait envie de tourner la page, la page de son propre bouquin. Un vieux manuscrit un peu brulé... et il promet de tout faire pour ne pas cramer celui d'Ave. Parce qu'au final... tout ceci n'était qu'un jeu n'est-ce pas? « Oh no I see A spider web and it's me in the middle So I twist and turn Here am I in my little bubble »
Avant de partir, il eut décidé de faire un petit tour dans le bureau du directeur, de fouiller un peu par ci par là. Les dossiers sont tellement intéressants. Il y a de la matière pour toute poussière comme on dit. Il sortit le dossier du bonbon rose pour regarder ce qu'il l'intéresserait. Il l'emprunta... c'était sur, ce soir, il allait dormir avec... Enfin, vous savez bien mes amis, que tout ceci n'est qu'un jeu. Et il en serait le maitre. Comme toujours! ♥ «They spun a web for me They spun a web for me They spun a web for me... » - Spoiler:
Cela clos le RP pour moi. J'attends ta réponse et je serais heureux d'en ouvrir un autre pour suivre.
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Averroès Berjaede Mentaliste
| Sujet: Re: Je suis une barbe à papa ! ♥ [PV: Lucky Blaze] Jeu 12 Avr - 19:43 | |
| Oh well I woke up tonight and said I I'm gonna make somebody love me
And now I know, I know that it's you, Oh Lucky, lucky, You're so lucky ! Il avança à quatre pattes vers moi. Je détaillai le mouvement de ses bras, ses doigts qui laissaient des empreintes dans les cendres, ses ongles qui faisaient bruisser le papier dans des craquements strident. Ses gestes étaient lents mais précis. Il me prit dans ses bras, sans rien dire. Je me laissais faire, le menton posé contre son épaule. Mais qu'est-ce que je faisais ? Pourquoi j'étais si docile avec lui ? Ce n'était pas dans mes habitudes de sentir mon coeur battre un peu plus fort quand un mec me prenait dans ses bras. Indifférence face aux sentiments, aux émotions, à tout ce fatras de poésie à l'eau de rose et de coeurs enflammés par les rayons ardents de l'amour. Je faisais le mur. Là, je ne savais plus comment on restait de marbre. Je tremblais légèrement, j'avais la tête dans le brouillard, des fourmillements dans le ventre et une drôle de sensation qui me restait en travers de la gorge. J'aurais du lui hurler de reculer, de me laisser tranquille, mais comme un légume, je me laissais guider, m'enfonçant pas à pas dans un jeu dangereux. Il colla son front contre le mien, ses mains gambadants dans mes cheveux, m'arrachant des frissons de plus en plus fréquents, au fur et à mesure que ses doigts effleuraient la peau de ma nuque et traçais une courbe sur ma joue, délicatement, doucement presque tendrement. J'avais l'impression d'être une chose rare. Il me regardait dans les yeux, ses yeux rouges flamboyants me faisant fondre avec leur chaleur, la petite flamme ondulant gracieusement près de sa pupille. Je me sentais perdue, comme aimantée, attirée par lui contre mon gré. J'avais envie qu'il m'embrasse, je respirais déjà fort, sentant le moment arriver. Il prenait plaisir à le faire durer, me sentant désireuse presque affamée, droguée, dépendante. Enfin, il colla ses lèvres contre les miennes. Je sentis sa langue rejoindre la mienne, la caressant pour partir dans une danse enflammée. Il était fougueux, ne rougissait presque pas et me donnait un baiser langoureux que je ne pus m'empêcher de lui rendre malgré mes bras immobiles, tendus, qui soutenait mon poids vers l'arrière, Lucky me forçant à garder position contre l'armoire. Je m'entendis pousser un soupir, presque un gémissement, si peu discret et impudique, qu'il dut le remarquer. Je m'en voulais de ne pas savoir me retenir, de ne pas avoir la force de l'empêcher de m'embrasser avec autant d'ardeur. Je me reprochais d'avoir envie de ses sensations au fond de moi. Puis sans rien dire, il rompit le baiser. J'aurais voulu le retenir, m'agripper à lui pour aller plus loin encore, mais telle un petit ange trompé et décontenancé par ses actes, je restai assise contre l'étagère. Il eut un sourire sarcastique, mais je l'ignorai. Ramassant sa cape, il la remit en faisant demi-tour avant de s'éloigner vers la sortir, m'abandonnant comme tout diable l'aurait fait. Il venait de faire de moi, un tourment. J'avais un seul objectif: le connaître. Transpercer ses secrets, son histoire, son passé... Je voulais encore me laisser immoler dans ses bras. J'étais tenté par lui, par Lucky, par l'élite. Ça tombait sur moi. C'était normal, il fallait que ce soit moi. Qui d'autre ? Je me relevai, dans un nuage de cendres grises et repartit aussi à l'extérieur, comme si de rien était. Il ne me restait plus qu'à prier pour le revoir, qu'il ne m'ait pas pris comme une plaisanterie, que j'aie encore assez d'intérêt à ses yeux pour goûter encore une fois à ses lèvres, au plaisir frissonnant que je ressentais en sentant son regard posé sur moi, ses doigts contre ma peau, sa langue embrassant mes lèvres et sa respiration en rythme avec la mienne. Toutes ces choses avant inconnues m’obnubilaient, je voulais découvrir Lucky. Par tous les moyens et de toutes les façons possibles. Parcourant les couloirs sans savoir où j'allais, mon esprit ne pensait qu'à cela. Qu'à lui. Et je ne pouvais nier, cette envie cuisante qui me martelait le coeur. Disséquez moi, ce dernier est marqué de la flèche de cet abruti de dieu de l'amour. Mais je le nierais jusqu'au bout. Je ne suis pas tombée amoureuse. - Spoiler:
Marque la fin pour moi aussi ! :3 Ravie d'en recommencer un !
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| Sujet: Re: Je suis une barbe à papa ! ♥ [PV: Lucky Blaze] | |
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| | | | Je suis une barbe à papa ! ♥ [PV: Lucky Blaze] | |
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