Shortly before midnight ♥ [PV Lucky]
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 Shortly before midnight ♥ [PV Lucky]

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Averroès Berjaede


Averroès Berjaede

Mentaliste
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MessageSujet: Shortly before midnight ♥ [PV Lucky]   Shortly before midnight ♥ [PV Lucky] Icon_minitimeDim 20 Mai - 13:39


Shortly before midnight ♥ [PV Lucky] 40908010


You’re so hypnotizing,
Could you be the devil,
Could you be an angel.
Your touch magnetizing,
Feels like going floating,
Leave my body glowing. [...]

Kiss me, [...]infect me with your love,
And fill me with your poison,
Take me, [...]wanna be your victim,
(I'm) ready for abduction.

E.T ~ Katty Perry


C'était bientôt l'heure théorique du couvre feu. Autrement dit, il n'y avait pas grand monde à croiser dans Mystic Hall. Surtout dans l'aile droite. Pourquoi venir près des salles de classe quand il n'y a pas cours ? Quand on est débile comme moi certainement. J'étais dans les couloirs, les genoux ramenés à la poitrine, assise dans les couloirs déserts et sombres. Sous une fenêtre, j'utilisais la lumière bleutée de la lune pour lire un bouquin. Il n'était même pas intéressant. L'histoire était endormante, il ne se passait rien de palpitant et les héros étaient tous des idiots finis. Je lisais une ligne sur deux,, histoire de me convaincre que je tuais le temps. Je n'avais pas envie d'aller dormir. Alors, hypothétiquement prête à aller me coucher, je restais seule avec moi-même dans les corridors silencieux du bâtiment. Je ne risquais pas de croiser quelqu'un ici. Les rumeurs s'étaient faites: je traînais trop souvent avec les Elites. Ça dérangeait les autres, même si je ne voyais pas franchement en quoi... Je n'avais pas parlé à Lucky depuis plus d'une semaine, je ne l'avais pas croisé non plus. Après le coup des toilettes, je ne savais pas encore si je devais m'en réjouir ou être triste, déçue, inquiète... Que sais-je encore ? C'était confus de toute façon. Je n'avais pas vraiment de projet de vengeance, un gros manque d'inspiration en fait. J'étais fatiguée de tout.

Je frissonnais légèrement, seulement vêtue d'une chemise blanche très cintrée, avec laquelle j'avais pris l'habitude de dormir. Trop petite, elle dévoilait un peu mon ventre. Mes jambes dénudées par un petit short noir, je n'étais pas en mesure d'avoir chaud à cette heure là. Rabattant les manches relevées de mon haut, je fermai mon livre en le posant près de moi. Je poussai un soupir. Qu'est-ce que je devais faire à présent ? Tous les élèves ne m'appréciaient pas. Je n'avais jamais compris la raison, si c'était mon style, mon attitude, ma réputation, ma réserve. Ce n'était certainement pas mes pouvoirs, loin de là. Que voulez-vous faire avec une mémoire sur-développée ? Je n'étais même pas capable de me battre, et si quelqu'un me voulait du mal, à part lui faire des pas de danse ou une roue, je n'étais pas en mesure de me défendre contre cette personne. Le fait que je sois gentille avec quelques exclus ? Je ne crois pas. Tout est il que ma récente familiarisation avec deux des membres de l'Elite me valait, en plus de tous les rejets habituels, des regards de jalousie. Je m'en fichais, mais à la longue, ça en devenait énervant...

Et Lucky dans tout ça ? Je ne savais plus quoi penser à son propos. Il m'avait tout de même avoué des sentiments confus en retour de mes bredouillements émotifs. Nous avions été jusqu'à perdre le souffle et la notion du temps en nous embrassant. J'avais gardé une marque profonde au dessus de la poitrine, qui s'effaçait petit à petit mais qui restait encore un peu visible. Je n'essayais même plus de la cacher, à quoi bon avoir honte. Personne ne saurait que c'était un Elite qui m'avait fait ça. Bref, je me posais beaucoup de questions et je ne savais pas ce que j'allais faire une fois confrontée au jeune homme. Ce qui était sur, c'est qu'il ne me manquait pas. Enfin, uniquement lorsque je pensais à lui. Et j'y pensais souvent. Donc si, il me manquait. C'était du masochisme à la fin ! Il me faisait souffrir depuis le début, jouait au dominant presque possessif, et je voulais encore lui courir dans les bras. Je ne connaissais pas d'autre mot à cela; j'aimais me faire du mal et que l'on m'en fasse. Pff.

Perdue dans mes pensées, j'en fus tiré soudainement par un claquement de porte. Je sursautai en me penchant en avant pour voir l'extrémité du couloir. Le bruit venait du dortoir des Elites. Je ne voyais rien, l'obscurité était totale au fin fond du corridor d'où provenait l'agitation. Je ramassai mon livre en me redressant, avançant lentement, m'enfonçant dans l'ombre et quittant la lumière rassurante de la lune. Je fis quelques pas avant d'en entendre d'autres en échos. Intimidée ou angoissée, je continuais d'approcher en longeant le mur. Inutile de préciser qu'une fois dans le noir complet, j'eus sincèrement la trouille. J'entendais quelqu'un mais je ne voyais absolument rien. Un frisson me parcourus et je stoppai ma démarche. Je m'enfonçais dans des ennuis envisageables avec une imbécillité déconcertante. Je devais faire demi-tour, c'était plus intelligent.

Quand je fis volte-face, je me retrouvai nez à nez avec un garçon. Surprise, je poussai un cri en reculant comme si je venais de tomber sur un monstre. En remarquant la lueur rougeâtre des prunelles qui me fixaient et le sourire en coin, limite sadique, et les cheveux noirs en bataille, je soufflai de soulagement. C'était Lucky.

« Tu m'as fait peur ! »


J'étais un peu amusée par ma bêtise mais je gardais un air effrayé car je ne m'attendais pas du tout à me retourner sur quelqu'un. Je le dévisageai un moment, me rendant compte que je lui faisais enfin face depuis plus de sept jours...
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Lucky Blaze


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L'Elite
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MessageSujet: Re: Shortly before midnight ♥ [PV Lucky]   Shortly before midnight ♥ [PV Lucky] Icon_minitimeDim 3 Juin - 18:49




Come break me down
Marry me, bury me
I am finished with you

Look in my eyes
You're killing me, killing me
All I wanted was you

I tried to be someone else
But nothing seemed to change
I know now, this is who I really am inside


Une semaine pile. 7 jours sans la voir, sans lui parler, sans la toucher. Après tout c'est ta faute n'est-ce pas? C'est toi qui a voulu ça Lucky. C'est toi qui est parti. C'est toi qui l'a abandonné, sans explications. Alors assume. « J'assume totalement. »
Une semaine pile. 7 jours à lutter. A lutter contre la fatigue et la lassitude. Après tout, c'est toi qui t'est rendu malade tout seul. C'est toi Lucky qui a commencé à couler, alors ne te laisse pas abattre si facilement. « Je vais bien. »
Une semaine pile. 7 jours qui t'ont achevé. 7 jours à rester debout par fierté et par orgueil. 7 jours à déprimer littéralement. La douleur n'est pas que littérature, elle est aussi dangereusement physique. Et ça tu le savais. Alors? Pourquoi? « J'ai triché. »

Jeudi. Jour 1. 8H.
« Mr. Blaze ! Vous allez être en retard pour votre cours du matin ! Il faut vous lever maintenant. Ne me forcez pas à rentrer ! » Un grognement. « De toute façon c'est fermé à clé... » Un soupire et l'abandon. Lucky se resserra dans ses draps, s'enroulant méticuleusement dans les diverses couches de couvertures, de façon à ce qu'aucune partie de son corps ne dépasse de son bouclier. Il avait chaud sous cette épaisse couette mais peu importait. Il se laissa aller, fermant les yeux pour mieux oublier. On aurait pu appeler ça le caprice de l'élite un jeudi matin. C'était peut-être le cas. Dans ce genre de moment, Lucky était non seulement incontrôlable mais en plus indifférent au monde entier. Se refermant dans sa bulle, il préférait se cloitrer dans son malêtre plutôt que de partager avec d'autres personnes. Après tout, qui y a t-il de plus intéressant que de boire un chocolat chaud, décoiffé et enroulé dans les pleds un matin de déprime?

Vendredi. Jour 2. 12H.
« Lucky ! Tu es venu ce matin finalement ! Pas comme hier... ce n'est pas parce que tu fais partie de l'élite que tu peux te permettre ce genre de choses... enfin si, mais non! Nous en rediscuterons! » Un grognement. « Je m'en fous. » Un soupire et l'abandon. C'était tellement facile d'abandonner. Cela lui arracha sur le coup un petit rire nerveux. C'était sur, il allait mal le vivre, il s'en rendit compte que dans le moment ou il put y réfléchir. Il partit s'assoir en classe, le regard vitreux, plutôt vide. Le jeune homme regarda à la fenêtre, l'air tellement taciturne que personne n'osait l'approcher. Il aperçut Ave' accompagnée de Gabriel dans les jardins au loin. Il fronça les sourcils. Elle était sérieuse? Ils étaient sérieux?! Lucky sentit son cœur battre la chamade, ça n'était pas bon du tout. Il posa sa main contre sa poitrine et appuya désespérément pour tenter de ralentir la cadence. Un acte presque inutile et vain mais dont la frénésie soudaine pouvait inspirer pitié.

Samedi. Jour 3. 11H.
« Lulu! Bah alors tu boudes dans ta chambre? Sors un peu! Ça fait un moment qu'on t'as pas vu! Dis... t'es vraiment bizarre ces derniers temps... ça serait pas à cause de cette fille? » Un grognement et un bond direct. Une réaction. Lucky sauta de son lit pour aller ouvrir la porte et empoigner la personne. « Pourquoi tu dis ça? » Il se sentit tellement ridicule qu'il s'empressa de lui refermer la porte au nez sans attendre de réponses. Tant pis, il n'allait aggraver son cas, tous le monde semblait déjà trop en savoir. Il partit se coucher, deux magnifiques dunes sous ses yeux l'accompagnant avec joie dans son sommeil. Ce n'était pas un sommeil profond, au contraire. Tellement léger qu'il était ponctué de petits sursauts angoissés. Et ce fut le cas toute la journée. Et toute la nuit.

Dimanche. Jour 4. 1H.
« Que tous les élèves de l'élite sortent de leur bâtiment! On déclare qu'un incendie a été déclaré dans la chambre 2. Veuillez évacuer au plus vite je répète! » Il avait fui à temps heureusement. Alors qu'il était tranquillement plongé dans ses méandres cauchemardesques... Une étincelle venait de réchauffer doucement son cœur, avant de le consumer, brûlant tout au passage. C'est ainsi que si vous aviez eu la chance de vous trouver dans les parages vers les 1H du matin ce dimanche... c'est avec joie et respect que vous auriez croisé Lucky Blaze, membre de l'élite, sautant par la fenêtre du premier pour échapper aux flammes. Car elles avaient subsister grâce à lui, elles en étaient pas moins incontrôlables. C'était ce genre de réaction qui pouvait arriver lors d'un rêve entre Ave' et Gabriel.

Lundi. Jour 5. 14H.
Sur les toits, il peut se passer plein de choses vous savez... On peut monter pour regarder la beauté d'un ciel nébuleux... ou bien pour gouter à l'intimité lors de l'échange d'un câlin avec son uni... Mais on peut aussi assister à un drôle de spectacle, comme par exemple, une confrontation entre élites, pour souvent des broutilles croustillantes. Gabriel et Lucky se sont battus ce jour là. A cause de cet avocat en sauce nommé Averroes. C'était idiot mais tellement bon. C'était idiot mais tellement involontaire. C'était idiot mais tellement intense. A croire que certains veulent juste s'amuser à faire des remakes de Fight Club. Gabriel et son sourire hautain remontant les horloges de la rédemption... et Lucky qui voulait juste détruire quelque chose de beau. [Voir ICI]

Mardi. Jour 6. Toute la journée.
« Il faut vous reposez monsieur Blaze... vous sortirez de l'infirmerie demain après midi, d'accord? Surtout ne faites pas trop d'efforts pour ne pas réveillez les douleurs de vos blessures. » Un gémissement plaintif en guise de réponse. Cette fois, c'était à lui d'abandonner toute lutte. Tout ce qui avait a espérer, c'est qu'Ave' ne le sache pas et que Gabriel soit suffisamment blessé pour qu'il porte à jamais sur lui les marques de son territoire.

Mercredi. Jour 7. Avant minuit.
Lucky marchait lentement dans les couloirs. Il venait de sortir tout juste de l'infirmerie. C'était plutôt dur pour lui de se remettre car son pouvoir s'intensifiait de plus en plus, péjorativement. Cela devenait presque une torture de devoir le contrôler. A cause des soins, il ne portait pas grand chose sur lui. Rajoutons le fait qu'il était brulant, mourrant de chaud chacune seconde. L'air décontracté, il portait un short et une chemise, à moitié ouverte, ainsi que des grandes chaussettes de sport et des baskets. Sa tête était trempée, à croire qu'il venait de se verser un saut d'eau. Promenade nocturne quand on s'emmerde... Désespérément, il cherchait dans les couloirs sa nouvelle chambre, l'autre ayant brûlé. Puis son regard se dirigea vers ce qui se trouvait devant sa porte. Non.. Non... pas elle. Pas ça. Pourquoi le destin s'acharnait-il? Il poussa un long soupire de détresse et resta planté là devant elle comme un sombre abruti. Le regard fuyant, il le détourna aussi vite qu'elle eut posé le sien sur lui. Le fait qu'elle le dévisage ainsi était une torture insupportable et violente. Son cœur accéléra la cadence encore une fois tandis qu'il avala sa salive nerveusement.

« Bonsoir. »


C'est tout ce qu'il trouva à dire... Un manque d'inspiration surement. Et du regret. Et de l'orgueil. Un mélange de sentiments contradictoires créant un délicieux paradoxe comme on les aime. Il se mordit la lèvre cacha ses bras bandés derrière son dos, pour ne montrer aucun signe de faiblesse. De toute façon, elle devait être au courant. Alors à quoi bon lui cacher? Ne supportant plus cet instant lourd et pesant, il déclara sèchement.

« Je suppose que tu m'en veux. Désolé. »


Encore raté Lucky pour le tact. Tant pis.. une prochaine fois peut-être?
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Averroès Berjaede


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MessageSujet: Re: Shortly before midnight ♥ [PV Lucky]   Shortly before midnight ♥ [PV Lucky] Icon_minitimeMer 20 Juin - 11:50


Shortly before midnight ♥ [PV Lucky] Meguri10


Crucify me, nail my hands to a wooden cross,
There is nothing above, there is nothing below,
Heaven and Hell lives in all of us,
And i've been cast astray.

Crucify Me ~ Bring Me The Horizon


<< 7 jours. Tu sais ce que j'ai fait pendant tout ce temps, Lucky ? J'ai espéré. Comme une conne, je me suis promis de t'attendre, pour que tu vienne à moi, pour que tu t'excuse et que je te pardonne tout sans vouloir me venger. Mais putain, tu es encore plus lamentable que moi. Tu m'as brisée en des milliers de petits morceaux. Je te donne la colle pour me réparer et toi tu piétines les miettes. Tu es pathétique. Tu t'enfonces toi même dans la torture. >>

Il détourna les yeux, se mordit la lèvre, cacha ses mains bandées derrière son dos. Plus suspect, ça n'existait pas. J'étais au courant. Le dortoir des Elites avait brûlé. C'était plus qu'évident que Lucky soit derrière tout ça. Ensuite, il y avait eu une bagarre sur les toits. Apparemment, on ne devait pas en parler car c'était deux membres de l'Elite qui s'étaient battus. Lucky ? Encore lui, bien sur. Avec Gabriel, parce qu'il se sentait menacer, voire même il était jaloux. Il m'avait forcément vu en sa compagnie. Tout le monde m'avait vue.

« Bonsoir. »

Il ne savait plus comment se comporter, et même s'il était persuadé de ne pas paraître faible, je ne l'avais jamais vu dans ce état. J'aurais éprouvé de la pitié s'il ne s'agissait pas de lui. Je me passai une main dans les cheveux, moi aussi très nerveuse. Je n'avais aucune idée de ce que je devais faire et dire. C'était trop compliqué pour moi, moi qui n'avait absolument rien demandé.

« Je suppose que tu m'en veux. Désolé. »

Je suppose que tu m'en veux ? Désolé ? Effarée, je le fusillai du regard, les yeux plus crépitant qu'une dynamite. J'eus envie de lui arracher la tête. Je me sentais tellement humiliée par ces simples paroles. Comment pouvait-il me balancer ça si simplement ?! Ce n'était pas des excuses pour un petit oubli, ou une autre chose banale ! Il m'avait fait croire à des choses qu'il n'était même pas capable d'assumer. Ce que j'aurais voulu, c'est qu'il se remue, qu'il secoue sa carrure de démon pour me prouver enfin quelque chose de concret. Mais non, il continuait d'être aussi lâche qu'avant et se contentait d'excuses minables.

Et si j'avais envie de le détester à la fin ? Il n'était pas venu me voir. Il avait passé une semaine dans son coin à se morfondre. Il avait préféré m'abandonner à la lumière. Il n'était pas galant, ni courageux, ni attentionné, ni protecteur. Il avait frappé Gabriel sans réfléchir, comme un animal possessif, jaloux, qui ne sait pas se contrôler et assumer ses erreurs. Alors pourquoi je m'attachais à lui ? Il n'avait aucune qualité. Je craquais pour des yeux rouges qui me faisaient souffrir. J'étais tout aussi pathétique que lui. Je le détestais. Je me haïssais. Je nous abhorrais.

Je sais très bien que ce n'est pas correcte d'être violente. Surtout de passer ses nerfs sur quelqu'un de déjà vulnérable. Mais merde. Je n'avais jamais envoyé une gifle aussi magistrale que celle-ci. Ma main claqua contre la joue de Lucky et c'était comme si je l'avais plongée dans les flammes. Je ne le lâchais pas des yeux, mes joues inondées de larmes. Il me dégoûtait cet abruti. Il me faisait mal. Je le savais que je devais fuir, maintenant je suis piégée.

« C'est tout ce que t'as trouvé comme excuse ? Tu te fous de ma gueule ?! »

Je lui balançai mon livre à la figure en m'égosillant. Je l'insultai sans pouvoir m'arrêter. Je ne pouvais plus tenir, c'était ainsi. Il m'avait brisée. Mon coeur explosé avait entaché sa chemise et il ne faisait qu'enlever le tissu. S'il voulait que je lui pardonne, il devait laver l’immaculé. Sans les métaphores, je voulais qu'il se fasse pardonner en réparant ses erreurs, pas en les oubliant vulgairement. Il ne souhaitait pas les oublier que quand cela l'arrangeait finalement.

« Si je t'en veux ? Je te déteste ! Tu m'entends ? Je te déteste. »


J'essuyais mes larmes rageusement en envoyant encore mes poings. Mes sanglots étaient trop nombreux pour franchir mes lèvres et j'avais l'impression que j'allais vomir ma colère et ma tristesse. Je frappais le torse de Lucky à ne plus savoir comment, abattant mes poings faibles sur la seule chose à laquelle je tenais. Ironie. C'était celle qui me blessait le plus. Elle répandait mon sang sur les murs et s'amusait à m'ouvrir le coeur pour le torturer. Elle utilisait mes points faibles et me détruisait à petit feu. Je tenais au feu, je me faisais brûler, je l'avais bien chercher. Pourquoi tu me fais ça Lucky ?

« Tu m'as menti. Je te déteste, je te déteste, je te déteste... »

Je te déteste tellement je t'aime. J'étais débile, pathétique, affligeante. Je méritais ce qui m'arrivait, je ne devais pas m'attacher à un mec tel que Lucky depuis le début. Je ne devais en vouloir qu'à moi même. Il m'a menti. Pourquoi m'avouer des sentiments inexistants ?

J'arrêtai peu à peu de le frapper. Essuyant les sillons des larmes sur mes joues, je reculai en tremblant. Je m'éloignai de lui. Quelques boutons de ma chemise avait sauté et j'étais quasiment en soutien-gorge, mais je m'en fichais comme d'un guigne. Je me laissai glisser contre le mur, le visage tourné de façon à ne pas voir Lucky. J'entourai mes genoux de mes mains pour me recroqueviller sur moi-même. Je reniflais encore, mes pleurs ne souhaitant pas se calmer tout à fait. J'avais envie que Lucky me prenne dans ses bras, ou plutôt non; qu'il sen aille. En fait, je ne savais plus vraiment ce que je voulais.

D'une part parce que je l'aimais, et de l'autre...parce que je le détestais.


Spoiler:
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Lucky Blaze


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MessageSujet: Re: Shortly before midnight ♥ [PV Lucky]   Shortly before midnight ♥ [PV Lucky] Icon_minitimeMar 3 Juil - 19:24

« Je t'avais promis. Je m'étais promis. Je t'ai trahi. Je me suis trahi. Je suis perdu... dans un labyrinthe sans aucune porte. J'ai mal Ave'. J'ai mal. Et c'est une douleur inconnue, quelque chose qui vient de surgir. J'ai fait exploser ton cœur et mon âme avec. Et mon cœur? C'est de la pierre et tu le sais. J'aimerais tellement jeter ce cailloux qui me rend si lourd dans le fleuve de tes larmes. »

Il la regarde, en silence. Des airs choqués, lui qui était si perdu... il venait de trouver une porte de secours. Ou plutôt... Une porte de sortie. Mais elle était verrouillée... comme le cœur d'Ave. Il l'avait fait tellement souffrir. C'était pitoyable. Il se dégoutait tellement. Il regrettait amèrement. Mais comme toujours, il n'en avait pas conscience. Comment pouvait-il être ainsi? Dénué de qualité, de réflexion? Il n'était qu'un cauchemar... Une douce malédiction qui détruit lentement. Des vices noirs et dégoulinants d'impureté. C'était lui, c'était Lucky. Le gamin qui pleurait pas. Le gamin aux mille et une bêtises. Le gamin détesté. Le gamin incapable de détester.

Il s'excusait rarement. Mais là, il avait eu la décence d'accomplir cette tâche délicate. Mais cela ne semblait pas suffisant. Pourquoi? Il ne comprenait toujours pas. Pourquoi elle pleurait? Pourquoi elle le détestait? Ses cris résonnaient dans sa tête comme des coups de feu. C'était douloureux. Jamais quand quelqu'un lui hurlait de telles atrocités, Ô dieu jamais, cela ne lui aurait fait pareil effet. Une boule au ventre, une peur adorable.. il devenait faible. Non... que lui arrivait-il?! Ce gamin fort et impétueux... il perdait de sa force, inexorablement. Tentant vainement d'éviter les yeux haineux de la fille qu'il aimait, il plongeait dans le gouffre des regrets.


« C'est tout ce que t'as trouvé comme excuse ? Tu te fous de ma gueule ?! »

C'est comme si elle venait de lui foutre ses excuses sous le nez pour bien lui faire sentir leur odeur de merde. Il recula d'un pas, assommé par les grossièretés qui suivirent. Outré et presque blessé, il tenta de se remettre en questions pendant les quelques secondes qui suivirent. Impossible d'avoir les idées claires. Il s'en suivit les : « Si je t'en veux ? Je te déteste ! Tu m'entends ? Je te déteste. » Il éclata de rire. Haha ! Un rire nerveux et oppressant. Un rire fou et angoissant. On le détestait, c'était juste comme d'habitude. Il aurait pu partir en continuant ses éclats violents d'amusement en se disant que le tour était joué mais non... il cessa progressivement. « Tu m'as menti. Je te déteste, je te déteste, je te déteste... »

Il se pétrifia simplement. Les larmes montèrent. Depuis ses 7 ans, il n'avait pas pleuré. Depuis l'incident, il n'avait pas versé de chagrin. Il se souviendra pour l'éternité d'Ayden lui annonçant la mort de ses parents, et de s'être jeté dans ses bras pour pleurer. Il avait fait la promesse que ce serait la dernière fois. Alors pourquoi?! Pourquoi maintenant? Silencieux et névrosé. Les gouttelettes arc-en-ciel glissant sur le contour de ses joues. Ses yeux rouges devenant dans un dégradé, nébuleux, embrumé, perdant leur intensité. Il resta debout, droit comme un piquet à la regardé, les paupières écarquillées. Puis dans une perte d'effort, il tomba à genoux, devant elle. S'accrochant au pan de sa chemise, il se raccrocha lamentablement, pris d'un coup de folie.

« Ne m'abandonne pas ! Non ! NE ME LAISSE PAS ! »

Il avait du mal à ravaler ses sanglots qui l'étouffaient. Il avait perdu son calme légendaire, son sourire en coin. Non, il était complétement fou. A tirer sur sa chemise comme un petit chien suppliant, il l'avait carrément arraché. A tirer, il avait déchiré son bandage, laissant apparaître sa brulure. Faible... il était devenu dépendant de son propre jeu. Il était devenu comme toutes ces personnes amoureuses et pathétiques. Il se faisait peur. MAIS PUTAIN! Qu'est-ce qui lui prenait?! Et c'est à ce moment là, blotti par terre comme un chien galeux, laissant s'en aller des larmes retenu pendant 9 ans, qu'il se rendit compte qu'il l'aimait.

« Je t'aime. »


Un murmure d'enfant. Ça y est... il avait avoué. Ce secret qui fait mal. Cette redoutable addiction. Il avait joué. Il avait parié. Il avait perdu.
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Averroès Berjaede


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MessageSujet: Re: Shortly before midnight ♥ [PV Lucky]   Shortly before midnight ♥ [PV Lucky] Icon_minitimeLun 16 Juil - 18:28

Shortly before midnight ♥ [PV Lucky] 120716084117435402

You show me hell in the most beautiful light
Your lies disguised as alibis
You know you're hell behind your beautiful eyes
A feeling I can't fight

Reprobate Romance ~ Blacklisted Me



Et il avait rit. Il ne savait faire que ça. Rire, encore, toujours. Et ses piaffements méprisants me hantaient Mais j'avais eu raison de lui, enfin. Avant de détourner lâchement le regard, je l'avais vu. Planté au beau milieu du couloir, les bras le long du corps comme un patin abandonné. C'était dans son regard rouge, fixe, vide de sens et d'émotions que des larmes avaient surgit. Je l'avais poignardé en plein coeur et des sillons miroitaient sur ses joues. Tu es contente de le voir pleurer ? Avoue. Ce n'était pourtant pas de la satisfaction, plutôt un mélange de stupeur et de rancune maladive. Je venais de faire pleurer quelqu'un. Et pas n'importe qui. Lui. Lucky. Mais merde ! Il ne se gênait pourtant pas. J'avais l'impression de ne faire que ça depuis le début, déverser ma rage par les larmes. Frustrée, je tremblotais en ravalant difficilement mes sanglots.

« Va-t'en ! Je ne veux plus te voir... »

Pourquoi ce murmure étranglé alors que je ne voulais pas qu'il s'en aille. C'était trop confus dans ma tête pour que je décèle la moindre étincelle de raison. Alors pourquoi j'arrivais encore à le chasser. Je devenais folle ? Je n'avais plus de contrôle sur mes paroles ? Est-ce qu'une démence quelconque me prévenait du danger qu'était ce jeune homme pour mon coeur d'ange ? Lucky. Si beau, si sur de lui, si sadique et joueur. Il pleurait. Les larmes de cristal s'écrasaient sur le sol du couloir, et chacune d'elle transportait un aveu de sa faiblesse. S'avouait-il vaincu ? Il tomba à genoux comme emmené par la gravité d'un gouffre. Il se saisit d'un pan de ma triste chemise et je me forçais de l'ignorer.

« Ne m'abandonne pas ! Non ! NE ME LAISSE PAS ! »

Il tirait comme un aliéné sur le tissu blanc, s'efforçant de respirer malgré la force de ses sanglots. Il s'étranglait dans ses pleurs. Il était là, devant moi, à me supplier. Un fou. Fou amoureux ? Il déchirait ma chemise en s'acharnant dessus et j'avais du mal à faire semblant. Je me trouvais immonde d'ignorer si lâchement les cris de celui que je pensais aimer. Comme une folle. Depuis quand on aime un défaut ? Lucky n'était qu'une tâche dans ma vie, elle devenait indélébile et je frottais de toutes mes forces avec du javel pour la faire partir, mais rien n'y faisait. Comme par magie elle réapparaissait, encore plus tenace. Et si je cédais cette fois ? Si je laissais cette tâche rouge m'envahir, m'engloutir et me détruire ?

Puis soudain, de la même manière qu'elle était survenue, sa crise passa. Il se recroquevilla lamentablement contre moi en haletant. Je pouvais dire adieu à mon haut, il était fichu, il y avait des fils blancs décousus partout. Un vrai sauvage ce Lucky. Je jetais un oeil sur son corps blotti contre mes genoux. Il tremblais encore. Ses yeux, ternes, n'avait plus aucun reflet rouge flamboyant. On les aurait dit marron, comme n'importe quels yeux. Sa tignasse en bataille s'emmêlait sur son front. Il n'avait rien d'effrayant, de menaçant, d'intimidant. Il ne ressemblait même plus à ce qu'il était. C'était uniquement de ma faute. Pitié ! Oui, je me complaisais à aimer quelqu'un de sadique, de compliqué, d'impulsif. J'aimais me morfondre sur mon triste sort d'amoureuse pathétique. C'était tout aussi débile que de venir au monde. Les griffes de la poigne de l'amour se refermaient sur moi et il m'était désormais impossible de lutter. Même avec toute la force de l'univers, on ne lutte pas contre ses sentiments. On a un coeur, on l'arrache, on le donne à quelqu'un d'autre. A celui qui le fait battre et se débattre. A lui. A Lucky.

« Je t'aime. »

Un petit murmure cachait entre deux pleurs. Il le lui avait dit, clairement, simplement. Il venait d'avouer, de cracher le morceau qu'il avait en travers de la gorge et qui l'empêchait de respirer. Les choses tournaient au mélodrame. J'avais un mec à mes pieds qui pleurait parce qu'il voulait s'excuser, parce qu'il voulait me garder, parce qu'il m'aimait. Des larmes dévalaient ses joues et moi je le regardais, incapable de ressentir la moindre compassion pour lui. Car je le savais plus fort, je le pensais plus courageux, je l'imaginais plus possessif. Jamais je ne l'aurais imaginé dans un état pareil. Je me disais qu'il allait m'obliger à le regarder, me forcer à oublier tout ce qu'il s'était passé. J'étais sure qu'il allait me plaquer de nouveau contre un mur, m'empêcher de bouger pour me voler des baisers ardents. Je pensais qu'il allait m'immôler, continuer de me faire souffrir et me torturer avec délicatesse. Qu'il n'était rien d'autre qu'un délicieux chasseur traquant la plus naïve des proies. Je m'étais accoutumée à l'idée d'être maso, d'avoir la place de soumise dominée par tout ce qui l'entoure. En ce qui concernait l'amour. Voilà, je m'arrachais le coeur, et je le donnais. A personne d'autre que lui. Lucky.

Je me levai. Je le laissai glisser le long de ma jambe pour me remettre debout. Qu'est-ce que je faisais ? Je fuyais ? Peut-être. J'eus le mouvement de volte face, je pensais tracer ma route loin de lui. Et rien que de l'imaginer me regarder, de dos, partir loin de lui, je me faisais du mal. J'avais les larmes qui me montaient aux yeux rien qu'en songeant qu'il me voyais m'éloigner, le quitter, l'abandonner, le tuer. Je ne voulais plus le voir si désespéré, à bout de souffle, agonisant sous ses propres sanglots. Alors, je stoppai la manœuvre. Je repartis à mon point de départ. Je courus jusqu'à lui et me laissai tomber sur son corps à demi avachi par terre. J'étais rouge, cramoisie. De confusion, de colère, d'amour, de honte. De n'importe quelle émotions qui me submergeaient. Agrippée à son t-shirt, à regarder les brûlures sur ses poignets dont les bandages avaient étaient arrachés, je me remis à pleurer. Juste un peu.

Je m'essuyai le visage, à califourchon sur Lucky. Je n'en menais pas large. Je n'étais décidément qu'une fille inutile, qui pleure pour rien. Pas pour rien, parce que je l'aime. Je me penchai en avant, une main de chaque côté de sa tête pour prendre appui sur mes avant bras. Je n'eus pas à chercher, ma bouche se colla d'elle même contre celle du jeune homme. Juste un baiser. Je rouvris les yeux et me redressai en tentant de sourire, les joues à vifs.

« Pitié. Je t'en supplie. Redis moi ça à la façon Lucky. »

Tu es pitoyable Ave'. Pi-to-ya-ble ! Tout ce qui comptais à présent, c'était peut-être que je l'aimais et rien d'autre. Qui sait ?

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