Psychique, entrez dans le monde de Mystic Hall, où seuls les détenteurs de la Marque connaissent votre secret. |
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| [PV Ariel~ Averse acajou et café noir, de monde | |
| Auteur | Message |
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Cersei-Sappho Hamilton Exclu
| Sujet: [PV Ariel~ Averse acajou et café noir, de monde Dim 12 Fév - 14:52 | |
| [Pour musique.]Plic ! Ploc ! Plac ! Des bottines qui claquent ! Et des flaques !
Montrueuses, béantes, les flaques ! Elles avalent tout, sur le macadam luisant. Le tonitruement des éléments masquent des halètements, saccadés, à bout de souffle, aspirés par la respiration de l'averse. Un manteau de pluie, jaune comme pour les pêcheurs, trempé et luisant, qui crisse au moindre mouvement. Et Cersei, là, lasse, courant, assaillie par le déchaînement du ciel. La bruine de pluie devient hallebardes, puis, subitement, de hallebardes à grelons, et son regard éperdu devenant, lui, paniqué et tordu par cette douleur sourde se faisant de plus en plus vive. Le monde autour d'elle crie et s'agite, mais Cersei, elle, ne cherche qu'une issue, vaillamment. Bien sûr, son corps, lui, est à bout, ne veut que se coucher là, sous la grèle pour enfin avoir le droit de respirer, mais elle, elle réfléchit et sait que jamais se coucher là ne la mettra à l'abri. Alors qu'une issue est si proche. Là ! Un flou rouge où tous se précipitent ! Cersei bousculant ceux qui tentaient d'entrer, s'excusa, puis franchit enfin ce refuge bien heureux, remerciant intérieurement elle-ne-sait-qui de lui avoir offert cet asile fortuit. La belle rousse ôta alors sa capuche et une pluie acajou s'étendit sur ses épaules, ruisselante, flamboyante. Son visage, rougi par le froid et la course effrenée, était plus adorable que jamais, aussi adorable que celui d'un ange, et pourtant, l'ange passa inaperçu, car tous semblaient occupés à leurs propres soucis. Un enfant pleurait, une mère tentait de le consoler, un homme lisait le journal en regardant d'un mauvais oeil les arrivants, un garçon jouait à la console en attendant que l'univers enfin cesse de pleurer. Le café était bondé, il n'y avait pas de place. Cersei aperçut alors un visage connu. Un exclu, auquel elle n'avait jamais osé s'adresser. On attribuait tous les défauts du monde à ce garçon, et même si Cersei était la dernière à se préoccuper des rumeurs, il y avait quelque chose chez lui qui lui faisait peur. Sans doute ce regard fermé, qui se voulait malveillant, ou bien cette souffrance qui semblait déchirer tout son être et qui lui renvoyait à la face toute sa propre douleur. Cersei offrit son manteau au serveur qui lui proposait de l'accrocher, sans quitter des yeux cet adolescent qui l'avait toujours laissée interrogative. Aujourd'hui, peut-être aurait-elle le courage de lui parler ? Elle se rendit tout d'un coup compte qu'elle le regardait avec trop insistance et détourna vivement le regard. Enfin, sans lui en avoir réellement commandé l'ordre, son propre corps commença subitement à bouger dans sa direction. Avant qu'elle n'ait pu se l'interdire, Cersei s'était plantée, là, devant la table d'Ariel et entendit brutalement sa propre voix - toute chuchotée qu'elle était, sa voix lui fit l'effet d'un hurlement - s'exclamer : « Sacré déluge, hein ! J'peux m'asseoir ? » Et avant d'avoir obtenu une seule réponse, son corps s'était déjà assis. Cersei aurait voulu hurler qu'elle n'y était pour rien, s'excuser et repartir en courant sous le torrent, mais au lieu de cela, elle se sentit sourire et rougir, baisser les yeux et les remonter ensuite lentement vers le regard d'Ariel. Tout en tournant ses boucles rousses pour les essorer, Cersei se rendit soudain compte qu'elle n'avait jamais vraiment regardé Ariel. Elle s'était toujours arrêtée à cet air buté qu'il avait, sans remarquer combien en fait, il était son genre. Trop craquant, avec son regard sévère et ses airs de bourrins mal léché... ! « Alors, que fais-tu là ? » Elle se serait giflée. Elle s'était incrustée, et voilà qu'elle se permettait d'être indiscrète. Un serveur passa, Cersei le héla et commanda un capuccino. « Si tu veux quelque chose, je te l'offre ! » s'exclama t-elle, ravie, en riant gentiment, après avoir remarqué que la consommation précédente du garçon était presque terminée. Elle se sentit un peu comme un kidnappeur ayant pris en otage un enfant. Elle fit une moue un peu gênée et parcourut la salle du regard afin de dissimuler sa timidité. Le café, pourtant tumulteux de bruits et de mouvements, lui parût incroyablement calme en comparaison du flot brutal au dehors. Elle respira doucement et sourit. Voilà une belle occasion d'en apprendre plus sur un de ses compagnons de déroute.
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Ariel P. Lawford Exclu
| Sujet: Re: [PV Ariel~ Averse acajou et café noir, de monde Dim 12 Fév - 23:46 | |
| Il pleut. Simple constatation. Les gouttes dégoulinent le long des vitres, débordent des gouttières, coulent le long des murs. Comme un jour de pluie si familier. Amer souvenir. L'adolescent détourne lentement les yeux sur l'intérieur du café, le visage encore trempé par la pluie. Une foule de gens, une masse d'inconnus qu'il n'avait pas plus envie de connaître. Un enfant en larmes, un homme qui luit son journal, un vieillard et sa petite fille, un couple tendrement enlacés. Des gens qui attendent que la pluie se calme. Les serveurs passaient entre les tables, débordés par le monde. Le bruit des assiettes que l'on pose sur le comptoir, les cuillères qui percutent les tasses, les chuchotements. Et lui, Ariel, seul à sa table qui maudit le temps de l'avoir forcé à se réfugier ici et plus encore sa bêtise de ne pas avoir pensé à prendre quelque chose pour se protéger des averses. Lui, qui maudit les nuages d'être si longs à déverser leurs larmes alors qu'il a bientôt fini son chocolat chaud. Quelqu'un entra mais seul le jeune Lawford sembla y prêter attention, seul l'adolescent semblait n'avoir rien d'autre à faire que fixer la porte d'entrée du petit café. Une adolescente entra, enlevant sa capuche pour laisser découvrir sa chevelure rousse. Il la connaissait. Une exclue, ils étaient si rares qu'il les connaissaient tous, de loin du moins. Mais il ne s'était jamais intéressé à elle plus particulièrement qu'à une autre, il n'en avait jamais eu l'occasion ou l'envie. Ariel aurait été aveugle s'il n'avait pas vu qu'elle le dévisageait, certainement qu'elle l'avait reconnu, après tout il était loin de passer inaperçu dans les couloirs de l'école. Il ne détourna pas les yeux contrairement à la rouquine, n'affichant aucune expression autre qu'une certaine lassitude. Ce qui le surprit réellement fut qu'elle s'avance vers lui alors qu'il avait mentalement prédit qu'elle passerait son chemin. Tout d'abord parce que tous les torts qu'on lui attribuait ne le rendait pas très attirant et qu'il était loin d'avoir le caractère enjoué et engageant qui permet d'aborder les gens avec facilité. Non, lui n'allait jamais vers les autres. Il connaissait des gens mais ne faisait pas le premier pas simplement pour papoter sous un arbre comme si le monde était merveilleux. Et ensuite parce qu'elle semblait plutôt du genre à éviter les problèmes qu'il lui apporterait, elle semblait à être du genre à lire des livres pendant des heures et mener une existence assez calme. « Sacré déluge, hein ! J'peux m'asseoir ? » Mais elle ne lui laissa même le temps de répondre et s'assit sur la chaise en face de lui. Comme seule réponse, il lâcha un petit grognement vague qui semblait vouloir être une approbation. On avait fait plus bavard mais les langues se délient souvent avec le temps. Ils en avaient sûrement pour une heure encore vu la quantité de pluie qui tombait dehors. L'exclu reposa son regard sur la fenêtre embuée qui l'empêchait de voir l'extérieur, observant sa nouvelle compagne pour la soirée du coin de l'œil. Une apparence fragile et juvénile s'approchant plus de l'enfant que de la femme, plus mignonne que véritablement élégante. La nouvelle arrivante semble bavarde ou gênée, sûrement les deux. Elle agissait comme s'ils se connaissaient depuis fort longtemps alors que c'était la première fois qu'ils s'adressaient véritablement la parole, ponctuant sa conduite de gestes gênées. Mais l'adolescent ne broncha pas, pas plus qu'il ne répondit. Y avait-il d'ailleurs une réponse à cette question ? Ne faisait-il pas la même chose qu'elle ? Attendre que le pluie s'arrête. « Un chocolat chaud » lui répondit-il d'une voix un peu rauque à cause d'une toux assez récente et continua à l'attention du serveur : « J'le payerais. » Rien de très engageant là-dedans mais Ariel acceptait plus que difficilement ce genre de petits gestes, se bornant comme le roi des idiots à tout faire par lui-même. Fierté masculine dirons-nous simplement. Le serveur un peu détouré nota rapidement leur commande sur son bloc-note et s'éloigna pour éviter de se retrouver mêler aux histoires des clients et qu'il ne pouvait de toutes façons pas trop s'attarder vu le monde. Elle était trempée, elle devait avoir froid. Ce n'était pas un temps à se promener dehors. Ariel lâcha un soupire et fouilla quelques minutes dans les poches de son jean avant d'en sortir un mouchoir qu'il tendit à le rouquine. « Tiens. » Bien qu'assez maladroite comme façon de faire, c'était sa façon de lui dire qu'il tolérait sa présence même si entre nous, celle-ci ne lui avait pas vraiment laissé le choix. Bien sûr qu'il n'allait pas se montrer soudain bavard et répondre à ses questions, il n'avait jamais été doué pour ces échanges où on se sent obligé de se dévoiler aux autres. Mais il lui épargnait au mois l'air plus qu'agacé qui mettrait à coup sûr n'importe qui plus que mal à l'aise et donnerait l'impression d'être la personne la plus insupportable qui soit. Le serveur arriva et déposa deux chocolats chauds à leur table, ayant oublié le cappuccino ou s'étant trompé dans ses notes mais avant que l'adolescent puisse lui faire la remarque, il était déjà parti. « J'vais chercher ton café. » lança-t-il, déjà en train de se lever et bien incapable d'expliquer ce qui le poussait à le faire.
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Cersei-Sappho Hamilton Exclu
| Sujet: Re: [PV Ariel~ Averse acajou et café noir, de monde Sam 10 Mar - 23:15 | |
| Le bruit au dehors s'intensifia et bientôt cognèrent des grelons plus gros encore contre les vitres luisantes. Ce tumulte s'ajoutait à la petite musique d'ambiance du café (que Cersei trouvait pour le moins mélodieuse) et les discussions animées des clients. Elle se surprit à plaindre ceux au dehors qui n'avaient pu se réfugier et subissaient le déchainement du ciel. Lui traversa l'idée que peut-être était-ce dû aux dons météorologiques d'un mystique très puissant... ? Quelque chose a du le mettre hors de lui... s'imagina t-elle un instant, puis chassa de sa tête cette pensée tout à fait saugrenue.
Accoudée sur une main, son regard parcourait distraitement le café, remarquait les chaises de la terrasse rentrées à l'intérieur et dégouttantes de l'eau de pluie. L'attention de Cersei s'attarda bientôt sur les hauts murs acajoux du café, arborant de petites affiches rétro - du Mucha et du Chéret reconnut-elle - qui contrastaient drôlement avec les banquettes rembourrées d'un étonnant vert bouteille.
Très parisien ce café, pensa la jolie rousse tandis qu'Ariel commandait « Un chocolat chaud » d'une voix qu'elle trouvait attirante, de par cette fragilité complexe dont seuls les hommes sont capables. « J'le payerais. » ajouta t-il, et Cersei interpréta très vite ce refus comme une manière de lui signifier qu'ils n'étaient pas assez proches pour se faire des cadeaux. Pour toute réponse, Cersei se tut et suivit du coin de l'œil le serveur qui s'éloignait. Tout à fait son genre, ce beau blond élancé...
Cersei aurait pu passer toute la soirée à observer le serveur quand soudain un coup de vent la fit frissonner violemment. La rouquine sentit de violentes petites piqûres la parcourir tout le long de sa colonne vertébrale et remonter dans la nuque. Tout en détournant les yeux, un peu honteuse d'avoir ce genre d'allure débraillée face à l'exclu, l'adolescente serra son gilet contre ses épaules et tira les pans de sa robe pour couvrir plus de surface sur son collant trempé. Ariel se rendit sûrement compte de son malaise, car il lui tendit bientôt un mouchoir de papier. Cersei accepta le présent avec un sourire plein de gratitude. Vraiment, Ariel dérogeait aux rumeurs qui circulaient à son sujet. Un adorable sourire illuminait le visage de Cersei tandis que celle-ci commençait à essuyer par tatonnement les goutelettes qui s'étaient insinuées dans son cou et qui perlaient contre les contours de son visage.
Avant qu'elle n'ait pu prononcer le moindre remerciement, le serveur revenait déjà, posant sur la table de bois rouge et laquée deux chocolats chauds. L'intérêt de Cersei fut surtout happée par l'extraordinaire couleur verte des petites tasses de porcelaine, mais quand elle vit le garçon se lever, l'adolescente l'imita vivement. De ses deux mains, elle repoussa doucement Ariel sur son siège, lui tapota la tête du plat de la main tout en le remerciant d'un sourire intimidé :
« C'est vraiment trop mignon à toi, mais déjà que je t'importune, je ne veux pas te déranger plus. J'y vais ! »
Tout en s'éloignant, l'adolescente s'interdit de se retourner afin d'observer la réaction d'Ariel, de s'extasier sur la taille svelte et musclée d'Ariel et sur les beaux cheveux bruns volettant sur la nuque dégagée d'Ariel. Reprends toi ! s'exclama t-elle intérieurement. Elle attrapa violemment entre ses paumes ses deux joues échauffées par un je-ne-sais-quoi, qui balançait entre le désir violent de serrer le garçon contre elle pour le remercier et l'envie de sautiller partout en fredonnant « I'm singing in the rain » . Concentre-toi sur ta seule mission, Cersei : retrouve ton capuccino vivant ! Yosh ! Alors qu'elle sentait le regard de l'adolescent sur sa nuque, la grande bringue tenta en vain de rendre sa démarche moins pitoyable que d'ordinaire. But... FAIL ! En un superbe échec critique, cette tentative n'eut pour effet que d'accentuer la gaucherie qui émanait du moindre de ses gestes. Mais Cersei ne se découragea pas, et avec l'air le plus décontracté du monde, s'accouda au comptoir, une main supportant sa joue molle, l'autre tapotant impatiemment contre le bar. Elle attendit ainsi que le beau blond lui prête enfin un tant soit peu d'attention.
Distraitement mais tout en se forçant à la discrétion, ce qui n'était pas vraiment son fort, la jeune fille balança une œillade en direction d'Ariel. Impossible d'interpréter cette expression !! Qu'il soit heureux ou pas, Ariel avait toujours ce même air bourru !! Cersei se demanda un instant ce qui lui plaisait vraiment chez ce type. Le mec méchant, ça plaît toujours, mais n'y avait-il vraiment rien d'autre ? Elle se sentait proche de lui, inexorablement. Peut-être était-ce dû à sa qualité d'exclu, ou au sentiment de rejet qu'il semblait éprouver. Quoi qu'il en soit, l'impression qu'il dominait ses émotions malgré son infortune donnait à Cersei l'espoir qu'un jour tout s'arrangerait.
Bientôt, Cersei revint tout sourire avec son cappucino entre les mains et s'intalla en face d'Ariel. Elle se demanda ce qu'il avait fait pour combler l'attente, et si seulement elle lui avait un peu manqué.
« Et voilà ! Ce pauvre serveur, comme il est surbooké ! Au fait, sais-tu qu'avant de me faire suprendre par la pluie, je suis rendue au cinéma et que dans le film que j'ai vu, il y avait justement une scène qui se passait dans un café ? » Elle hésita un instant, avant d'ajouter timidement : « Ca me fait un peu penser à nous. »
En plantant son regard bien franchement dans les yeux d'Ariel, elle s'assura qu'il l'écoutait.
« Les deux héros apprenaient alors à se connaître et faisait une sorte de jeu - un cadavre exquis. Tu connais ? » Cersei fouilla alors dans son sac, dénicha un stylo et son vieux marque-page usé. « On en fait un ? » proposa t-elle en lançant au beau brun un doux regard de connivence et en poussant vers lui la feuille et le stylo. |
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