Psychique, entrez dans le monde de Mystic Hall, où seuls les détenteurs de la Marque connaissent votre secret. |
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Renzou Crimson Sibyllin
| Sujet: Fresh Mint ~[PV Ariel]~ Jeu 29 Déc - 12:34 | |
| Il n'est pas rare que je sorte lorsqu'il ne fait pas trop froid, mais dans une journée telle que celle-ci, il est étonnant de me voir me prélasser sur l'herbe, non loin du bâtiment principal. Le soleil rasait le sol, à vrai dire, pris d'insomnie, je m'étais promené toute la nuit. Ayant croisé quelques élèves, je les avait ramenés jusqu'à leurs bâtiments. Pour finir cette longue nuit, je m'étais allongé, et puis j'ai fini par m'endormir. Lorsque les premiers rayons du soleil m'ont éclairés, cette lumière rougeâtre m'a réveillé, mais je suis resté là, j'étais tellement bien.
Les minutes défilèrent, le soleil restait bas mais sa lumière perdait de son rouge. Je m'étirais doucement lorsqu'un oublié me tomba dessus. Littéralement, il fuyait... le vent, lorsqu'il s'écroula de tout son poids sur moi. J'eus beau essayer de l'attraper, je n'y arrivais pas, il se remit à courir. Je me levais alors à mon tour, pour le pourchasser. Lui courant après, je n'arrivais pas à savoir qui il était, et mes chevilles commençaient à se plaindre, une course dans l'herbe c'est pas l'idéal. Comment faisait cet imbécile pour courir si vite et sans s'arrêter sur de l'herbe. Le garçon tourna, mais lorsque je voulu faire de même, mon pied glissa sur de l'herbe encore humide, et je m'écroulais de tout mon long sur le sol.
Me relevant doucement, je me dirigeais dans la direction qu'il avait prise, me retrouvant sur un chemin de gravier. Regardant autour de moi, je ne vis personne de suspect, ni même le mec qui m'étais tombé dessus. Je me mis alors à marcher en observant chaque personne. En cette fraiche matinée, j'étais vêtu d'un t-shirt marron, avec une veste en cuir, ce col « dracula » comme je le nomme m'allait à ravi, enfin non, tout ma vas. J'exagère bien sûr, je ne m'aime pas autant. Quelques colliers descendaient jusqu'à mon ventre, mais ne me gênaient pas, étrangement. Un jean assez large couvrait mes jambes et mes chaussures noires étaient banales. Oui, une description de moi même, j'aime en faire, c'est parfois utile.
Alors que je cherchais encore ce crétin qui m'étais tombé dessus, j'entrais dans le jardin de menthe, une forte odeur vint me titiller les narines, me donnant terriblement fin. Cette odeur de menthe mélangée à d'autre herbes était très agréable, mais elle me donnait bizarrement envie de manger un hamburger frites.... Ce sera surement mon repas de midi. Marchant ainsi dans ce grand jardin, je décidais de m'asseoir sur un banc, non pas pour me reposer, mais juste pour profiter un peu de ce lieu tranquille.
Il y avait très peu de gens, et beaucoup de verdure, l'endroit était calme, doux, légèrement humide, mais avec la fraicheur du mois d'hiver, ca ne dérangeait pas particulièrement. J'approchais d'un banc blanc et m'assis ici, observant l'endroit, magnifique, sublime, parfait pour me reposer, pourquoi n'y avais-je pas pensé plus tôt ?
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Ariel P. Lawford Exclu
| Sujet: Re: Fresh Mint ~[PV Ariel]~ Lun 16 Jan - 19:41 | |
| L'adolescent releva la tête, son corps secoué par un léger sursaut de surprise en sentant quelque chose s'asseoir sur le banc où il se prélassait comme un lézard sous le trop rare soleil hivernal. Il ouvrit un œil pour observer l'importun qui venait d'interrompre ce qui allait vite devenir une sieste matinale : un adulte à la chevelure assez singulière par sa longueur et sa couleur. Il esquissa une légère moue un brin perplexe sur l'étrange individu qui lui était évidemment familier, un brin agacé d'être dérangé. Il n'imaginait pas trouver un sibyllin à une heure aussi matinale dans un endroit aussi désert, vidé par le temps qui file et les contraintes du quotidien. La cloche annonçant le début des cours avait déjà résonné à l'intérieur du manoir, les adultes devaient déjà voguer à leurs travaux à l'intérieur de la minuscule ville. Ariel n'avait rien à faire ici mais certainement que le nouvel arrivant non plus. Le jeune Lawford étendit ses jambes devant lui de tout son long, étirant ses muscles après ce demi-sommeil où vacillaient et se confondaient présent et passé, réalité et rêve. Une fine buée s'échappa de ses lèvres alors qu'il renversa sa tête en arrière, laissant pendre sa chevelure de jais dans le vide. Il était étonnamment confiant face à son voisin, étrangement calme et abordait cette fierté que beaucoup de Mentalistes appelaient de l'arrogance. Une fierté qu'un Exclu était interdit d'avoir, insecte en bas de l'échelle, considéré par beaucoup comme pire que rien. Certainement que l'adulte le reconnaîtrait, peut-être l'avait-il déjà traîné jusqu'aux bureaux des Directeurs après une de ses nombreuses bagarres. Peu importe, il haïssait ce type pour la simple raison qu'il était un sibyllin aussi gentil qu'il puisse prétendre l'être. Plus encore que l'Elite ou les Mentalistes orgueilleux. Parce que tout était de leur faute, entièrement. D'abord, l'idée avait germé lentement et avec les années elle avait mûrie jusqu'à devenir une conviction. L'adolescent n'était pas de ceux qui réfléchissent longuement sur un sujet, c'était ainsi, point. Parce qu'un d'eux s'était trompé, l'avait pris lui au lieu d'Anna. Pourtant, il ne pouvait s'empêcher d'être au fond assez tendu. Il avait avec le temps développé une certaine méfiance à cause de l'environnement hostile qu'était le manoir. Toujours sur ses gardes comme si la moindre personne qui se présentait à lui allait d'un instant ou l'autre essayer de le rabaisser, de l'écraser un peu plus et l'éloigner de son but. Évidemment que le Sibyllin l'ayant enfermé dans cette prison ne se souciait pas de son sort, évidement que les autres non plus et évidemment qu'aucuns d'eux ne pourraient comprendre. Parce qu'avant, ils avaient eux aussi été des Mentalistes qui méprisaient ou ignoraient les Exclus, parce qu'aucuns d'eux n'avaient connus le traitement réservé à quiconque avait le malheur d'être dépourvu de pouvoir. Ni l'homme à côté de lui, ni celui qu'il croiserait dans les couloirs en rentrant ne pouvait imaginer. Ils se contentaient de regarder, intervenant seulement si cela troublait l'ordre public ce qui faisait perdre à ces personnages une certaine humanité. Peut-être fallait-il en manquer cruellement pour enlever tous ces enfants à leurs familles et les jeter ici ? Leur arracher toute leur vie, tout ce qu'ils aimaient. Son voisin ne pouvait donc pas saisir ce qui pouvait le pousser à rester sur ce banc plutôt que de suivre les cours et de s'écraser comme la plupart des Exclus l'avaient toujours fait, du moins d'après ce qu'on leur racontait. Il ne pouvait certainement pas voir l'intérêt d'éviter un cours d'éducation sportive qui avait lieu à la place de maîtrise de dons, ni ressentir l'amer sentiment que quelque chose manquait. Ce minuscule don, aussi inutile soit-il, qu'on n'avait même pas eu la bonté de lui accorder, laissant des hommes en noire le jeter sans pitié dans ce monde. Ce sentiment d'impuissance qui l'avait suivi tout le long de sa vie et contre lequel il se battait avec une énergie tenace qui pouvait presque être qualifiée de bêtise. « Fait froid aujourd'hui pour une ballade. » lança-t-il d'une voix rauque et mal réveillée. Quelle idée aussi de venir faire la sieste dans le froid plutôt que de rester sous ses draps, malheureusement, on l'en aurait tiré contre son gré et pas un seul café n'était ouvert à cette heure-ci. D'ailleurs, on l'aurait certainement jeté dehors s'il avait tenté de s'y endormir tranquillement. Derdrès l'avait encore réveillé en pleine nuit pour une idiotie, le tirant de son sommeil, lui faisant traverser le manoir glacé pour la secourir comme un prince volant aider sa princesse en détresse sans qu'il puisse réellement expliquer ce qu'il le motivait ou quand il avait fini par s'attacher à cette excentrique bout de femme aux cheveux roses. Ariel tâtait avec méfiance le terrain, faisant un effort sur son caractère naturellement peu bavard pour essayer de situer la position de son compagnon sur sa présence ici. Proposant implicitement un pacte simple : faire comme si aucuns d'eux ne se connaissaient, comme si lui l'élève était gentiment à son cours et comme si lui le sibyllin à son poste pour faire régner l'ordre. Comme si ces instants où deux âmes vagabondaient dans deux directions certes très différentes mais dans le but commun d'échapper aux contraintes du quotidien certainement, n'avaient jamais eu lieu. « Surtout à une heure pareille...» Il n'était pourtant pas celui en position de force, il le savait pertinemment et bien qu'il tentait de paraître tout à fait décontracté, ses muscles s'étaient tendus malgré lui, comme sur leurs gardes.
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